LOGEMENT : LA VALEUR DES BIENS TRÈS AFFAIBLIE À GRENOBLE

SeLoger est le plus gros diffuseur d'annonces immobilières derrière le Bon Coin. Son analyse du marché immobilier repose sur le réel des transactions dans toutes les villes de France. Il évalue le prix moyen de vente, l'évolution, le pouvoir d'achat rapporté à l'emprunt...

Pas de surprise. La municipalité a bien réussi à faire décrocher Grenoble. Le propriétaire est bien spolié par les deux bouts: il paie la taxe foncière la plus élevée des grandes villes et son bien maintenant la moitié de celui des villes comparables. La spoliation est considérable puisque la valeur des biens à Grenoble était supérieure à celle des mêmes grandes villes il y a 30 ans.

LE PLUS BAS DES VILLES COMPARABLES

On imagine que ces chiffres de juillet ne vont pas s'améliorer après l'épisode sanglant que traverse Grenoble en particulier au mois d'août.

Selon SeLoger le prix moyen au M2 à Grenoble est de 2818 €. Toutes les analyses (chambre des Notaires etc..) tournent autour de ce chiffre, entre 2500 et 2800 € le M2 à Grenoble. Si l'on observe les villes comparables, le prix est de 4853 € à Lyon, 3511 € à Toulouse, 5178 € à Nice, 3589 € à Nantes, 3581 € à Montpellier, 3693 € à Strasbour6 € à Lille, 4122 € à Rennes et même 3413 € à Toulon, 3185 € à Angers, 3688 € à Villeurbanne (mais oui), 3001€ à Saint Nazaire.

GRENOBLE PROCHE DE CLERMONT-FERRAND

Grenoble est devenue plus proche de... Clermont-Ferrand (2233€) que de la plupart des grandes villes auxquelles elle devrait ressembler. Evidemment le corollaire de cet appauvrissement général - qu'on lit assez souvent dans les médias - est qu'avec une mensualité de 1000 € de remboursement d'emprunt on achète plus de M2 à Grenoble qu'à Strasbourg ou Nantes !

ON POURRAIT FAIRE PLUS PAUVRE

D'ailleurs, sur ce critère, on ressemble à Clermont-Ferrand : la durée d'amortissement pour l'achat d'un bien de 50 M2 est de l'ordre de 9 ans. Mais, si on continue, on pourrait faire encore plus pauvre : à St Etienne elle est de 5 ans avec une valeur des biens de 1361 € par M2.

LA PLUS FORTE BAISSE DE VALEUR CES 6 DERNIERS MOIS

Il convient de féliciter aussi la municipalité et les élus successifs chargés du logement, Vincent Fristot (Verts/Ades), Maryvonne Boileau (Verts/Ades), Christine Garnier (Verts/Ades) et Nicolas Béron-Perez (PCF) puisque notre ville enregistre la plus forte baisse de ces derniers 6 mois: moins 5,4%. Sous Destot, puis avec Piolle, les élus Rouge/Verts ont été responsables de l'urbanisme et du logement. Le résultat est sans appel.

MEILLEUR AU MONDE !

On comprend la colère des Grenoblois quand Piolle prétend, sur la foi d'un classement bidon - ou peut être plus - que nous sommes les premiers au monde pour la qualité de vie... N'avait il pas tenté - puis renoncé devant l'énormité - d'être classé "meilleur Maire du monde" !

IL A ÉTÉ IMPOSSIBLE D'ACHEVER VIGNY-MUSSET

Sauf que cette problématique de la valeur des biens rend de plus en plus difficile la poursuite de leur politique folle de densification sociale. Il avait été impossible d'achever Vigny-Musset et le dernier terrain n'avait pu être urbanisé car le prix de vente aurait été très supérieur à celui du marché existant des appartements déjà à la revente.

FLAUBERT : LE LOGEMENT SOCIAL DÉPASSERA 50 %

Partout ou les acquéreurs ont investi (Bonne, Presqu'ile...) les prix sont inférieurs à l'achat. À Flaubert (2000 logements dont 1000 HLM) des investisseurs ont déjà renoncé: sur le seul ilot Pichet (R+10) l’opérateur a regretté de n’avoir pas prévu une clause de retrait de l’opération. Il avait vendu seulement 37 logements sur ses 87 à un an de la livraison, 37 logements mais, de plus, tous dans le cadre de la loi Pinel; ça signifie qu’il n’ y aura pratiquement que des locataires. Il a vendu le reste en bloc à la CDC pour faire du locatif. Ainsi un immeuble qui faisait partie des 50 % copropriétés devient à 100 % du locatif. 

K. HABFAST (Grenoble-Habitat) N'INFORME PAS LES ACQUÉREURS SUR "LA MIXITÉ"

Depuis lors la SEM d'aménagement ne communique plus sur la réalité de la commercialisation. La cohabitation très difficile entre deux immeubles construits par Grenoble-Habitat - une copropriété et un HLM- préfigure le quartier et refroidit tous ceux qui prennent la peine de s'informer. Car "Grenoble-Habitat", maintenant présidé par un autre adjoint dévoué de Piolle, Klauss Habfsat (Verts/LFI) cache aux acquéreurs qu'il construit des HLM à côté des logements privés.

L'ABBAYE : DU PLOMB DANS L'AILE ?

La question se pose maintenant pour l'opération de l'Abbaye. Malgré les conditions accordées au promoteur choisi sans appel d'offres ouvert, donc sans véritable mise en concurrence, malgré le cadeau de l'absence de parkings pour 250 logements le projet aurait du plomb dans l'aile. La municipalité a handicapé le projet en obtenant une dérogation pour imposer 37 % de logements sociaux, ce qui n'est pas autorisé en bordure d'un quartier politique de la ville. Afin d'éviter, justement, la ghettoïsation. Mais elle l'aime.

QUI VOUDRAIT ACQUÉRIR À 4000€ DU M2 DANS CES CONDITIONS ?

Comment des futurs propriétaires pourraient ils acquérir dans ce secteur de l'Abbaye, avec une telle "mixité" des appartements à 4000 € le M2 alors que le prix moyen de la ville est de 2818€ le m2 et qu'il tombe à moins de 1000 € dans tous les quartiers en difficultés ? Car la gestion des attributions de logements sociaux par les élus Rouge/Verts amplifie la régression de tous.

SEUL LE GROUPE D'OPPOSITION CONTESTE LES CHOIX URBANISTIQUES

Le climat de Far West,  la dégradation de l'espace public, la taxe foncière insupportable accentuent la fuite de la classe moyenne de la ville. Seul le groupe d'opposition d'Alain Carignon a produit une analyse globale de la situation et de ses causes.

Seul il met en cause les choix urbanistiques municipaux soutenus par toute la gauche et Emilie Chalas (Macroniste), cette dernière présentant le défaut supplémentaire de se prétendre "urbaniste". Ces "urbanistes" qui ont produit Villeneuve, Vigny-Musset, Bonne, Presqu'ile, l'esplanade, Lys Rouge, l'Alma... prétendant chaque fois au bonheur futur des habitants. Rappelons que pour ce type d'élève répétiteur : "la forme urbaine n'a aucun lien avec la précarité...". Ca se vérifie tellement. Leur prétention est risible.

CESSER LA BÉTONISATION DE LA VILLE

Les solutions sont connues et soutenues par le groupe d'opposition : cesser la bétonisation de la ville puisque l'urbanisation de tous les espaces de respiration disponibles permettraient de construire 4000 logements, ne résolvant aucunement la "crise" du logement.

30 % DE LOGEMENTS SOCIAUX : 100 % DE HLM DANS LES NOUVELLES OPERATIONS

L'objectif de porter à 30 % le nombre de logements sociaux dans la ville affiché par Piolle et soutenu bêtement par la majorité, ses alliés et les "urbanistes", impliquerait que les nouvelles opérations soient à 100 % sociales puisque la ville est au taux de 25 %. C'est absurde dans une ville paupérisée.

RÉTABLIR UNE MIXITÉ D'USAGE DANS LES QUARTIERS

Il convient au contraire de réduire la part sociale dans les quartiers en vendant leur logement rénové aux locataires afin de réaliser la promotion sociale et rééquilibrer. Egalement par l'installation d'employés municipaux dans les locaux et les logements vides afin de recréer une mixité d'usage des quartiers et faire revivre les commerces de proximité avec une nouvelle clientèle.

GRENOBLE A BESOIN D'UNE REQUALIFICATION GÉNÉRALE

Grenoble a besoin d'une requalification générale pour stopper cette spirale baissière qui n'a pas de fin. Les derniers chiffres de SeLoger, confirmant une chute qui se poursuit, corroborent la nocivité des politiques conduites jusque là. Les grenoblois doivent en prendre acte et plutôt que de la fuir, s'engager afin que leur ville soit à nouveau la capitale de la qualité de vie en assurant aussi la promotion de ceux qui l'habitent.

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