ESPLANADE : 900 LOGEMENTS CONSTRUITS DANS L’ENFER DU BRUIT

Rien n'arrête la municipalité Piolle stakhanoviste du béton : à l'esplanade, malgré les plaintes des premiers nouveaux habitants face aux nuisances insupportables du bruit, elle poursuit sa politique d'urbanisation du site.

Dans une réponse à Alain Carignon qui lui demandait de suspendre les constructions tant que la problématique des nuisances n'était pas réglée, Alan Confesson, Adjoint au Maire (Verts/LFI) confirme par lettre du 11 juillet dernier que le projet urbain prévoit autant que le projet Destot qu'elle a combattu, soit près de 900 logements, "233 sur l'ilot Peugeot sont déjà réalisés. Nous projetons de construire environ 257 logements sur la petite esplanade dont 154 à la place du parking relais et 103 à la place du boulodrome".

ILOT PEUGEOT : DES LOCATAIRES HLM ET DES PROPRIÉTAIRES SONT DÉJA PARTIS

L'opération sur l'ilot Peugeot a déjà vu partir des locataires de HLM qui ne supportaient pas les dégradations. Avec près de 50 % de HLM les copropriétaires font face avec difficultés et la valeur de leur bien en a déjà pris un coup. Le risque est de voir comme partout partir les propriétaires occupants accentuant le déséquilibre social. Comme partout il restera seulement ceux qui ne peuvent pas partir chez les propriétaires comme chez les locataires.

DOUBLE PEINE À L'ESPLANADE : DENSITÉ, HLM ET NUISANCES PAR LE BRUIT

L'urbanisme des Rouge/Verts dans la continuité de l'urbanisme socialiste de Dubedout qui a commencé avec Villeneuve est chaque fois une catastrophe humaine et financière.

À l'esplanade il est aggravé par le rôle du site d'animation de la Métropole, destiné à accueillir la foire des Rameaux, la fête du Travailleur Alpin et nombre de cirques et de concerts. Il suffit de s'y rendre un soir vers 23h pour comprendre ce que vivent les habitants : migraines, anxiété, palpitation, tachycardie, grande fatigue morale, colères. On imagine les perturbations importantes de la vie familiale et de la vie professionnelle. Des nuits sans dormir, un stress aux conséquences graves, certains contraints de quitter leur appartement pendant des semaines.

Vendredi 12 mai à 23h, la situation "normale" que vivent les nouveaux habitants de l'esplanade...

"DES CONSÉQUENCES SUR LA SANTÉ MENTALE"

La colère monte chez les habitants. Dans le DL (10/7/23), Clémence Beyrie rapporte des témoignages d'habitants : "Un habitant du numéro 48 décrit des vibrations dans son appartement". "La foire était tellement insupportable que je suis parti une semaine. Quand le bruit dure jusqu’à 1 heure voire plus, ça nous empêche de dormir et au final, ça a des conséquences sur la santé mentale. On est angoissés, très irritables car on ne peut pas se reposer" explique une autre. Roxane Borowiec "a lancé une pétition au mois de mai. "Chez cette Grenobloise aussi, « les chaises ont tremblé » récemment…"

O. BERTRAND (Verts/Ades) : "L'ESPLANADE DESTINÉE À ACCUEILLIR DES ÉVÈNEMENTS"

Mais la municipalité fait la sourde oreille au bruit. Elle tente d'endormir la galerie afin de poursuivre à la fois les constructions et de maintenir la fonction événementielle de l'esplanade, alors que c'est incompatible. « Elle a toujours été destinée à accueillir des événements » assène Olivier Bertrand, l'Adjoint au Maire (Verts/Ades) du clan Avrillier faisant semblant de ne pas voir qu'avec près de 900 nouveaux logements, ce sont 4000 personnes qui vont être soumises à des nuisances qu'aucun élu ne supporterait.

AUCUN ÉLU N'INVESTIT DANS LES OPÉRATIONS QU'ILS RECOMMANDENT

Il faut toujours rappeler qu'aucun élu n'investit jamais dans les opérations mirobolantes qu'ils vantent : Vigny-Musset, Presqu'ile, de Bonne, Flaubert ou l'esplanade. Ils n'ignorent pas - eux- ce qu'elles vont devenir. Et Eric Piolle actionnaire à Singapour qui sait gérer les finances de sa famille, ne se risquerait pas à investir dans les projets qu'il conçoit et recommande.

A. CARIGNON DEMANDE UNE ÉTUDE D'IMPACT SUR LE BRUIT

Pour faire avaler la poursuite des constructions, Alan Confesson indique que les scènes vont être déplacées vers Intermarché. Oubliant de répondre sur l'impact caisse de résonance que les nouveaux immeubles vont produire en fermant l'esplanade au nord. Alain Carignon a demandé au Maire une étude d'impact préalable sur le bruit avant de lancer ces nouveaux immeubles. 

M. TAVEL (Verts/LFI) AUX ABONNÉS ABSENTS

Les deux Adjoints au Maire multiplient les fakes dans le DL. Non il "n'y a aucune réduction des nuisances" constatées et non les habitants n'ont jamais vu aucune "médiation". D'ailleurs l'autre Adjointe au Maire qui est concernée, Maud Tavel (Verts/LFI), chargée de la tranquillité publique, est aux abonnés absents. Elle n'a jamais accepté de recevoir les habitants ni de venir sur place. Evidemment côté "tranquillité publique" à l'esplanade...

PAS D'INTERROGATION SUR LA POURSUITE DES CONSTRUCTIONS

"Entre animations pour les Grenoblois et tranquillité des foyers, il y a un équilibre subtil à trouver" écrit Clémence Beyrie (DL) reprenant la thèse municipale sans interroger non plus sur la poursuite des constructions.

Les mesures de bruit effectuées par les habitants à l'occasion de la venue de Magic Bus par exemple font état de dépassements de 15dB à l'intérieur des logements, la limite fixée par la loi étant de 3dB (R571-26 du code de l'environnement).

L'ARRÊTÉ MUNICIPAL SUR LE BRUIT N'EST PAS APPLIQUÉ

Les 23 jours de foire non stop sont exténuants moralement avec 9 heures par jour : 180 heures de nuisances sonores au total. Sans aucun jour de repos, les week-ends étant les pires journées pour les habitants qui aspirent justement au repos. Il existe un arrêté municipal sur le bruit que la municipalité ne fait tout simplement pas respecter.

P-A JUVEN (Verts/LFI) : L'AMÉNAGEMENT DE L'ESPLANADE TERMINÉ CETTE ANNÉE...

L'évènementiel sans bruit n'existe pas. Mais la qualité de vie des habitants n'étant pas leur préoccupation première, ils poursuivent l'urbanisation. Toute la propagande municipale sur l'esplanade consiste à parler de ce qu'elle ne fait pas. Pierre-André Juven, alors Adjoint ( verts/LFI) à l'urbanisme a fait voter une délibération-cadre en février 2021 qui annonçait "l'aménagement de l'esplanade dont le démarrage des travaux d'espace public au printemps 2022" et "la livraison des travaux fin 2023"... Ils n'ont pas commencé.

LEUR TÂCHE PRINCIPALE : BÉTONNER

En parlant de ce qui ne passe pas à grands renforts de médias et de délibérations ils peuvent poursuivre leur tâche principale : bétonner. Pourtant Grenoble est devenue la première grande ville de France pour les ilots de chaleur et la suppression des puits d'absorption de carbone retarde la neutralité carbone de la ville.

Sauf qu'à l'Esplanade les premiers habitants subissent de plein fouet la folie du projet. Avec les nuisances de l'événementiel ils sont victimes de la double peine de l'urbanisme habituel trop dense avec une part sociale excessive et de devoir supporter le bruit.

SANS COUP D'ARRÊT LE QUARTIER SE DÉLITERA

Soit les habitants parviennent à se faire entendre d'une municipalité qui ne change généralement rien à ce qu'elle veut faire, soit le quartier se délitera comme les autres. Certes les 900 logements ne seront pas construits en 2026 au moment de l'échéance municipale, il sera possible alors à une autre équipe municipale de faire d'autres choix quant aux animations de la Métropole.

Stopper dès aujourd'hui cette évolution délétère et ces nuisances qui empêchent une vie normale est donc de salut public.

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