GUERRE DES GANGS, TRAFIC ET INACTION MUNICIPALE
Une spirale infernale. Depuis deux semaines, la guerre des gangs est à son paroxysme dans l'agglomération avec des fusillades de plus en plus fréquentes. Pendant ce temps, nos élus locaux oscillent entre mutisme et théorisation de leur irresponsabilité.
UNE QUINZAINE DE FUSILLADES DEPUIS LE DÉBUT DE L'ANNÉE
Le Dauphiné Libéré d'hier (14/08/24) revenait sur la série de fusillades qui ont émaillé le début de l'année à Grenoble et alentours : une quinzaine depuis février. Dont près de la moitié depuis juillet seulement : comme en 2022 et 2023, l'été 2024 est bouillant... pas seulement pour les températures estivales, mais du côté des dealers et criminels grenoblois également avec des exactions qui redoublent de fréquence et d'intensité.
UN NOUVEAU BLESSÉ PAR BALLE À SAINT-BRUNO HIER
L'article du DL intervenait au lendemain d'une nouvelle fusillade à Echirolles, dans le quartier sensible de la Luire. Deux jours plus tard, on peut ajouter un autre évènement au palmarès : hier vers 2h du matin, Place Saint-Bruno, un individu d'une vingtaine d'années a été blessé par balles et s'est rendu à la clinique mutualiste. Il n'a pas souhaité porter plainte, laissant peu de doutes sur les raisons de cette énième fusillade dans un secteur gangrené par le trafic à ciel ouvert.
LES ÉLUS GRENOBLOIS AUX ABONNÉS ABSENTS
Pendant que les balles sifflent, il semblerait bien que l'intégralité de nos élus Rouge/Verts grenoblois soit en vacances. Pas une réaction, ne serait-ce qu'un simple tweet, qui montre qu'ils prennent bien mesure de la situation et entendent proposer quelque chose. Le Maire, premier officier de police judiciaire de la ville, est aux abonnés absents. L'adjointe à la "tranquillité publique" (!) Maud Tavel (Verts/LFI) ne donne elle aussi aucune signe de vie (depuis des mois, très absente, elle semble ne sortir du silence que pour parler de chasse aux voitures mal garées, comme si c'était le problème n°1).
LA GUERRE DES GANGS INCOMPATIBLE AVEC LEUR LOGICIEL IDÉOLOGIQUE
Il faut dire que la guerre des gangs et les fusillades qu'elle entraine sort complètement du logiciel idéologique des Verts. Depuis 10 ans qu'ils sont au pouvoir, on leur a connu trois phases face au phénomène : d'abord le déni, en expliquant que l'insécurité est un "fantasme" et en refusant de voir le problème ; ensuite la déresponsabilisation, en admettant du bout des lèvres qu'il y a un souci et en rejetant la faute sur l'Etat ; et enfin, dans la continuité, la soumission, en baissant les bras (promotion de la dépénalisation du cannabis) et en "normalisant" le trafic (le célèbre épisode de la pièce de théâtre sous-titrée "les copains d'en bas" pour apprendre aux grenoblois la cohabitation avec les dealers)...
AMANDINE DEMORE (PCF) S'INSCRIT DANS LA POLITIQUE DE L'AUTRUCHE...
Amandine Demore, la Maire communiste d'Echirolles (ville particulièrement touchée par les fusillades ces derniers jours), alliée des Piollistes à la métropole, a réagi cette semaine dans la droite continuité de cette insupportable politique de l'autruche. Elle explique ainsi sans surprise qu"il s’agit de la pleine compétence de l’État", avançant un "manque de moyens" (elle oublie un peu vite que l'Etat a drastiquement augmenté les effectifs de police à Grenoble ces dernières années). Puis elle appelle de ses voeux “un grand débat au service du bien commun, sans préjugé, à l’abri de tous les populismes et des fausses promesses”. Les délinquants peuvent trembler : la 1ère OPJ d'Echirolles veut débattre.
LA CONCURRENCE ENTRE POINTS DE DEAL
Pendant ce temps, conscients qu'ils n'ont pas à être trop inquiets de représailles de la part des pouvoirs publics locaux, les dealers font tourner leurs affaires en se livrant même à des pratiques concurrentielles tout droit sorties du monde des affaires "normales". Alors que leurs concurrents de l'Alma sont en difficultés (plusieurs fusillades depuis le début de l'année suite à une grosse opération de police chamboulant le point de deal fin 2023), les trafiquants de Hoche se livrent à un "dumping" commercial pour récupérer la clientèle. Le prix de la cocaïne, par exemple, n'a jamais été aussi bas, et pour bien le faire savoir, ils n'ont pas hésité à réaliser une fresque avec les tarifs qui trône au milieu du quartier depuis des semaines sans être effacée.
UN EXEMPLE QUI ENTERRE L'EFFICACITÉ DE LA LÉGALISATION
Cet exemple de la cocaïne dont le prix a quasiment été divisé par deux en quelques mois montre d'ailleurs bien l'angélisme et l'inanité de ceux qui prônent la légalisation du cannabis comme remède contre le deal et les guerres de gang (Eric Piolle et les Verts en tête). D'une part les dealers poursuivrait leur activité (et donc leurs guerres de territoires) ne serait-ce que pour la coke, très lucrative, et d'autre part un marché noir subsisterait pour le cannabis avec des tarifs inférieur au produit officiel surtaxé (comme on le voit avec les cigarettes de contrebande).
ALAIN CARIGNON : LES MUNICIPALITÉS DOIVENT PRENDRE LEUR PART
Le Président du groupe société civile Alain Carignon, dans un communiqué de presse, a tenu à réagir aux propos d'Amandine Demore. Ciblant Grenoble et Echirolles en particulier, il estime ainsi que "certaines municipalités ne prennent pas leur part dans la lutte contre la gangrène des quartiers qui met en danger la vie des habitants. Alors que des villes engagent des procédures d’expulsion contre les complices ou les auteurs de deal, ce n’est jamais le cas à Grenoble dans le secteur du logement social".
"JAMAIS AUCUNE INTERVENTION DIRECTE DES ÉLUS"
Alors que la majorité du trafic se déroule à proximité voire à l'intérieur de logements sociaux, il poursuit en rappelant un ensemble de propositions qui permettraient d'endiguer le phénomène : "il n’existe aucun critère de tranquillité publique dans l’attribution de logements sociaux, pas d’assermentation du personnel sur la base du volontariat pour dresser procès-verbal à la première incivilité, pas de PC opérationnel à l’échelle de la Métropole relié aux polices municipales qui permettrait de suivre et de traquer la délinquance à l’échelle du territoire, de repérer les voitures volées qui sont souvent le moyen d’actions violentes, jamais aucune intervention directe des élus, Officiers de Police Judiciaires, auprès des familles pour signifier des avertissements ou des amendes".
L'IMPUISSANCE TANT QUE DURENT LES INCANTATIONS ET L'IRRESPONSABILITÉ
"Le déséquilibre social, la densification massive et la ghettoïsation sont des facteurs qui permettent à la délinquance d’être comme un poisson dans l’eau et transforme des milliers d’habitants en otages et victimes (NDLR : voir notre article de dimanche dernier). La police et la justice demeureront relativement impuissantes tant que les élus locaux cacheront leur déni par des incantations et feront semblant de s’inquiéter du phénomène en renvoyant la responsabilité à l’Etat pour faire oublier les leurs. Mais quand un Grenoblois innocent sera victime d'une balle perdue, elle sera engagée" conclut Alain Carignon.
Il n'y a malheureusement plus grand chose à espérer des élus actuels depuis 10 ans qu'ils sont aux commandes, et la sortie de la Maire d'Echirolles ne fait que confirmer que l'irresponsabilité a encore de beaux jours chez les Rouge/Verts. Ne reste donc qu'à serrer les dents en attendant les prochaines élections municipales et métropolitaines pour un changement de majorité qui en finisse avec le dogme de la politique de l'autruche... en espérant qu'un drame ne se produise pas d'ici là.
Cette ville et devenue Chicago
Une voiture garé depuis plus d’un an à Grenoble que j’ai signalé plusieurs fois qui à mon avis sert a planquer de la merde quand il y a du remue ménage et toujours la personne ne la dégage c’est bizarre non ?
Moi je pense qu’il devrait nous rendre les 32% d’impôts que nous avons eu d’augmentation car je ne vois pas à quoi ils servent
Cette ville a beaucoup trop de ………. résultat elle est devenue pourrie de chez pourrie
Imaginez un peu si la soi disant estrême drouate faisait le millième de ce que font ces délinquants ? Là oui, ils sortiraient du bois et se mettraient à cracher tout leur venin matin midi et soi sur le « danger » que représente la soi disant estrême drouate. Mais là ils ne disent rien.
Quand à cette soi disant fameuse compétence de l’état, si l’un de ces abrutis se faisait agresser et/ou insulter, ils sortiraient leur échappe tricolore et diraient qu’ils représentent l’état.
L’état c’est quand ça les arrange. Ca évite ainsi de se mettre face à ses responsabilités individuelles.
On ne peut demander à des collectivistes de prendre des responsabilités puisqu’ils ne se sentent ni responsables ni coupables de rien.
La vidéo de CNEWS « les jeunes étudiantes qui vont en soirée, elles ne prennent plus le tram » bah alors, et l’écologie ? mais comment ça, votre sécurité personnelle passe avant la planète ?
Non, pas possible !!!!
« les transports en commun grenoblois sont parmi les plus dangereux de France » noooonnnnn mais comment ça, ils ont osé ??
Et la mobilité douce tant promise par les publicités de la metro, de la semitag, dont tous les dirigeants sont de gauche ?
Allez, on met de côté la réalité, et on continue dans l’utopie. L’important c’est toujours l’intention.
« DIS LEUR MERDE AUX DEALERS ! »
Me revient le refrain de ce spot de prévention un peu nunuche, commis durant les années Mitterrand.
Pour un Piolliste « chimiquement pur », il est aujourd’hui inconcevable de dévaloriser les dealers grenoblois.
Non, le dealer réclame (et obtient) du RESPECT et du FRIC. Les flics et les bandes rivales le font assez suer, manquerait plus que Piolle vienne jeter l’opprobre sur leur artisanat local florissant !
Aucun risque.
Les balles peuvent bien siffler à St Bruno, Villeneuve, Alma, Hoche, Teissere ou Mistral, Piolle & ses Autruches conserveront leur petit air narquois, détaché de tout, puis fredonneront les mêmes fadaises (, « ville apaisée,’ « délinquance résiduelle », « sentiment d’insécurité »…).
Morts ou vifs, les dealers rapportent à cette Municipalité une belle image de progressiste.
Jusqu’à quand ?
Remarque :
On taxe les grandes villes tenues par la gauche de verser dans l’angélisme concernant la délinquance.
Malgré tout, après chaque drame dans leurs communes, les Maires ou adjoints de Lyon, Marseille, Nantes, Dijon, Bordeaux, Rennes, Strasbourg… prennent publiquement la parole, évoquent un renforcement policier municipal ou de vidéo protection, cherchent à toucher leurs administrés, « vont en ville », y côtoient la mauvaise humeur, la tristesse, les idées pertinentes, également…
C’est ça aussi leur job.
Seule Grenoble s’y refuse.
Aucune obligation morale de réagir à la violence estivale endémique.
Dédain suprême…
Ils réapparaitront pour nous causer de « bouclier social ou climatique », là où ils pensent savoir protéger, chouchouter même certains grenoblois !
« Il (ou elle) était au mauvais endroit, au mauvais moment. »
Cette mignonne petite phrase toute Piolliste habille n’importe quelle agression physique et sexuelle commise en ville.
Elle peut resservir au cas où un enfant grenoblois maladroit cherche à attraper une balle perdue avec la tête.
« Plus jamais ça… » se persuaderont les participants à la Marche Blanche.
Pour ma part j’ai trouvé la solution. Après 50 ans à Grenoble je déménage sur Villard. Le Lys Rouge n’aura pas ma peau (en attendant qu’ils montent au grand air..).
Madame tranquilité publique ! Titre inénarrable, après 10 courriers aucune réponse. Tranquilité royale Maud.