LUTTE CONTRE LA CANICULE : LES VERTS À LA RAMASSE
Cette année, on entend finalement assez peu les Piollistes pérorer sur leurs initiatives contre les fortes chaleurs. Et pour cause : ils sont complètement à la ramasse et ne sont parvenus à aligner que quelques mesurettes totalement dépourvues d'effets.
PIOLLE, ABSENT, NOUS LIVRE QUELQUES GADGETS POUR L'ÉTÉ
La propagande municipale semble en effet un peu au point mort concernant la lutte contre la canicule. On a bien eu droit à deux tweets d'Eric Piolle pour mettre en avant deux types de dispositifs mis en place... mais c'est à peu près tout. Au passage, le Maire est de toute évidence complètement déconnecté de Grenoble : sa comm' depuis le début de l'été se résume à quelques tweets de soutien à Lucie Castets (apparatchik gauche-LFI) qui fait campagne pour être nommée 1ère Ministre dans l'indifférence la plus totale, et quelques tweets sur la Palestine. Outre qu'on serait en droit de s'attendre à plus d'attention pour les Grenoblois et particulièrement ceux qui restent en ville l'été, il n'a pas non plus l'air d'avoir vu que les Jeux Olympiques ont été un immense succès populaire car il n'a pas eu un mot à ce propos. Le fonds de commerce des Verts repose sur la peur, le ressentiment, la division, aussi tout ce qui est positif ne rentre pas dans leur logiciel.
LA VOIE DE CORATO PIÉTONNISÉE... ET VIDE
Mais revenons-en aux fameuses annonces piollesques pour lutter contre la canicule. La première grande idée consiste en une piétonnisation de la voie sur berge, pour l'occasion interdite à la circulation. C'est peu dire que le succès n'a pas (du tout) été au rendez-vous : elle a beau être proche de l'eau, le fait qu'elle soit exposée en plein soleil l'après-midi et qu'elle n'ait rien de très attrayant pour venir flâner explique très probablement pourquoi elle est continuellement... déserte.
DEUX COURS D'ÉCOLES OUVERTES... ET VIDES
Dans la même veine, nos phares de l'humanité ont sans doute pensé proposer quelque chose de révolutionnaire en ouvrant deux cours d'écoles au public, là encore pour théoriquement permettre aux Grenoblois de se rafraichir. C'est le même schéma que pour la voie sur berge : les cours des établissements concernés, l'école Ampère et l'école Grand Chatelet, restent également vides. Décidément, quand ça veut pas, ça veut pas.
UN TOIT DE GYMNASE PEINT EN BLANC : BONJOUR L'INNOVATION
Autre grande avancée de l'été qui a eu droit à un tweet de Son Eminence : la peinture du toit du gymnase Léon Jouhaux en blanc. Il nous avait déjà fait le coup l'été dernier en expliquant que peindre en blanc le toit de la Bifurk avait réduit la chaleur de 30°C (une "fake" démonté par France Info quelques jours plus tard qui avait rétabli les vrais chiffres, bien inférieurs). Piolle récidive en faisant mine d'inventer l'eau chaude : mais au rythme d'un seul toit par an peint en couleur claire, si les Grenoblois peuvent en mesurer les effets d'ici 2100 ce sera déjà exceptionnel. Et il oublie un peu vite que cette technique était déjà utilisée... il y a 50 ans !
L'INAUGURATION RIDICULE D'UNE FONTAINETTE...
L'autre épisode majeur de l'été pour les Verts (passé inaperçu à l'image du reste) a consisté en l'inauguration d'une borne-fontainette, place Championnet, par le sémillant Alan Confesson (adjoint LFI en charge du commerce et du secteur 2). L'annonce avait beau en avoir été faite en ligne et par affichage sur les portes de tout le quartier (!), les Grenoblois n'ont pas été particulièrement sensibles à la grandeur de l'évènement puisque l'inauguration n'a attiré personne. Nous étions revenus sur le ridicule de l'opération, et sur le fait que la municipalité se félicite d'entretenir quelques fontainettes via... le budget participatif, alors que c'est sa mission naturelle et que de très nombreuses autres fontaines attendent leur remise en état donc certaines particulièrement importantes.
PROTECTION DES AINÉS : MOINS DE 2% DES CONCERNÉS PRIS EN COMPTE !
Un autre sujet passe également sous les radars. Chaque année, la municipalité revendique agir pour la protection des ainés, particulièrement sensible aux fortes chaleurs. Est notamment régulièrement mise en avant l'existence d'un registre pour les plus de 65 ans et personnes fragiles isolées qui permet une veille téléphonique pour vérifier qu'ils vont bien en période de canicule. Mais dans les faits, moins de 390 Grenoblois concernés sont inscrits à ce registre. Or la ville compte au bas mot plus de 20 000 personnes âgées de +65 ans (dont 13 000 de +75 ans recensées) : le registre municipal concerne donc moins de 2% de ceux qui pourraient y prétendre !
ILS ÉCOPENT À LA CUILLÈRE UN BATEAU QUI COULE PAR LEUR FAUTE
Si nos élus sont particulièrement médiocres dans leur manière de lutter contre les conséquences du réchauffement, ils sont en revanche particulièrement doués pour en accélérer les causes. Sous leur mandature, nous sommes devenus première ville de France avec Paris pour les ilots de chaleur, et ce grâce à la politique de bétonisation qu'ils mènent tambour battant. Piétonniser une voie (qui reste 100% minérale) ou peindre un toit par-ci par-là ne compensera pas 30 ans d'une politique d'urbanisation à outrance par les Verts et leurs alliés. Le meilleur moyen de lutter contre la hausse des températures, ce serait encore de ne pas l'accélérer en faisant pousser du béton dans tous les quartiers.
LES AUTRES AGISSENT : L'EXEMPLE LYONNAIS
Pendant que nos chers élus sachants et vantards prennent quelques mesures rustines bien inefficaces pour tenter de pallier leur propres travers, d'autres villes agissent un peu plus activement. À Lyon par exemple (où la municipalité est pourtant dirigée par les Verts également !), des ombrières sont installées sur l'espace public, des places de cinéma sont offertes aux moins aisés (d'une pierre deux coups : accès à la fraicheur avec les salles climatisées et accès à la culture pour le plus grand monde), les horaires des piscines sont étendus...
L'ÉTÉ, LA PISCINE BULLE D'O FERME !
Pendant ce temps à Grenoble, en 10 ans, la municipalité a fermé deux piscines situées dans des quartiers populaires (les Iris à Villeneuve et Vaucanson, près de Mistral / Lys Rouge) sans rien proposer à la place. Encore plus impressionnant et révélateur de leur manière de faire : l'été, la piscine Bulles d'O (Berriat) ferme au public dès le mois de juin ! Pendant qu'ils vantent l'accès à l'eau comme enjeu majeur, la municipalité Piolle restera comme celle qui l'a le plus restreint.
UN SUJET MARQUEUR DE L'ÉCHEC DES VERTS AU POUVOIR
La lutte contre le réchauffement et l'adaptation de la ville aux canicules est finalement l'un des échecs les plus cuisants des Rouge/Verts au pouvoir, parce qu'il s'agit de l'un de leurs marqueurs pour lequel ils étaient particulièrement attendus au tournant. La symbolique du fiasco est violente : nous sommes devenus première ville pour les ilots de chaleur l'année même où les piollistes déconnectés fêtaient le label de "capitale verte". Ils auront échoué tant à traiter les causes (la densification massive qu'ils poursuivent) que leurs conséquences (en manquant toutes les grandes opportunités de véritablement rafraichir la ville, comme dans le secteur Notre-Dame / Sainte-Claire où ils sont passés à côté des possibilités de déminéralisaton massive)...
De fait, piolle et ses amis ne peuvent pas remettre en question, expliquer par de tortueux mensonges le pourquoi du comment? De fait, ils détruisent Grenoble, insistent malgré les alertes et font , DE FAIT, souffrir les Grenoblois
ARRETEZ DE METTRE VOS TITRES EN MAJUSCULES SVP
Autre réalisation piollesque ridicule : l’arrivée des bulles de la Bastille un véritable puits de chaleur. On pourrait faire cuire un œuf tant il y fait chaud ! Pas d’ombre, béton et métal. Le brumisateur installé il y a peu ne marche déjà plus
La photo d’Alan Confesson que GLC publie est remarquable.
Elle RACONTE Grenoble, bien mieux que mes longues phrases.
Cruelle pour lui (mais le ridicule ne tue pas), cruelle bien davantage pour les grenoblois, coincés ici en juillet août, et soumis à un rationnement strict en eau, fraîcheur, ombrage… non compensé par une fontainette à la con…
Tant de villes en France (non labelisées « capitale verte européenne ») s’adaptent avez vigueur et ingéniosité au réchauffement climatique…
Pas Grenoble.
Si demain, une fois élu Maire, 3 parasols de bistrot miteux sont plantés au centre de l’anneau de vitesse, Alan Confesson, écharpe tricolore en bandoulière, convoquera la presse.
Sous le cagnard, Il expliquera sans gêne sa « farouche volonté de favoriser le bien-être à Grenoble ».
Cette ville dépasse les bornes en entourloupes à grosses ficelles qui embobinent le chaland grenoblois.
Si vous surchauffez, tous au Picard du coin de la rue pour bien terminer l’été magique offert par la municipalité !
excellente synthèse !
Tout à fait, étonnant pour une ville labéllisée capitale verte européenne.
Manque d’ anticipation, et de projets adaptés aux enjeux climatiques à venir.
J’ ai du mal à saisir comment en 2024 il est possible de miser sur des projets énergivore, répondant à une niche, sous couvert de bien être et loisirs. Exemple hamam, et réhabilitation du lac.
Est ce vraiment nécessaire ?
En 2024 , le loisirs est accessible à tous, et à toutes les bourses.
Est ce vraiment une priorité ? Ou même un besoin?
Cela manque de substance , d,anticipation et d’ adaptation aux réalités que nous vivons.
Et d’envergure également.
Bien dommage, le potentiel est bien présent, le curseur pas au bon endroit.
Seul détail dans votre article : « des places de cinéma sont offertes aux moins aisés », dans la vie rien n’est gratuit, ce qui est gratuit pour les uns, ce sont les autres qui le paient.