LIVRAISON D’ARMES À BERRIAT, GUET-APENS À TEISSEIRE : GRENOBLE S’ENFONCE

Au 14 rue Alphonse Terray à hauteur de l'accès aux garages (8 - 14), une livraison d'armes depuis la région parisienne a mal tourné. Une fusillade s'est déroulée avec deux blessés dont un grave. Ce stock d'armes et de munition était probablement destiné à alimenter la guerre des gangs qui sévit dans le secteur St-Bruno.

Les locataires des immeubles concernés, gérés par Klauss Habfast, Adjoint au Maire (Verts/LFI) Président de Grenoble-habitat, alertent en vain depuis plusieurs mois sur la porte accès et sortie des voitures en permanence dégradée. Partout la délinquance est comme un poisson dans l'eau, installée au cœur des logements sociaux, des parties communes et des garages. L'immobilisme du propriétaire, en l'occurrence les élus qui gèrent ces logements devient de plus en plus insupportable.

TEISSEIRE : IL VIDE SON CHARGEUR SUR TROIS HOMMES

Quelques jours auparavant, à Teisseire, au niveau de l'avenue Paul Cocat, un homme a  vidé son chargeur sur un groupe de trois personnes. L'un d'eux est décédé, les deux autres blessés. Il s'agit certainement d'un guet-apens qui a été tendu à ces trois hommes selon la police. On se souvient que, récemment aussi, à Teisseire, une balle avait atterri dans un appartement.

IL SE JETTE PAR LA FENÊTRE DE SON APPARTEMENT POUR ÉCHAPPER AUX DEALERS

La seule question qui se pose n'est pas de savoir si , un jour ou l'autre, des grenoblois seront des victimes collatérales de ces guerres, mais quand. Un peu plus loin à Echirolles, dans l'immeuble le Carrare, occupé par les dealers, un locataire a du s'enfuir de son appartement en se jetant par la fenêtre car les délinquants étaient en train de défoncer sa porte. Il avait été intimé de mettre son appartement à disposition des dealers. Il s’est ensuite réfugié dans un buisson et a appelé la police. Les gardiens de la paix sont arrivés et l’ont escorté dans l’appartement pour récupérer quelques affaires. Mais il ne veut plus jamais revenir. Même pas pour récupérer les affaires.

NOMBRE D'IMMEUBLES GRENOBLOIS SONT OCCUPÉS PAR LA DÉLINQUANCE

Dans nombre d'immeubles grenoblois, la délinquance occupe les lieux et terrorise les locataires : 3, place André Malraux à Hoche, 2 et 4 allée du Lys Rouge, 74 avenue Rhin et Danube à Mistral, galerie de l'Arlequin, place des Géants...  partout le pouvoir a changé de mains. 

POUR LA MUNICIPALITÉ : "LES COPAINS D'EN BAS"

Au Lys Rouge aussi, une locataire avait vu les dealers venir occuper son appartement à partir de 23 heures pour servir de point d'observation : elle a quitté la ville. La fuite des appartements n'est plus exceptionnelle. Les grenoblois vont finir par s'y habituer. Peut être trouver la situation "normale". La municipalité n'avait elle pas tenté de faire passer les dealers pour "des copains d'en bas" ? Il fallait apprendre à vivre avec eux, c'est à dire accepter leur loi.

UNE ORGANISATION QUI UTILISE L'URBANISME FOU

Pour des raisons particulières le Carrare est l'exception qui confirme la règle. Il est le seul immeuble privé de la Métropole mais probablement en mixité avec des HLM, que les dealers ont réussi à mettre sous leur coupe. Ils règnent quasi exclusivement dans le logement social. Leur impunité est assurée par une organisation qui utilise un urbanisme fou du dédale qui ne permet pas aux étrangers des cités de s'y retrouver, la densification intensive qui donne la possibilité de disparaitre, les appartements vides qui servent de réserves pour planquer le matériel ou les armes, les attributions de logements grâce auxquelles des primo arrivants non accompagnés socialement ou des mafias peuvent être utilisés.

LE PROCUREUR LISTE LES RESPONSABILITÉS

À l'occasion d'une rentrée de la Cour, Christophe Barret, Procureur, avait pointé les responsabilités dans le développement de la délinquance : « Si les mineurs qui devraient être à l’école font les guetteurs au coin de rue assis sur des canapés qui ne sont jamais débarrassés, si les charbonneurs (vendeurs, NDLR) privatisent les parties communes, si les gérants utilisent les appartements vacants comme lieu de stockage ou de replis, si les habitants terrorisés deviennent nourrices, si certaines associations ou entreprises sont les faux-nez des trafiquants, si le courrier – donc les convocations en justice - n’est plus distribué, si les amendes ne sont pas recouvrées… ». (DL du 18/1/24)

LA MUNICIPALITÉ CACHE SON IMMOBILISME DERRIÈRE "LA MÉDIATION"

On sait que pour fermer les yeux et refuser d'agir la municipalité parle de "médiation" qui ne peut aucunement faire face aux problématiques qu'elle installe elle-même par son irresponsabilité coupable.

Ces dépôts d'armes répartis sur tout le territoire de la Métropole, ces guet-apens tendus partout qui ont donné lieu à des fusillades à l'Alma, place d'Apvril, à Hoche, à Mistral, à Villeneuve, à Teisseire... démontrent que Grenoble s'enfonce. L'accumulation de tous ces ingrédients humains et matériels organisés pour la délinquance ne font qu'accroitre les risques.

LES CONSÉQUENCES DE CETTE INSÉCURITE ENDÉMIQUE

La police est et sera impuissante à les freiner et à les juguler tant que toute la politique de la ville telle qu'elle est conduite les favorisera. D'abord en la logeant ! Les conséquences de cette insécurité endémique peuvent devenir dramatique. Elles concernent tant de secteurs de la ville (immobilier, commerces...). On voit mal comment les grenoblois de toute sensibilité ne pourraient pas, à un moment ou à un autre, réagir fortement.

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