L’AUTORITARISME PIOLLESQUE ENCORE SANCTIONNÉ PAR LA JUSTICE

Et de deux jugements supplémentaires qui viennent sanctionner la méthode Piolle. Dans le cadre des projets de "Place aux Enfants", des riverains avaient attaqué deux arrêtés de piétonnisation... et le tribunal administratif leur a donné raison.

LA BRUTALITÉ HABITUELLE

Dès leur lancement en 2021, les "places aux enfants" partaient mal. Si l'idée de sécuriser les alentours d'écoles pour les enfants est évidemment largement partagée, les élus piollistes s'y étaient pris avec tous leurs travers habituels : dans la précipitation, sans grande réflexion, et évidemment sans demander l'avis des habitants qui seraient directement impactés. L'inénarrable adjoint Verts/LFI Gilles Namur avait annoncé la couleur : "il n'y aura aucune concertation sur le principe de fermeture de rue". 

LES COUACS S'ACCUMULENT

Très rapidement, les premiers couacs ont éclaté. Taxis se retrouvant à manifester car ne pouvant plus amener et récupérer les enfants en situation de handicap devant les écoles, embouteillages et tensions à la rentrée face à des projets mal ficelés et mal annoncés, riverains excédés par des règles usines à gaz pour l'accès à leur domicile...

Me ALDEGUER FAIT SUSPENDRE LE PREMIER ARRÊTÉ

Les premiers recours étaient vite arrivés, et notamment celui d'un artisan-serrurier de la rue Cuvier. La piétonisation de la rue (ne se situant même pas devant l'école !) l'empêchait ainsi que ses clients et fournisseurs d'accéder à sa société : la mort économique assurée mais évidemment, les rouge/verts planent trop pour considérer ce genre de problème terre-à-terre. En octobre 2021, saisi par l'artisan, l'avocat Me Aldeguer était parvenu à faire annuler l'arrêté devant le tribunal administratif... et dans la foulée les 15 autres créant autant de "places aux enfants" !

LES PIOLLISTES PERSISTENT ET SIGNENT

Pas de quoi freiner la municipalité, qui avait aussitôt édicté de nouveaux arrêtés. Même rattrapés par la justice, ils sont incapables de se remettre en cause et il ne leur vient pas une seule seconde à l'esprit de tenir compte des remarques et idées des contestataires pour d'assurer que leur projets aboutissent sans générer de multiples problèmes et crispations. Preuve pourtant que leur précipitation ne génère rien de bon : plusieurs projets ont dû être abandonnés "pour raisons techniques" (comme à Sidi Brahim ou chemin de l'église).

LE BULLDOZER MUNICIPAL AU DÉTRIMENT MÊME DE L'ÉCOLOGIE

Le bulldozer municipal est tellement aveugle qu'il ne s'arrête pas même quand il s'agit de préserver la planète. Rue Aymon de Chissé à l'Île Verte, l'an dernier, les "verts" ont décidé de piétonniser pour faire une nouvelle place aux enfants. Alors que les peupliers de la rue auraient parfaitement pu s'intégrer dans le projet, qu'ils apportaient ombre et rafraichissement, ils n'ont rien voulu entendre et en ont abattu 15 sans réelle raison valable si ce n'est le coût pour leur entretien.. Le groupe société civile d'Alain Carignon et les associations se sont battus jusqu'au tribunal, mais le juge a rejeté tous leurs recours. 

DES MILLIONS BUDGÉTÉS MALGRÉ LES RECOURS QUI SE POURSUIVENT 

En 2023, plus d'1,1 millions d'euros étaient prévus au budget de la ville pour poursuivre les place aux enfants. Au moment du vote du budget primitif 2024, en décembre dernier, ce sont à nouveau 2,4 millions qui sont budgétés. Des millions provisionnés alors qu'en parallèle, d'autres procédures juridiques sont alors en attente d'être jugées : à nouveau une pour l'artisan de la Rue Cuvier, et une Rue rené Lesage, qui complique considérablement la vie de riverains qui ont un fils en situation de handicap.

LA JUSTICE TRANCHE : UN DISPOSITIF DISPROPORTIONNÉ

Jeudi dernier, le tribunal administratif a à nouveau donné raison aux plaignants, accompagnés par Me Aldeguer, et infligé un camouflet à la municipalité. La justice considère le dispositif place aux enfants disproportionné ("la commune de Grenoble ne justifie pas, au regard de ces objectifs, de la nécessité d’interdire la circulation et le stationnement de manière permanente") et met même en cause la compétence de Gilles Namur pour signer les arrêtés. La ville est en outre condamnée à verser 1500 euros à chaque plaignant.

Gilles Namur (Verts/LFI) n'avait en fait pas la délégation de compétence lui permettant de signer les arrêtés de piétonisation...

LE JUGE DEMANDE LE RÉTABLISSEMENT DE LA CIRCULATION ET DU STATIONNEMENT

Le juge va plus loin et demande de "rétablir, dans le délai de deux mois, les conditions de circulation et de stationnement préexistant à cet arrêté, le cas échéant en retirant les barrières et le mobilier urbain y faisant obstacle". Faire et défaire : l'empressement municipal sans tenir compte des habitants se termine en gabegie de temps... et d'argent public.

TOUTES LES PLACES AUX ENFANTS POURRAIENT ÊTRE CONTESTÉES

Loin de servir d'en tirer une leçon, les élus Verts/LFI s'entêtent encore. Ils ont annoncé vouloir faire appel de cette décision. Un jeu d'autant plus dangereux que, selon Me Aldeguer, tous les arrêtés de Place aux enfants pourraient être contestés et tomber sur le même fondement que ceux de la rue Cuvier et de la rue Lesage. Il conviendrait donc de plutôt s'entendre avec les riverains, mais le dialogue est décidément un mot étranger au vocabulaire piollesque.

LE SYSTÈME PREND L'EAU DE TOUTE PART

Ce nouveau camouflet juridique, qui vient sanctionner la raideur d'un fonctionnement municipal incapable d'adaptation, intervient dans un climat particulier alors que les affaires sont le coeur de l'actualité municipale mais également au moment où l'arnaque de l'immeuble ABC, ce désastre financier qui explose à la figure des verts, est révélée. Tous les symboles de la mandature Piolle volent en éclat les uns après les autres. Alors que le système prend décidément l'eau de toute part, on se demande ce qu'il restera encore debout et fonctionnel à Grenoble dans deux ans.

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