MÉTROPOLES ÉCOLOGIQUES : GRENOBLE 39ÈME SUR 40 !

L'hebdomadaire "Challenges" a élaboré un classement des métropoles françaises en fonction de leur attractivité. Et en matière d'écologie, Grenoble se retrouve dans les abysses du classement.

LES 40 INTERCOMMUNALITÉS LES PLUS PEUPLÉES PASSÉES AU CRIBLE

L'étude, élaborée en vue du congrès des Maires qui s'ouvre la semaine prochaine, s'est penchée sur les 40 métropoles et communauté urbaines les plus peuplées de France. À partir de 21 critères, elle dresse un classement de l'attractivité pour les familles, pour les entreprises et pour l'écologie.

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Source : Challenges.

 

FAMILLES : UNE ATTRACTIVITÉ EN TROMPE L'OEIL

Grenoble s'en tire le mieux pour le classement de l'attractivité pour les familles, en se hissant à la 6ème place. Mais cette bonne place est en fait un trompe-l'oeil vus les critères. La qualité d'emploi (taux de cadres) est ainsi plus élevée qu'ailleurs en raison de notre écosystème scientifique inédit. Et les prix des loyers et à l'achat sont peu élevés... car l'immobilier s'est effondré à Grenoble ! Forcément, se loger revient à moins cher, mais c'est un symptôme de la perte d'attractivité de la ville et de nombreux propriétaires sont lésés car la valeur de leur bien a pris un coup. L'explosion de la taxe foncière ne va rien arranger pour eux. 

DÉLINQUANCE : LA SPÉCIFICITÉ GRENOBLOISE

Nous "brillons" particulièrement pour un critère : celui de la délinquance. Avec 0,5 faits déclarés pour 100 habitants, Grenoble atteint des sommets. Seules Marseille, Paris et Lyon font pire (entre 0,52 et 0,53) alors qu'il s'agit de villes bien plus grandes ! Le même jour où Eric Piolle ment effrontément aux journalistes du Dauphiné Libéré Albane Pommereau et Clément Berthet en expliquant que "notre délinquance du quotidien n’est pas supérieure aux autres villes", les faits parlent d'eux-même. 

ENTREPRISES : GRENOBLE SAUVE LES MEUBLES

Grenoble passe ensuite 20ème sur 40 pour l'attractivité pour les entreprises. Là encore, le poids de notre écosystème scientifique et industriel local, qui ne doit rien aux Rouges/Verts opposés à son développement, permet de cocher les critères d'emploi, de faible taux de chômage, de formation continue etc. 

ÉCOLOGIE : LE CAMOUFLET POUR LA "CAPITALE VERTE"

Mais c'est pour l'écologie que nous décrochons véritablement. Nous nous effondrons ainsi à la 39ème place, seule la Métropole du Havre faisant pire en la matière. Un camouflet violent pour la "capitale verte" (démontrant au passage le pathétique des critères de sélection pour l'attribution de ce label, basés uniquement sur la comm' et les déclarations d'intention). Et une confirmation de l'étendue de l'arnaque Piollesque qui a basé toute sa communication sur l'écologie.

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Grenoble dans les abysses du classement.

TOP 10 POUR LES PASSOIRES THERMIQUES

Avec 8,64% de passoires thermiques (logements notés F et G), Grenoble se retrouve ainsi dans le top 10 des pires métropoles en la matière (loin des bons élèves comme Rennes et Nantes, en dessous de la barre des 3%). Le dispositif mur-mur porté par la métro n'est effectivement pas au niveau (seulement 2700 logements rénovés en 11 ans) et par idéologie, les élus piollistes créent des dispositifs d'aides pour les plus précaires uniquement... alors que ce sont les classes moyennes qui ont les moyens d'engager des travaux de rénovation.

MOBILITÉS : DU RETARD POUR L'ÉLECTRIQUE

En matière de mobilités, la situation est contrastée. D'un côté les déplacements domicile-travail en modes doux atteignent près de 40%... mais c'est principalement du aux déplacements à pied dans la ville la plus plate de France, alors que le vélo n'a que peu progressé et que les transports en commun stagnent. Des villes comme Paris, Versailles ou Strasbourg sont tout de même bien plus avancées de ce côte-là (près de 70% à Paris !). Pour la transition vers l'électrique, nous sommes très en retard avec seulement 0,32 bornes de recharge pour 100 habitants (les 6ème pires). 

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Les parts modales totales de la Métropole. Pour les modes doux, les piétons font la course en tête. Ce sont pourtant les grands oubliés de la municipalité.

ESPACES VERTS : AVANT-DERNIÈRE DE FRANCE !

Nous le rappelons régulièrement et ce classement le confirme encore. Grenoble est dans les tréfonds des classements pour la nature en ville. Avec 440m2 d'espaces verts par habitants, nous nous classons ici avant-dernier des plus grandes villes. Un résultat accablant qui doit beaucoup à une politique de bétonisation folle, qui fait monter les températures et éloigne un peu plus l'objectif de neutralité carbone en rognant des espaces de fraicheur et d'absorption carbone. 

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Les chiffres de végétalisation de Grenoble comparés à la moyenne nationale, dans une précédente étude de Kermap. Le grand décrochage.

LA POLLUTION EXPLOSIVE

Côté pollution, ce n'est pas plus reluisant puisque nous sommes la 7ème pire ville pour les émissions polluantes. Forcément, la municipalité mise tout sur une comm' anti voitures pour lutter contre la pollution. Mais pendant ce temps, "le chauffage au bois reste la source très prépondérante des particules fines PM2,5 à Grenoble. Il se calcule à partir des chiffres de Santé Publique France que ce polluant est 27 fois plus agressif que le NO2" émis par les voitures, comme le rappelle le collectif Grenoble à Coeur. Et en la matière, les ambitions sont loin d'être à la hauteur... Grenoble reste d'ailleurs bien au-delà des seuils de pollution de l'OMS. 

RECYCLAGE : UN TEMPS DE RETARD

Ce n'est guère mieux pour le recyclage. Grenoble atteint péniblement 26% de déchets recyclés, quand des métropoles (Besancon, Brest, Mulhouse...) dépassent déjà allègrement les 30%. “Nous sommes très mauvais” avait même reconnu le président de la métro Christophe Ferrari en 2017. Force est de constater que nous le sommes toujours, avec entretemps nombre de promesses non tenues en la matière.

PIOLLE, LE MYTHE BLESSÉ

Établi sur la base de critères objectifs, comparables d'une ville à l'autre, ce classement sera difficilement contestable par la nomenklatura verte locale. C'est un coup de canif supplémentaire dans la communication piollesque, de plus en plus battue en brèche. Plus le temps passe et plus la réalité de son bilan se fait jour. Pour ses électeurs attachés aux faits (pas les gogos uniquement sensibles à la comm'), on imagine le désarroi. Le premier Maire écologiste d'une grande ville, en place depuis presque 10 ans, nous fait terminer avant-derniers pour l'écologie. Voilà qui en dit plus long que tous les discours.

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