EX IUFM : COMMENT LA MUNICIPALITÉ JETTE L’ARGENT DES GRENOBLOIS

Résumons : le vaste site de l'ex IUFM (Institut de Formation des Maitres) en bordure de l'avenue Marcelin Berthelot est propriété publique depuis près de 8 ans ! Plus de 2 300 m² de locaux, quelques 13 000 m² de terrains extérieurs en plein centre-ville : « faire du vide… une ressource » avait expliqué Yann Mongaburu (Verts/Ades), sous-phare de l'humanité au DL (11/6/22).

Depuis des années les médias locaux sont donc alimentés des rodomontades habituelles selon lesquelles on invente un "urbanisme tactique" dans le cadre de "l'urbanisme transitoire" dont est chargé le sieur Mongaburu, suite à son échec à la Métro et au SMMAG.

L'OBJECTIF : BÉTONNER LE SECTEUR APRÈS LES ÉLECTIONS

Après 8 ans, on débouche sur les sempiternels "appels à projet" ou bien "manifestation d'intérêt" qui permettent d'éviter la procédure ouverte des appels d'offres ouverts pour faire occuper ces locaux 4 ans, jusqu'en 2027. La tactique permet de garder les mains libres pour bétonner le secteur au lendemain des élections municipales de 2026. Les gros malins.

V. FRISTOT (Verts/Ades) AVAIT ANNONCÉ 400 LOGEMENTS SUR L'EX IUFM

Car tous ces discours cachent l'essentiel que Vincent Fristot (Verts/Ades) avait lâché en juin 2018 à Place Gre'Net : les Rouge/verts, après les 2000 logements voisins sur Flaubert à plus de 50 % de social, veulent construire 400 logements sur le site de l'ex UIFM. Cet objectif a totalement disparu du discours actuel empli de l'occupation temporaire dont rend compte Isabelle Calendre (DL du 11/6/23). Les gros malins. 

L'APPARATCHIK MARGOT BELAIR ( Verts/LFI) À LA MANOEUVRE

Margot Belair, l'Adjointe (Verts/LFI) apparatchik est à l'oeuvre avec Laurent Amadieu, le Maire (Verts) de Saint-Egrève, qui intervient comme Président de l'établissement foncier (l’EPFL du Dauphiné), lui aussi un ancien apparatchik des Verts au Conseil Départemental. On est dans le noyau dur qui permet de maitriser les éléments de langage.

8 ANS DE VIDE POUR UN SITE DE 13 000 M2

Car côté "vide", c'est bien rempli. On comprend très bien l'intérêt pour les entreprises spécialisées de disposer de 4 ans à partir de cette année pour "se faire la main" sur la déconstruction sélective afin de récupérer les matériaux réutilisables. Mais pourquoi, pourquoi donc la municipalité a-t-elle laissé perdre les années écoulées ?

LE TEMPS PERDU N'EST PAS DE L'ARGENT POUR PIOLLE

Parce que le temps perdu n'est pas de l'argent pour Piolle et ses amis. La gestion du patrimoine municipal est un désastre. Ainsi, 88  rue des Alliés des centaines de m2 appartenant à la ville demeurent vides, comme place des Géants ou ailleurs. À l'Abbaye, sous prétexte de ce même urbanisme "transitoire", le site est souvent une poubelle à ciel ouvert et le projet prendra des années faute d'attention à l'argent public.

LES "APPELS à PROJETS" PERMETTENT D'ÉVITER LES APPELS D'OFFRES

La municipalité a bercé les grenoblois avec ses "appels à projets" pour le Musée de Peinture de la place de Verdun, une tour Perret en sursis, qui nécessite 20 millions d'euros de travaux de remise en état. En 2018, porté par la dévouée (!) Maud Tavel (Verts/LFI) qui se substituait à Martine Jullian, l'adjointe en titre au patrimoine qui n'avait pas voulu cautionner tout ça, la municipalité claironnait aussi sur la reprise de l'Orangerie, un projet où figurait un homme à tout faire : Guillaume Laget. Chargé des négociations électorales des Verts, il était aussi le "citoyen indépendant" venant porter la parole des Grenoblois au Conseil Municipal !

IL NE S'EST ENCORE RIEN PASSÉ À L'ORANGERIE

Depuis 2018, il ne s'est rien passé à l'Orangerie qui poursuit sa dégradation. Pour la municipalité Piolle l'argent public n'a pas de valeur. On imagine bien que la société dont il est actionnaire à Singapour ne s'embarrasse ni "d'urbanisme tactique", ni "d'appel à projets" avec ses propres biens !

LA VILLE SURENDETTÉE EMPRUNTE 21,4 MILLIONS D'EUROS SUPPLÉMENTAIRES

Cette gestion évacue par nature et principe les aspects financiers évidemment secondaires dans une ville surendettée qui emprunte pour terminer l'année 21, 4 millions d'euros supplémentaires pour faire face à la perte de la recette de Grenoble-Habitat. Qui est la première des grandes villes pour l'impôt.

S'agissant de l'ex IUFM, la municipalité évoque les recettes de loyers des locaux provisoires « en deçà des prix du marché » évidemment (DL 11/6/22). Le contribuable paie la différence.

JAMAIS L'IMPÉRATIF FINANCIER N'EST UN PARAMÈTRE

Pas une fois un choix n'est proposé aux grenoblois, un comparatif de projets n'est évoqué pour l'IUFM comme pour les autres : jamais l'impératif financier n'est un paramètre. Trop vulgaire pour ceux qui manipulent avec dextérité le Bonheur National Brut qu'une de leurs élues (Verts/Ades), Marina Girod de l'Ain, était allé étudié au Bouthan, la terre d'accueil que l'on connait qui sélectionne les touristes par l'argent et persécute la minorité chrétienne.

LA MUNICIPALITÉ DILAPIDE L'ARGENT DES GRENOBLOIS

Pour elle qui vend pourtant du patrimoine pour boucher des trous, "l'argent ne fait pas le bonheur". Alors autant dilapider celui des autres. Elle vend les bijoux de famille (GEG, la Compagnie de Chauffage...) et gère lamentablement ce qui pourrait rapporter gros, l'immobilier étant l'un des leviers de recettes.

RIEN POUR LES GÉNÉRATIONS FUTURES

Ou bien, si elle voulait vraiment servir les générations futures, investir pour créer des espaces de respiration dans une ville devenue la première des grandes villes pour les ilots de chaleur et la dernière pour la part de nature en ville par habitant.

Ni sur la gestion présente comme on le voit avec les sites urbains et le patrimoine dont elle dispose, ni sur la préparation de l'avenir, la municipalité ne répond aux besoins des grenoblois. Son vide n'est décidément pas une ressource.

12 Comments

Laisser un commentaire

"LES INFORMÉS" : LES COULISSES DE LA VIE GRENOBLOISE !

X