L’ANCIEN ADJOINT AUX FINANCES RÉVÈLE L’ARNAQUE DU « PLAN DE SAUVEGARDE »
« Ne serait-il pas temps publiquement de reconnaître nos erreurs ? Avec le recul aujourd’hui, nous ne savons plus quoi penser de ce Plan de sauvegarde. » Ainsi s’est exprimé Hakim Sabri, ex Adjoint aux Finances (Verts/Ades) de l'époque, au Conseil Municipal de juin dernier.
Une affirmation lourde de conséquences qu'a relevé le site d'information en ligne Place Gre'Net. Toute l'arnaque du plan d'austérité de 2016 sorti du chapeau par Eric Piolle pour éviter (déjà) la mise sous tutelle est donc définitivement mise à nu.
EN 2016, UN PLAN D'AUSTÉRITÉ POUR SORTIR GRENOBLE DE LA CRISE...
Car en 2023, patatrac : la ville est à nouveau au bord de la mise sous tutelle. Hakim Sabri fait donc ressortir le grand mensonge de 2016 ; en fermant des bibliothèques, réduisant la santé scolaire, en augmentant des tarifs Piolle promettait de sortir Grenoble de la crise.
... EN 2023, UNE AUGMENTATION MASSIVE D'IMPÔTS POUR LA MÊME RAISON
Le dos au mur en 2023 il augmente les impôts de 30 %. Il reconnait que l'opération de 2016 avait juste pour objet de tenir la tête hors de l'eau et de passer les municipales. L'escroquerie intellectuelle des grenoblois est donc double.
PLACE GRE'NET : "UNE PREMIÈRE DE LA PART D'UN ACTEUR DE PREMIER PLAN"
"C’est une première de la part d’un acteur de premier plan ayant mis en place la cure d’austérité" relève Place Gre'Net à propos de la prise de position de Hakim Sabri. On se souvient qu'à l'époque deux élus de la majorité avaient été exclus pour avoir exprimé des doutes : Bernadette Richard-Finot et Guy Tuscher.
Toute l'argumentation du groupe d'opposition se trouve désormais légitimée : le "plan" de 2016 ne servait à rien et l'augmentation d'impôts de 30 % de 2023 ne résout rien.
LES ÉLUS DE LA MAJORITÉ ENTRAINÉS DANS LA SPIRALE DU MENSONGE
Piolle aura entrainé sa majorité dans cette spirale du mensonge aux Grenoblois. On se souvient qu'Elisa Martin, alors Première Adjointe (LFI), avait reconnu avoir "validé le plan sans faire gaffe, quelle conne". Ce qui ne l'avait pas empêchée d'être aux côtés de Piolle pour le soutenir et - avait révélé "Le Monde" - de sanctionner deux deux co-secrétaires départementaux du parti qui, l'ayant lu avant publication, avaient eu l'audace de demander un "moratoire" sur le plan de casse du service public Grenoblois.
PIOLLE : "LA PROMESSE DE NE PAS AUGMENTER LES IMPÔTS" (Le Monde)
A l'époque toujours, la journaliste du "Monde", Raphaëlle Besse Desmoulières, rassurait les grenoblois : le Maire est "bien décidé à respecter sa promesse de ne pas augmenter des impôts locaux, parmi les plus élevés de France".
La truanderie municipale se situe à un niveau élevé. Les médias sont assez complaisants pour ne pas exercer leur devoir d'inventaire des engagements pris par Eric Piolle devant eux.
L'AUGMENTATION PERMET DE TENIR 3 ANS
A l'automne, les grenoblois vont recevoir les douloureuses feuilles. Savoir que cet impôt insupportable ne servira qu'à tenir la ville hors de l'eau jusqu'à l'échéance de 2026 après laquelle elle devra augmenter à nouveau si aucune réforme de structure n'est engagée, est un crève-cœur. Dans quel état vont oser se présenter en 2026 les élus menteurs qui voudront poursuivre la politique de Piolle ?
LA SPIRALE DES DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
D'autant que la Métropole fera de même. Dans le budget 2023, Piolle crée une soixantaine de postes nouveaux, alors qu'il en supprimait dans le plan d'austérité de 2016. Cette godille irresponsable va coûter très cher aux grenoblois. La Chambre Régionale des Comptes à révélé que la Métropole avait créé 10 % de postes de plus que les transferts des communes et que la masse salariale des communes n'avait pas baissé. Les grenoblois ont ils le sentiment que leurs services se sont améliorés à proportion ?
A. CARIGNON : "VOUS PULVÉRISEZ TOUS LES RECORDS D'IMPÔTS ET D'ENDETTEMENT"
"Une gestion à front de bœuf" a dénoncé Alain Carignon au Conseil Municipal, ajoutant : "vous avez manqué l'occasion historique de la création de la Métropole pour réaliser les mutualisations de services et de locaux, organiser les synergies. Vous pulvérisez les records d'endettement annuel en 2022, vous effectuez les ventes du siècle des bijoux de famille avec GEG, avec la Compagnie de Chauffage et Grenoble-Habitat dont vous n'affectez les recettes ni au désendettement, ni à des investissements exceptionnels, mais aux dépenses courantes, et vous augmentez en même temps massivement les impôts". Il est vrai qu'une telle impéritie mériterait une condamnation unanime. D'autant que dans ce bilan figure également la perte de la propriété des captages des eaux dont la ville de Grenoble était propriétaire depuis 100 ans.
LES FAITS NE PASSIONNENT PAS LES OBSERVATEURS
Mais le factuel, ce qui est indubitablement établi ne passionne pas les observateurs, plus sensibles à la rhétorique. Que Piolle et une partie de la gauche grenobloise conduisent la ville à la faillite est quasiment impossible à admettre pour eux. Ou bien ce n'est pas de leur faute. Ou bien tout le monde fait pareil. Ou bien plaie d'argent n'est pas mortelle.
HAKIM SABRI PORTE UN COUP À LA CRÉDIBILITÉ DE PIOLLE
Mais qu'Hakim Sabri, un pilier du système des élus Verts/Ades de Raymond Avrillier, Adjoint aux Finances de 2014 à 2022 mette les pieds dans le plat en pointant là où ça fait très mal, démolissant tout l'argumentaire de Piolle sur le plan de redressement financier de 2016, porte un nouveau coup décisif à la crédibilité du Grand Timonier.
LE DISCOURS DE 2023 EST AUSSI MENSONGER QUE CELUI DE 2016
Surtout, de manière subliminale, l'ex-Adjoint aux Finances adresse un message facile à lire par les grenoblois : le discours de 2016 pour vous faire avaler l'austérité sociale était faux et s'est révélé faux. Le discours de 2023 pour vous vendre l'augmentation d'impôts est aussi faux .
La mesure aura aussi peu d'effets que la précédente. C'est donc bien l'opposition qu'il faut entendre, semble t-il reconnaitre : sans réformes de structures, Grenoble poursuivra sa course folle vers la dette et l'impôt jusqu'au crash final.