GRAND PLACE : LE NOUVEAU COUP PORTÉ AU COMMERCE À GRENOBLE

Dans la torpeur estivale, les travaux d'extension du centre commercial Grand Place se poursuivent, avec une ouverture prévue en fin d'année.

16 000 M2 DE CENTRE EN PLUS

La superficie totale de Grand Place atteindra ainsi 75 000 m2, avec 16 000 m2 d'extension supplémentaire. Les travaux, qui ont démarré fin 2021, devraient être terminés d'ici décembre prochain avec toutes les nouvelles enseignes installées. 

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UNE QUINZAINE DE RESTAURANTS ET DES MARQUES DE VÊTEMENTS

Quelques noms de magasins ont déjà été dévoilés. On retrouvera ainsi des marques de vêtements, comme Primark (dans pas moins de 5000 m2 !), Jott (à noter qu'il y en a déjà un rue de la poste..), ou encore Snipes. Une quinzaine de restaurants vont également s'installer, sans que les noms ne soient encore connus.

UNE FRAGILISATION SUPPLÉMENTAIRE DES COMMERCES GRENOBLOIS

Il va sans dire que l'installation massive de nouvelles enseignes et le renforcement de ce pôle commercial au sud de la ville va d'abord pénaliser les autres commerçants grenoblois. Alors que Grand Place est facilement accessible car en périphérie, les commerces du centre payent déjà les pots cassés du manque d'accessibilité de la ville (bouchons, tarifs records du stationnement, manque de places...) et de son manque d'attractivité (insécurité, saleté...). Forcément, le chiffre d'affaires en pâtit.

Grenoble, ville la plus chère pour le stationnement (hors Paris) : forcément la clientèle extérieure se détourne des commerces du centre.

LES ÉMEUTES DE JUILLET N'ONT PAS CICATRISÉ

Plus de 70 d'entre eux ont en plus subi les saccages en marge des émeutes de début juillet, qui ont fait plusieurs centaines de milliers d'euros de dégâts matériels au bas mot en plus d'avoir été particulièrement traumatisantes pour ceux qui les ont vécu. À noter que l'Etat, la Région, le Département, la métropole, la CCI, le SMMAG, la chambre des métiers se sont mis autour de la table pour mobiliser des aides... mais du côté de la ville de Grenoble, silence radio et rien à annoncer malgré les difficultés matérielles et financières des commerces !

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Alain Carignon, président du groupe d'opposition à la rencontre des commercants après les émeutes. Il avait immédiatement demandé un fonds de solidarité à la métropole, qui l'a voté, et à la ville... qui n'a pas répondu.

LE SUD GRENOBLE EST DÉJÀ ASSÉCHÉ

Ailleurs, ce n'est pas plus reluisant. Cours Berriat, autrefois formidable artère commerciale, le système Piolle en a été rendu à municipaliser des locaux vacants pour tenter de cacher la misère ! À la Villeneuve, au plus proche de Grand Place, la polarité du centre commercial conjuguée à un quartier peu attractif conduisent le dernier petit commerce à fermer ses portes.

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Le dernier commerce de la Villeneuve jette l'éponge...

LE PROJET PARTIE INTÉGRANTE DE "GRANDALPE"

Dans ce contexte déjà sinistré, c'est une vraie faute politique que commettent les élus d'Eric Piolle et de Christophe Ferrari à la métro en laissant se réaliser une extension qui n'arrangera rien. Pire : en l'accompagnant, car ce projet s'inscrit dans le cadre de l'opération "GrandAlpe". Le groupe Klépierre, propriétaire de Grand Place, a en effet signé un partenariat avec la métropole et participe donc aux aménagements dans le cadre de ce que les élus aux manettes vantent comme un projet de "rénovation" du sud Grenoble. 

LA GAUCHE DUBEDOUT AVAIT CRÉÉ UN TEMPLE DE LA CONSOMMATION...

En réalité, rien de neuf sous le soleil. Avec GrandAlpe, les élus PS/EELV/LFI poursuivent la méthode densificatrice à outrance qu'ils mènent depuis des décennies. Derrière le béton, rien ne changera pour les habitants. On retrouve les mêmes recettes qu'avec la Villeneuve créé par Hubert Dubedout : chacun peut juger du résultat de cette politique d'urbanisme et de l'habitat. Comble de l'ironie : c'est ce même Hubert Dubedout, couvert d'éloges par la gauche locale encore aujourd'hui, qui a créé ce temple de la consommation qu'est Grand Place. 

LA GAUCHE PIOLLE À REBOURS DE SES DISCOURS

La gauche Piolle poursuit dans ces contradictions en avalisant aujourd'hui le projet d'extension de cette faute urbanistique majeure. C'est dans la ville des chantres de la décroissance et des donneurs de leçons pour la planète que Primark, ce symbole de la mode "fast fashion" avec des vêtements de piètre qualité fabriqués en Chine, va s'installer dans 5000m2.

NEYRPIC : L'AUTRE MENACE À VENIR

Comme si ça ne suffisait pas, quelques mois après l'extension de Grand place, le centre commercial Neyrpic ouvrira ses portes à Saint-Martin d'Hères. Là encore, des dizaines d'enseignes situées pour capter la clientèle extérieure (notamment celle du Grésivaudan) viendront concurrencer les commerces grenoblois. Avec l'aval de la Métropole.

Neyrpic : l'aspirateur à consommateurs à l'entrée de Grenoble ouvrira en 2024.

LES ÉLUS SE JUGENT EN ACTES

C'est sur les actes et le bilan qu'on juge des élus. Bien loin de ses principes affichés, notre gauche "circuits-courts" locale restera celle qui aura lancé la création d'un nouveau centre commercial et avalisé l'extension d'un autre. Au détriment de toute la logique de proximité et de consommation raisonnable qu'elle défend. Les leçons d'Eric Piolle au monde ne resteront pas. Ces temples de la consommation, si.

 

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