CONTRE SA VOLONTÉ, LE PROCÈS DE PIOLLE SE DÉROULERA À GRENOBLE
Aujourd'hui, lundi 22 mai, le Tribunal Administratif se prononce sur le référé en annulation de la délibération sur la vente des actions de Grenoble-Habitat par la municipalité. Une recette de 37 millions d'euros du budget 2023 de la ville est en suspens. Quelle que soit la décision finale, l'attente aura donné des sueurs froides à Eric Piolle et explique nombre de ses excès et emportements. Si elle devait être négative pour lui, ce n'est pas seulement son budget qui serait emporté, mais sa légitimité politique à demeurer Maire pour la fin du mandat.
Son procès en appel pour soupçons de favoritisme dans l'affaire des marchés sans appel d'offres consentis à ses amis politiques de l'association Fusées, doit se dérouler les 19 et 20 juin prochain. Il avait effectué un recours en Cassation pour réclamer le dépaysement de ce procès afin qu'il ne se tienne pas à Grenoble. Dans un arrêt récemment publié la Cour de Cassation a rejeté son recours.
"E. PIOLLE SOUPCONNE-T-IL LES JUGES GRENOBLOIS DE PARTIALITÉ ?"
"Éric Piolle soupçonne t-il les juges grenoblois de partialité ?" avait questionné Me Thierry Aldeguer, avocat de la partie civile (DL du 8/4/23) : "Quand le maire d’une petite commune de l’Isère est jugé, il est jugé à Grenoble" a t-il ajouté. Evidemment Éric Piolle craint que les juges grenoblois mieux informés des faits et de ce qui se cache derrière le faux débat prétendument "technique" soient plus à même de se prononcer sur le fond.
LE REDOUTABLE ME B. BOULLOUD A SOULEVÉ LE DOSSIER LE PREMIER
Cette affaire des marchés a été révélée en septembre 2018 par la Chambre Régionale des Comptes. Il ne faut pas oublier que depuis lors, le redoutable avocat pénaliste Grenoblois, Me Bernard Boulloud, a exploré toutes les entrées à la demande de contribuables grenoblois et de l'opposition. Sans son action, le dossier aurait été judiciairement et médiatiquement enterré.
JUSQUE LÀ, LES JUGES ONT BOTTÉ EN TOUCHE
A chaque étape, procureurs et juges ont botté en touche jusqu'à ce tribunal correctionnel de Valence où le Procureur Laurent de Cagny était devenu un avocat de la défense en n'établissant aucun lien entre la participation très active de Fusée et de ses dirigeants à la campagne électorale de Piolle et le renvoi d'ascenseur des postes rémunérés et des marchés. Il succédait à Alex Perrin, le Procureur Valentinois qui avait "instruit" le dossier en se calant sur le calendrier politique de Piolle !
DEUX REVERS JUDICIAIRES POUR PIOLLE
En rejetant la demande de dépaysement, la Cour de Cassation inflige un deuxième revers judiciaire à Piolle après la décision de Christophe Barret, Procureur de Grenoble, de faire appel du jugement de Valence. On voit mal comment tous les éléments mis sur la table du tribunal - malgré la tromperie d'un avocat de la "partie civile" désigné par Piolle grâce à son Adjoint Vincent Fristot - pourraient tous échapper à la sagacité des juges ?
LES MILITANTS DE FUSÉES DU DÉBUT À LA FIN
D'autant qu'on retrouve les acteurs de Fusée depuis les prémices de la campagne de Piolle alors encore élu à la Région dans les années 2010 jusqu'à 2023 où Pascal Auclair, le dirigeant de fait de Fusées vient de se faire accorder le marché du restaurant "le 5" par des élus de la majorité municipale. Cette continuité dans la consanguinité est évidente et plombe tout le dossier.
LE NOYAU DUR EN ACTION SUR CES MARCHÉS
Mais aux côtés de Fusées, tous les acteurs de l'élection municipale et le noyau dur des Verts de l'ADES dont Pascal Auclair est un proche : Erwan Lecoeur qui deviendra directeur de la com' de la ville, Gaël Roustan qui sera le premier directeur de cabinet après avoir servi Piolle à la Région, Olivier Bertrand, exécutant du clan Avrillier qui sera l'élu poussant en faveur des marchés pour Fusées et ne sera pas mis en cause, Jérôme Curarollo, du même clan, encore aux côtés de Piolle lors de son lancement présidentiel (!), élu départemental compagnon de Margot Belair, elle-même Adjointe au Maire, intolérante membre de la secte Rouge/Verts au pouvoir, qui se verrait d'ailleurs succéder à Piolle.
E. PIOLLE NE CONNAIT PERSONNE, E. LECOEUR N'ÉTAIT PAS SON DIRECTEUR DE CAMPAGNE
Ils se connaissent, se sont croisés, ont milité activement pour la même campagne électorale, mais pour les besoins de la cause judiciaire, ils se sont oubliés, ont obtenu des postes et des marchés sans qu'aucun élu d'identifié ne les leur accorde.... Piolle déclare sur procès-verbal que Erwan Lecoeur n'était pas son directeur de campagne, qu'il ne connaissait pas Pascal Auclair et Fusées, qu'il ne savait même pas "qu'on" payait des colleurs d'affiches pour sa campagne, en l'occurrence Fusées. Mais il veut être Président de la République.
IL A SIGNÉ À L'AVEUGLE POUR FUSÉES
Tout se déroule à l'insu de son plein gré. Lui, si directif et cinglant sur sa politique, serait absent sur le seul dossier Fusées, comme par hasard. Et s'il signait lui-même une convention illégale assurant "Fusées" de bénéficier de la fête des Tuiles pendant deux ans, c'était sans savoir, par inadvertance, une signature à l'aveugle comme on goûte le vin sans lire l'étiquette, comme il signe tout le temps sans regarder, parait-il.
MAIS QUI DONC A VOULU QUE CES MARCHES ILLÉGAUX SOIENT SIGNÉS?
On se demande alors mais qui, vraiment, qui a voulu que ces marchés soient signés "malgré le refus du visa du service des marchés" pour le premier marché et en 2016 à nouveau "malgré un avis négatif du service des marchés publics" pour le second marché. Personne ?
LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ REPOSE SUR ME T. ALDEGUER
Cette fiction a étrangement tenu judiciairement jusque là. Contre tous les faits et les protagonistes. L'enjeu du procès des 19 et 20 juin est de savoir si la vérité éclatera ? Elle repose notamment sur la présence de Me Thierry Aldeguer, proche de Me Boulloud, qui a mené plusieurs procédures à la victoire face à la machinerie de Piolle. Il est, de fait, la seule partie civile au nom des élus de l'opposition.
LE CONTRIBUABLE EST LA VICTIME
Car il faut bien que le contribuable grenoblois, le grand oublié de ce dossier, soit défendu. C'est lui qui a payé les postes des membres de Fusées qui n'avaient même pas de bureau à la Mairie. C'est lui qui a payé la facture des marchés pour un total d'environ 300 000 €. C'est lui la victime. La note figure dans l'augmentation faramineuse des impôts.
Très souvent en matière de délits, la victime est la grande perdante. Il serait temps que celle-ci soit enfin considérée.
Grenoble est devenue célèbre pour son délabrement général pas comme ville verte ou comme centre culturel . À qui la faute ? À nous qui payons les impôts ?
Une vraie catastrophe c’est lamentable et regrettable pour Grenoble qui est devenue la ville que beaucoup fuit malheureusement dirigée par un maire incapable de gérer sa ville qui fait tout et n importe quoi.