LA DÉRIVE COMMUNAUTAIRE DE GRENOBLE SE POURSUIT

La dérive de Grenoble se poursuit sur tous les tableaux. Après les dérives communautaristes sur fond ethnique ou religieux, au tour des identitaires du genre et de l'orientation sexuelle.

LE RETOUR DU MOIS DÉCOLONIAL

Le mois décolonial se tiendra ainsi à nouveau, pour sa troisième édition, à Grenoble. Un évènement où on accuse la France de racisme, et où les pires thèses racialistes et indigénistes sont défendues. De nombreuses structures municipales et paramunicipales (la bifurk, le patio, des MDH...) sont mobilisées pour l'accueillir. Sur le site du mois décolonial, déjà un imborglio : la ville était passée de "partenaire" à "simple" financeur... ce que la majorité municipale réfute en expliquant que rien n'est acté. Eric Piolle tente de faire croire qu'un soutien financier n'est pas décidé, sa majorité étant très probablement divisée sur le sujet, mais on voit mal comment il refuserait après avoir subventionné l'an dernier. Alain Carignon, Président du groupe d'Opposition, avait immédiatement réagi à cette nouvelle édition en écrivant au Maire (et n'a pas eu de réponse à ce jour) : "L’an dernier, votre majorité a fait le choix solitaire d’attribuer une subvention de 4000 euros aux organisateurs du mois décolonial, malgré la réprobation des défenseurs de l’universalisme républicain né de la Révolution Française, et le vote contre de l’ensemble de l’opposition. Je me permets donc de vous demander formellement de refuser l’attribution par la ville d’une subvention pour l’édition 2023 de cet événement. Ce serait encore davantage tâcher l’histoire de Grenoble, ville d’émancipation, que d’utiliser l’argent public pour promouvoir des formes de repli identitaire et d’enfermement communautaire".

LE COMMUNAUTARISME PAR ÉLECTORALISME

Un soutien dans la droite lignée de sa compromission avec la tentative d'autorisation du burkini l'an dernier, satisfaisant ainsi une revendication de l'islam politique. Mais Eric Piolle a investi de longue date le champ du communautarisme sur la base de l'ethnie ou bien de la religion : on se souvient des subventions de la ville au CCIF (association dissoute car proche de l'islam politique), le meeting contre l’état d’urgence après les attentats du Bataclan, ou plus récemment cette fresque affublant une femme voilée de l'étoile juive et défendue par les élus piollistes. 

RÉUNION NON MIXTE À L'UGA...

Il existe une autre forme de communautarisme, plus récente, qui commence à sauter aux yeux. Comme souvent, les premières étincelles partent de l'université. Ainsi, en début de semaine, l’UNI Grenoble (seul syndicat étudiant opposé aux dérives "wokistes") avait alerté sur la tenue de réunions interdites aux hommes organisées au sein même de l’Université Grenoble Alpes. Dans un communiqué dénonçant la progression de l’idéologie woke dans les universités françaises, l’association avait appelé le Président de l’UGA à interdire la tenue de ces réunions sur le campus. Malgré la possible infraction à la loi que représentent ces réunions interdites aux hommes, celle-ci discriminant clairement des personnes sur la base de leur sexe, la présidence de l’UGA n’a toujours pas réagi. 

... PUIS DANS UN CENTRE SUBVENTIONNÉ PAR LA VILLE

De la même manière, ce soir se tiendra une réunion « sans mec cis hétéro » au centre LGBTI de Grenoble. Les affiches ont fleuri sur les façades cette semaine. Ce centre se situe dans des locaux municipaux et est directement subventionné à hauteur de 2 500 € par an par la Ville de Grenoble. Ainsi, malgré la situation financière catastrophique de Grenoble, Eric Piolle fait le choix clair de subventionner des associations prônant l’isolement des individus sur la base de leur sexe, de leur orientation sexuelle, et dont les valeurs sont aux antipodes de l’universalisme républicain.

Les affiches pour la boom "féministe" collées à même les facades..

LE SOUTIEN MUNICIPAL AUX IDENTITAIRES DU GENRE

Ces identitaires du genre ont trouvé une figure de proue institutionnelle avec le planning familial, qui a bien dérivé au point de soutenir le burkini à rebours de toute logique de lutte pour l'égalité femmes-hommes. Cette structure est malheureusement désormais dans une logique idéologique, soutenant des revendications qui assignent les individus à leur sexe ou à leur orientation sexuelle, et déployant activement une propagande en ce sens. "En une dizaine d'années, le mouvement féministe le plus ancien et le mieux implanté de France est passé de «mon corps, mon choix» à «mon voile, mon choix». Il ne parle plus de femmes mais de personne à «ressenti de genre» féminin, avec ou sans utérus" résumait Le Figaro (08/01/23) .Et depuis le début du mandat, la ville a voté pas moins de 118 500 euros de subventions au planning familial au total.

PIOLLE ENTACHE L'HISTOIRE DE GRENOBLE

Ces replis sur soi, cette sorte de crise identitaire où les individus se replient sur l'une de leurs caractéristiques à l'exclusion de toutes les autres, conduit à l'intolérance et est contraire aux valeurs d'universalisme et d'émancipation dont l'histoire de Grenoble est forgée. C'est l'autre facette des mandats Piolle, en plus de la médiocrité dans la gestion du quotidien. Il aura fait le lit de toutes ces revendications qui séparent les Grenoblois et attisent les tensions. L'ironie est poussée à l'extrême : il a malgré ça osé appeler sa liste et son groupe d'élus "Grenoble en commun"... après avoir méticuleusement déconstruit tout ce qui faisait du "commun". 

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