LA PISCINE J. BRON A PERDU 40 000 USAGERS
Entre une année « normale « ( sans Covid) et l’été 22 la piscine Jean Bron aura perdu de l’ordre de … 40 000 usagers ! Isabelle Calendre ( DL du 20/8/22) qui juge « que le système de médiation commence à porter ses fruits » relève tout de même les chiffres : « Côté fréquentation, cet été, la piscine a accueilli plus de 43 000 visiteurs, contre 32 100 l’été précédent. Mais en 2021, il y avait la Covid, les jauges, quelques bagarres très médiatisées et le système de réservation… Et quand on se rappelle qu’en 2018, la piscine avait accueilli 41 500 personnes sur le seul mois de juillet, on relativise le succès de cet été. »
DEUX PISCINES FERMEES, 70 % DES FONTAINES EN PANNE
En effet si le mois d’août accueille autant d’usagers que juillet , ce sont 40 000 grenoblois qui l’ont abandonnée ! En tout cas des milliers de milliers .Une paille! Alors que l’été était caniculaire , que deux piscines ont été fermées par la municipalité ( Villeneuve et Vaucanson) et que 70 % des fontaines de la ville ne fonctionnaient pas.
Dans le DL un papa reconnait d’ailleurs s’être réfugié à la piscine parce que les jets d’eau de Bonne ne fonctionnaient pas.
LE MATIN PAS DE MEDIATEURS, LES DELINQUANTS DORMENT
A partir de combien d’usagers retrouvés pourra-t-on considérer la médiation comme un succès ? Il faudra combien d’années ? Le « Dauphiné « (20/8/22) rend compte avec beaucoup d’empathie de ce système de « médiation » mis en place après les graves incidents, affrontements de bandes, incivilités qui émaillent le fonctionnement de la piscine qui n’était devenue fréquentable que le matin, lorsque les délinquants dorment.
LE "DIALOGUE" AVEC LES "JEUNES"
Trois médiateurs ont été mis en place tous les jours à partir de 15H (pas besoin le matin). Ils n’ont pas le droit d’intervenir physiquement, de faire des fouilles ou des palpations. "Nous, on parle avec les jeunes, qu’on finit par bien connaître mais on n’est pas des “grands frères” explique Kamel Azizi, (DL du 29/8/22) encadrant de la société qui a emporté le marché, présidée par Karim Bouakaz. Abdelmalik Amarouche témoigne combien le fait de « dialoguer » avec ces jeunes est positif. Tandis qu’on voit en image Farouk Mechati au bord d’un bassin échanger avec eux.
ACCEPTER LA VIOLENCE VERBALE, LES MENACES, LES CRIS
Isabelle Calendre reproduit des propos positifs d’usagers sur l’amélioration de » l’ambiance ». Et quelques négatifs. On peut penser que les grenoblois qui viennent encore s’accommodent en effet de cette vie collective particulière : celle dans laquelle ’on peut user de violence verbale, menacer, hurler près d’un bassin, marcher sur votre serviette … Même si c’est difficile on imagine, du point de vue de l’information,qu'il eut été intéressant de trouver le témoignage de quelques-uns des milliers et milliers de grenoblois qui l’ont désertée . Ils auraient décrit une autre réalité.
AUCUN VOLET REPRESSION
De plus pour faire baisser cette fameuse température , la piscine Jean Bron est désormais fermée entre 14 H30 et 15 H30 tous les jours. A cause de la délinquance. Une « médiation » pourquoi pas ? Elle s’ajoute à la facture faramineuse que les grenoblois paient du fait de l’insécurité. Partout s’accumulent les frais de gardiennage des chantiers, les incendies criminels ( 7 Millions d’€ pour le seul sinistre Richardson) Mais le volet répression complémentaire demeure totalement absent interdisant toute prise de conscience de la part de ces bandes qui se croient tout permis.
LES SANCTIONS SONT POUR LA VICTIME DES BANDES
Ainsi celle qui a terrorisé tous les soirs une gérante de Carrefour Express de la place Championnet , se servant gratuitement , la menaçant et la frappant ( dont le DL a rendu compte) a-t-elle pu agir en toute impunité. Pourtant filmée à la piscine Jean Bron et filmée dans l’épicerie : les voyous ont pu se baigner tout l’été, dialoguer avec les médiateurs et la commerçante a été contrainte, elle, de boucler son magasin plus tôt, avant l'heure de fermeture de la piscine, pour éviter les ennuis. Outre l'épuisement de subir les agressions, elle subit une grosse baisse de chiffre d'affaires. Les sanctions sont pour la victime. Une simple interdiction de fréquenter la piscine à cette bande cet été aurait suffit. C’est trop demander à Eric Piolle. On comprend que la commerçante ait engagé un recours en responsabilité du Maire par l’intermédiaire du brillant avocat, Me Thierry Aldeguer.
BURKINI: LA THESE PIOLLE DE LA JUPETTE
Quant au Burkini , l’opération de l’Alliance Citoyenne qui avait appelé – et accompagné- des femmes en Burkini le 28 juillet le « Dauphiné « reprend la thèse Piolle de « la jupette » . Qui ne correspond aucunement à la décision du Conseil D’Etat pour lequel c’est bien le changement du règlement intérieur pour autoriser le Burkini ( sans mention de jupette) qui est condamnée: « La dérogation très ciblée pour satisfaire une revendication religieuse est de nature à affecter le bon fonctionnement du service public et l'égalité de traitement des usagers dans des conditions portant atteinte au principe de neutralité des services publics». Le groupe d’opposition a d’ailleurs déposé une plainte le 13 août : elle n’est pas mentionnée non plus alors qu'elle a été largement relevée par les médias nationaux.
LA MUNICIPALITE FOURNIT UN CADRE CONFORTABLE à la DELINQUANCE
Sur le fond, au lieu de la combattre, la municipalité s’adapte à la délinquance, lui fournit finalement un cadre confortable dans lequel elle peut se lover à son aise. Dans de nombreux quartiers, elle fait la loi, elle impose ses règles. Depuis les incivilités majeures jusqu’à la menace et les violences en passant par une occupation tapageuse, arrogante de l’espace public les voyous avancent dans leurs grosses cylindrées, sur leurs scooters volés, sans casque et les grenoblois doivent se terrer, parfois sous les injures et les insultes. La piscine Jean Bron est symbolique de cet état de fait.
IL AVAIT PROMIS UN " PLAN PISCINE"
Car quelle que soit la présentation qu’on en fait des milliers et des milliers de grenoblois sont privés de la piscine Jean Bron du fait du refus obstiné d’agir de Piolle. Privés de deux piscines qu'il a fermé pendant ses mandats alors qu'il avait promis "un plan piscine" pour se faire élire.
Une double peine particulièrement douloureuse alors que la ville subit, du fait de sa situation géographique, plus que d'autres, les épisodes de canicule. Décidément, dossier par dossier, on a bien à faire à des escrologues.