TRANSPORTS EN COMMUNS : LA DÉCHÉANCE S’ACCÉLÈRE
« Les conducteurs qui témoignent évoquent tous les insultes, les crachats, les menaces et les coups qui leur sont adressés ou assénés régulièrement. Sans oublier les jets de projectiles extrêmement fréquents qui visent les bus de certaines lignes. Des projectiles qui, parfois, traversent les vitres des véhicules ». L’insécurité est devenue intenable dans les transports collectifs et le « Dauphiné « (12/1/21) en rend un peu compte.
TRANSPORTS EN COMMUNS : 16 %, DES DÉPLACEMENTS QUI STAGNENT
Combien de personnes ont renoncé à les utiliser ? Nos Cadors locaux si friands de connaissances sur les minorités des minorités ne disposent d’aucune statistique sur ce sujet. L’enquête déplacements effectuée tous les 10 ans sur des milliers de personnes nous apprend simplement que les transports en communs ne progressent plus depuis une décennie : leur part modale demeure à 16 % , assez faible compte tenu des investissements réalisés avant l'arrivée de la municipalité Piolle. Ils ont tendance à devenir le mode de transport des jeunes (60 % des usagers) qui l’utilisent avant d’entrer dans la vie active. Et l'abandonnent après.
LES FEMMES SEULES VICTIMES D'INSULTES, DE MISES EN CAUSE SEXISTES
Moins sensibles à l’insécurité, les incivilités ou l’inconfort. Il est, en particulier sur « certaines lignes « -comme il est toujours dit pudiquement, comme on dit « certains quartiers- un moyen de transport de moins en moins utilisé par les femmes seules victimes d’insultes, de mises en cause sexistes. Sans que ces violences faites aux femmes n'émeuvent en quoi que ce soit les professionnels de la mobilisation sur cette question.
LES SALARIÉS ONT LANCE UN ULTIMATUM et UNE PÉTITION
Comme personne ne bouge les syndicats de salariés ont lancé « une sorte d’ultimatum « (DL). Une pétition circule sur petition.org qui a tout de suite recueilli des centaines de signatures et qu'on peut signer en cliquant sur ce lien.
RECRUDESCENCE DES AGRESSIONS PHYSIQUES
Ils tapent du poing sur la table face à « la recrudescence depuis plusieurs mois et à l’intensification d’événements, d’incidents et autres altercations à répétition, comme des atteintes au personnel par des agressions physiques, verbales, crachat, etc. À des atteintes à la clientèle par des agressions physiques, vols, pickpockets et à des incivilités récurrentes, blocages de porte, décompressions de porte bus, chahuts, bagarres, présences d’individus armés et de chiens dangereux non muselés ».
PERSONNELS EN AGENCE ET USAGERS AUSSI VICTIMES
Des faits quotidiens pas réellement et sérieusement pris en compte . On s’en doute. Pourquoi seraient-ils mieux considérés que les grenoblois victimes de la délinquance que la municipalité installe dans ses logements sociaux? Les syndicats signalent que « les personnels travaillant en agences aussi et également les usagers sont aussi des victimes et certains ne signalent même plus les problèmes », souligne Pierre Cousin.
C.FERRARI, E.PIOLLE, JP TROVERO AUX ABONNÉS ABSENTS
« Depuis quelque temps, il y a beaucoup plus d’agressions et leur banalisation est insupportable» ajoute Willy Durand au « Dauphiné «. Bien entendu Christophe Ferrari, Eric Piolle, Jean-Paul Trovero, Président (PCF) de la Semitag se planquent et envoient … Philippe Chervy, directeur général de M Tag pour répondre (DL du 13/1/21). Il trouve qu’agressions, incivilités, jets de pierre, tout est en baisse contrairement au «ressenti » pourtant très concret des salariés et des usagers.
Y.MONGABURU (Verts/Ades) A SUPPRIMÉ LE RAPPORT PUBLIC DEPUIS 2015
Mais alors pourquoi les élus ne rendent ils plus public le rapport semestriel sur l’insécurité dans les transports que Yann Mongaburu (Verts/Ades) a suspendu depuis 2015 ? Dans le cadre de la transparence si chère aux Rouge/Verts Grenoblois. Alain Carignon a demandé, au nom du groupe d’opposition, que ce rapport soit à nouveau public. Il permettra de débattre sur des faits partagés.
EN PANNE D'IDÉES et D'ACTION
Mais ces problèmes graves sont évidemment accentués par l’absence de toute avancée pour le Tram sous les municipalités Piolle, pour la première fois depuis 30 ans. Alors que, comme il était rappelé avec le débat sur le plan climat, la Métropole a innové en 1987 avec le premier tramway au monde accessible aux handicapés (municipalité Carignon), on est en panne aujourd’hui d’idées et d’action. Le monorail à propulsion solaire entre Voreppe et Crolles proposé par l’opposition aurait permis un saut quantitatif et qualitatif, de générer des financements publics et privés nouveaux pour sortir de l'impasse financière.
CHAMBRE DES COMPTES : "UN ENDETTEMENT ÉLEVÉ" DIFFICILE à REMBOURSER
Au lieu de cela, la dernière période a été celle de la gonflette des mots et des dépenses de fonctionnement qui aboutissent à une situation désastreuse dénoncée par le rapport de septembre 2021 de la Chambre Régionale des Comptes (CRC) sur la gestion Mongaburu. Selon la CRC « La situation financière du syndicat est fragile. Son endettement élevé induit des charges de remboursement de la dette reposant sur des subventions non pérennes reçues de la Métropole et du département. Le syndicat doit donc prendre la mesure de ce risque pour faire face à ses importants futurs investissements. «
LE RAPPORT DE LA CRC RAPPELLE LES RÈGLES de la PROBITÉ et de la DÉONTOLOGIE
Le rapport rappelle beaucoup les règles concernant la probité et la déontologie qui devraient s’appliquer au syndicat et cite nombre de cas de recrutements arbitraires des règles administratives. Au final la situation financière dont hérite Sylvain Laval (majorité Ferrari) comme Président du Syndicat des Mobilités est claire : la paralysie. Ce qui permet à Yann Mongaburu et à ses amis de reprendre l’antienne de la « gratuité » des transports qui couterait de l’ordre de 60 millions d’€ au contribuable déjà le plus imposé de France.
PIOLLE N'A PAS TENU SA PROMESSE DE GRATUITÉ AUX JEUNES
Eux qui n’ont pas tenu la promesse de gratuité aux jeunes de 18/25 ans pour laquelle il s’étaient engagés devant les électeurs. La Chambre des Comptes soulignant même que sous Mongaburu: « en matière de tarification, le syndicat accentue son effort sur les usagers de 18-24 ans, après avoir envisagé puis écarté la généralisation de la gratuité sur son réseau«.
ASSURER LA SÉCURITÉ EN PRÉALABLE A TOUTE GRATUITÉ
De son côté l’opposition a mis en garde par un communiqué : « L’orientation vers la gratuité, outre un nouveau transfert sur l’impôt , aggraverait cette évolution si des mesures fortes n’étaient pas prises au préalable , le risque étant que les populations marginales qui occupent l’espace public et la délinquance maitresse des quartiers s’installent en permanence dans les transports publics, réduisant et dégradant encore leur utilisation.. Si aucune action et aucun moyens d’envergure ne sont mis en place par la municipalité dans les transports comme dans la ville pour faire reculer la délinquance, il est à craindre que Grenoble demeurera tristement la première des grandes villes pour les agressions violentes et les vols à la tire pour 1000 habitants comme le Ministre de l’Intérieur l’avait classée en 2016 » .
LES TRANSPORTS PUBLICS SONT DEVENUS UN PROBLÉME AVEC PIOLLE
Le développement des transports en commun a été une fierté de Grenoble par des avancées fortes. Sans projet, sans moyens financiers, en proie à une délinquance endémique , il est devenu un problème avec la gestion Piolle. Ses incantations et les chamailleries avec Christophe Ferrari ne peuvent cacher cette évolution délétère pour la ville et les usagers
Les tarifs sont devenus trop chers.