DÉPLACEMENTS : 41 % EN VOITURES et 7 % A VÉLO

 

Etrangement la dernière enquête décenale sur les déplacements dans notre secteur géographique n’a pas donné lieu à une abondante communication. Portant sur des milliers de foyers (12 450 personnes interrogées !), réalisée tous les 10 ans elle est pourtant l’outil le plus fiable sur les mobilités.  A côté de tous les cocoricos sur le vélo répétés à satiété on est plus économe quand il s’agit de tout observer objectivement en matière de mobilités.

EN 10 ANS LE NOMBRE  DE VOITURES PAR HABITANT N'A PAS BOUGÉ

Ainsi on apprend « qu’en dix ans, le nombre de voiture par habitant n’a pas bougé et le taux d’occupation des véhicules non plus (1,36 personne/voiture) » comme le rapporte Jean-Benoit Vigny dans le DL (17/11/21). Par contre, évidemment, l’usage de la voiture continue à décroitre régulièrement car on l’utilise plus utilement (moins 17 % en 10 ans).

41 % DES DÉPLACEMENTS S'EFFECTUENT EN VOITURE 

Mais globalement les chiffres donnent une part modale des déplacements largement dominée par la voiture dans la métropole grenobloise : 41 %. Bien entendu, en toute logique, les habitants de Grenoble réduisent leur déplacements, y compris en voiture (23%). Ceux qui font le choix d’habiter en zone très urbaine ont une vie personnelle et professionnelle adaptée à cet usage limité.

TRANSPORTS EN COMMUNS : UNE PART MODALE ASSEZ FAIBLE...

Pour les transports en communs la part n’a pas varié malgré les investissements importants tous réalisés avant l’arrivée de la municipalité Piolle. Elle demeure relativement faible : 16 % et  monte seulement à 21 % dans Grenoble. Ainsi « le règne » de Yann Mongaburu (Verts/Ades)  sur ce secteur n’aura pas été seulement financièrement catastrophique. Mais également nul en matière de progression de part modale des Transports collectifs.

... SURTOUT UTILISÉS PAR LES JEUNES 

En réalité c’est surtout devenu un mode de transport utilisé par les jeunes (60 %) ce qui devrait amener les élus à s’interroger sur la sécurité, le confort, la propreté. Si la tendance se poursuivait,  il est à craindre que les transports collectifs seront de plus en plus réservés aux captifs, ceux qui ne peuvent pas faire autrement.

LA MARCHE PREMIER MODE DE DÉPLACEMENTS à GRENOBLE, LE PLUS MEPRISÉ

Après les voitures, c’est la marche qui constitue le mode de déplacement le plus important. Il est aussi le plus écologique. C’est le plus méprisé par les politiques publiques locales puisque le piéton est menacé sur les trottoirs par l’insécurité et tous les autres modes de déplacements : il représente 34 % des déplacements dans la Métropole et même 43 % dans Grenoble ou il est le premier mode de déplacement.  Éric Piolle a refusé un plan de sécurisation des déplacements piétons proposé par Alain Carignon et le groupe d’opposition.  Pourtant avec une information, une pédagogie, une sécurisation sur tous les plans, une signalétique adaptée, l’objectif d’un déplacement sur deux à pieds ne serait pas hors d’atteinte.

 MALGRÉ LES PROPOS DITHYRAMBIQUES : 7 % DES DÉPLACEMENTS à VÉLO

Car malgré les propos dithyrambiques sur le vélo et sa progression il ne représente que 7% des déplacements dans l’agglomération grenobloise. Et 12 % dans Grenoble intra-muros.  Citer sans cesse "l'explosion" de l'utilisation du vélo parti de 2% est évidemment excessif. Pourtant les médias continuent à louer les « progressions phénoménales» d’un mode de déplacement très minoritaire qui  ne concernera probablement jamais une majorité de la population en fonction de l’âge, du physique, de l'insécurité,  alors que la marche à pieds est à la portée de presque tous.

VOITURE ET MARCHE à PIEDS : 75 % DES DÉPLACEMENTS ! 

A lire ces chiffres on mesure à nouveau la différence abyssale qui existe entre ce qu’on entend, ce qu’on lit et le réel. Combien de propos des élus et des médias sur les déplacements en voitures ou à pieds qui représentent à eux deux 75 % des déplacements par rapport au vélo ? ce dernier qui est le mode de déplacement officiel du Maire, des élus Rouge/verts, de journalistes, de leaders d’opinion locaux, de lobbyistes actifs, y compris intéressés financièrement , est donc valorisé à satiété.  C’est un mode de déplacement qui ne peut être que loué mais ne concerne pas environ 90 % de ceux-ci.

GRENOBLE NE DEVRAIT PAS EXCLURE 41 % des MÉTROPOLITAINS

Mais tandis qu’est sans cesse également traité  l’intermodalité, c’est à dire la combinaison de plusieurs modes de déplacements, celle-ci ne concerne que  3 % des déplacements. « la pratique multimodale est même en légère diminution » relève Jean-Benoit Vigny.

Les enseignements de l’étude de la Métropole devraient être tirés : Grenoble ne peut pas exclure 41 % des habitants de la Métropole qui se déplacent en voitures et doit donc penser à ses parkings de dissuasion. En ce sens la suppression des 800 places de l’esplanade sans compensation est une nouvelle aberration.

SÉCURITÉ, PROPRETÉ, CONFORT à RÉTABLIR POUR LES TRANSPORTS EN COMMUNS 

L’attractivité des transports en communs devrait être renforcée par un confort, une sécurité qui donne envie à toutes les couches de la société et toutes les classes d’âge de les fréquenter. En ce sens toutes les mesures de gratuité qui induiraient l’installation dans les trams de toutes les populations marginales occupant déjà l’espace public serait une catastrophe pour ce mode de déplacement.

ÉVITER LES AUTOROUTES à VÉLO AU COEUR DE VILLE 

Il faut continuer le développement de l'usage du vélo pour ceux qui le veulent et le peuvent, poursuivre le maillage et la sécurisation des circuits vélos mais en évitant les «  autoroutes » dans le cœur de ville et en maitrisant leur utilisation et celle des trottinettes sur les trottoirs et les zones piétonnes.

 

IL MANQUE UN PLAN DES DÉPLACEMENTS PIÉTONS

Mais surtout les élus doivent enfin mettre en place un « plan piétons » qui prenne en compte toutes les problématiques  de ce mode de déplacements. Il a été victime de nombreux reculs comme la suppression des feux de traversée des rues (Lesdiguières, Championnet, Berriat, Ampère…) , victime de l’insécurité sur les trottoirs, de la saleté de l’espace public, de travaux pendant lesquels il n’est jamais pris en compte. La tendance doit être inversée afin que la part modale augmente encore.

S'OCCUPER BEAUCOUP DE 90 % DES MODES DE DÉPLACEMENTS 

Ainsi sur un dossier essentiel la réalité surgit également: elle nécessite d’être prise en compte plutôt que la continuation des déclarations lénifiantes ou victorieuses sur des modes de déplacements marginaux très sympathiques mais qui écartent environ 90% des déplacements.

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