FLAUBERT : LA DERNIÈRE CATASTROPHE URBAINE EST EN ROUTE
2000 logements dont plus de 50 % de HLM. La dernière catastrophe urbaine de la gauche est en route. Juste avant le mirobolant « Grand Alpes » qui poursuivra la densification du sud de la Métropole.
PERSONNE NE SAIT OU C'EST ...
L’avantage de cette opération « Flaubert » pour la municipalité est de pouvoir avancer masquée. Personne ne sait ou c’est. Entre MC2 et la rue de Stalingrad, dans une sorte de no man’s land urbain. Aucune Union de Quartier n’a véritablement pris en mains le dossier. Les habitants de proximité sont rares. Éric Piolle est tranquille. Le « Dauphiné « en lien avec les publicités des opérateurs publie régulièrement des articles laudateurs qui reproduisent sans en changer une virgule la com’ municipale.
LE CRÉDIT AGRICOLE et LA MAISON de l'AGRICULTURE ONT FUI
Pourtant le départ du siège du Crédit Agricole et de la Maison de l’Agriculture, les deux seules locomotives du secteur au moment du lancement du projet devrait interroger les observateurs. Ils sont remplacés pour l’instant par un bar à jus de carottes et à légumes bio très rarement ouvert au pied d’un immeuble d’Actis. Il ne doit pas payer de loyer… Aucun commerce n’a trouvé acquéreur.
"EXEMPLE DE L'URBANISME à la GRENOBLOISE" (P-A JUVEN VERTS/FI)
« Ecoquartier ambitieux oblige, ces trois nouveaux projets se distinguent par le soin apporté au confort des logements, aux services pour les habitants et à la performance énergétique du bâti. Et vont abondamment recourir à des matériaux disponibles en circuit court : la terre, le bois et la paille en l’occurrence » écrit le site d’information en ligne Place Gre’Net pour décrire les bâtiments qui sortent de terre. « Ce sont des exemples de l’urbanisme à la grenobloise que nous voulons mettre en avant. Ils viennent répondre aux aspirations d’habitat calme, de liens sociaux, de contacts avec l’extérieur » ajoute Pierre-André Juven, adjoint (verts/FI) à l’urbanisme et à la santé.
DESTOT et la PRESQU'ILE : "REMETTRE L'HUMAIN DANS LA VILLE"
Pour bien comprendre ce qui s’annonce à Flaubert rappelons que Michel Destot annonçait ainsi le futur quartier de la Presqu’ile dans le «Dauphiné» : » Il s’agit de l’approche de la ville de demain, celle qui favorisera mixité, mutualisation, respect de l’environnement et lien social. Ce qui est en train de se construire c’est bien l’idée d’une cité idéale qui favorise l’épanouissement et le bonheur de chacun. Il y a une immense volonté de remettre (enfin) de l’humain dans la ville. De retrouver un sens. De réinjecter de la solidarité, du vivre en commun. De brasser des populations. On réinvente le vivre ensemble». É. Piolle en l’a fait sortir de terre avec ferveur en n’oubliant pas un M2 de béton….
PRESQU'ILE : CHAUFFER L'EAU à la BOUILLOIRE POUR SE LAVER
Rappelons que ce quartier de demain aux matériaux d’avant-garde en matière d’économie d’énergie a placé des centaines d’habitants dans des situations intenables : « Le ras-le-bol est total. J’ai deux chambres, mais ma fille vit chez son père parce qu’ici, elle a trop froid. Et l’hiver n’est pas terminé… », confiait une habitante au DL (23/2/18) « On veut seulement avoir chaud chez nous, complétait une autre dans le même journal. Mon fils passe ses nuits dans le salon car la température est trop basse dans sa chambre. Quant à l’eau, on doit parfois la faire chauffer à la bouilloire auparavant pour se doucher… ».
LES HABITANTS "TOMBAIENT DANS LA FACILITÉ..."
Rappelons qu’un directeur d’Actis, Pierre Peyrard, leur avait fait la leçon : "cela n’est pas forcément bien compris par les habitants. Mais il ne faut pas pour autant tomber dans la facilité et renouer avec les vieilles techniques. Il est fini le temps où il faisait 25 °C dans les appartements. Cette température de 19 °C produit des économies d’énergie, et c’est également une économie pour les locataires. La lutte contre le réchauffement climatique est un vrai combat et nous ne sommes pas près d’abandonner nos valeurs".
Y. MONGABURU : PLUS QUE 20 % DES DÉPLACEMENTS EN VOITURE
Au plan des déplacements l’oracle Yann Mongaburu (Verts/Ades) avait expliqué en 2014 que « de 50 000 déplacements par jour sur la Presqu’île, dont 55 % réalisés en voiture (actuellement NDLR) on devrait compter 120 000 déplacements en 2030, mais avec toujours 50 000 en voiture, dont la part modale sur ce secteur descendrait ainsi à 20 % »(!). Dès 2018 tout était faux.
AUCUN ÉLU N'INVESTIT OU NE S'Y INSTALLE
Faut-il rappeler les dithyrambes annonçant Villeneuve, Vigny-Musset, le Lys Rouge (!), Châtelet, De Bonne… Ou un acquéreur de la classe moyenne qui a investi dans l’un de ces quartiers a été récompensé ? Aucun élu de la majorité ne s'installe ou n'investit dans ces nouveaux quartiers.
LES ACCESSIONS à la PROPRIÉTÉ PASSENT AU SECTEUR SOCIAL
A Flaubert les rapports des Sociétés d’Economie Mixte auxquels Éric Piolle a refusé l’accès à l’opposition décrivent l’opposé de ce que raconte PA Juven : sur l’ilot Pichet (R+10) l’opérateur regrette de n’avoir pas prévu une clause de retrait de l’opération. Il a vendu seulement 37 logements de ses 87 à un an de la livraison, 37 logements tous dans le cadre de la loi Pinel, ça veut dire qu’il n’ y aura pratiquement que des locataires. Il veut vendre le reste en bloc à la CDC pour faire du locatif. Ainsi un immeuble qui faisait partie des 50 % copropriétés devient à 100 % du locatif.
AU DESSUS DE 50 % DE HLM
Ce qui signifie qu’au final Flaubert sera bien au dessus des 50 % de logements sociaux.
Dans l’ilot Urban Park les acquéreurs des 37 logements vont cohabiter avec 27 logements sociaux et 15 accessions sociale…
A.CARIGNON : "LA CLASSE MOYENNE SPOLIÉE"
« Ça signifie que la classe moyenne qui achèterait pour habiter sera immédiatement spoliée sur la valeur de son bien le lendemain de son acquisition » a lancé Alain Carignon au dernier Conseil Municipal. De plus on ne dit pas la vérité aux acquéreurs. Il y a notamment un conflit d’intérêt pour Grenoble Habitat qui construit du social et de l’accession. Ses commerciaux n’ont pas la consigne de faire savoir que la mixité sociale sera à 50 % et en réalité même supérieure. Les acquéreurs devraient pouvoir se retirer pour information insuffisante.
P-A JUVEN (Verts/FI) : "HABITAT CALME, LIENS SOCIAUX... "
« L’habitat calme, les liens sociaux, les contacts avec l’extérieur » décrit par le sociologue P-A Juven se traduisent par une densité terrible et une terrasse festive sur le toit d’un parking au milieu des immeubles qui vont faire caisse de raisonnance pour le bruit et toutes les nuisances. N’évoquons pas le soleil et la vue sur les montagnes promis à tous par Vincent Fristot le précédent Adjoint (Verts/Ades) à l’Urbanisme. Ses promesses n’engagent pas son successeur.
Et ne rigolons pas sur le futur « parc » Flaubert c’est à dire l’extension du boyau existant jusqu’à la rue Flaubert. Non programmé et pour 6 à 10 000 habitants supplémentaires…
GRENOBLE A NETTEMENT DÉCROCHÉ DES GRANDES VILLES
Les alertes répétées du groupe d’opposition pour chaque opération ne servent à rien jusque-là. Les chiffres sont pourtant tous sur la table. Globalement Grenoble a décroché des grandes villes pour la valeur des biens. Elle n’a pas amélioré son niveau de pollution. Elle est devenue 4 ème de France pour le temps perdu dans les embouteillages. Tous ses quartiers explosent.
Même à Notre Dame les habitants ont placé une banderole expliquant qu’ils n’en peuvent plus du bruit.
TIRER à NOUVEAU GRENOBLE VERS LE HAUT
Pour inverser la tendance et tirer à nouveau Grenoble vers le haut les solutions sont connues ; réduire la densité, créer des espaces de respiration, revoir l’équilibre public/privé, assurer la sécurité, la propreté, la salubrité même qui fait défaut, expulser les dealers du social, créé un critère de tranquillité publique pour l’attribution des logements sociaux, créé un PC opérationnel 24h sur 24 relié à des caméras…
Tant que les grenoblois ne réclameront pas la mise en œuvre de cette nouvelle orientation pour sauver leur ville, les propriétaires seront financièrement spoliés et les locataires victimes d'une ghettoïsation sans fin.