PIOLLE PEUT IL DEMEURER MAIRE ?
Les Médias locaux ont tout de même repris la question jusque-là cachée, non formulée de la compatibilité de la candidature Piolle avec sa fonction de Maire de Grenoble.
Courir un lièvre comme une campagne présidentielle, parcourir comme il le fait chaque semaine des départements pour vendre sa personne, l'Essonne, la Bretagne, se rendre plusieurs jours à Paris sous divers prétexte pour rencontrer d'éventuels soutiens, animer des comités de soutien, mettre en place son financement, être en lien avec ses comités de soutiens … mobilise toute l'attention et les ressources.
LA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE ÉLOIGNE de la VILLE
Autant, les fonctions de Député-Maire ou Maire-Ministre sont complémentaires, permettent de gagner du temps et de l'efficacité pour les dossiers de la ville comme l'a clairement démontré Alain Carignon au Conseil Municipal de lundi, autant la campagne présidentielle éloigne des préoccupations de la ville.
UNE DÉCONNEXION ÉVIDENTE
La déconnexion d'Eric Piolle avec Grenoble est évidente. Lundi au Conseil Municipal son cabinet a tout fait pour tenter de démontrer le contraire. Il avait donc préparé une liste des mesures administratives prises qu'Eric Piolle récitait longuement, laborieusement, afin de tenter de faire accroire qu'il sait ce qui se passe.
Mais cette lecture sans chair, sans vie, sans aucun présence humaine, rencontre et partage avec qui que ce soit montrait que le sang avait abandonné ce squelette d'actions.
LE DL : "DES OPPOSITIONS TRÈS REMONTÉES"
Dans son compte rendu, le "Dauphiné" a sobrement titré "il a été question de la présidentielle" reproduisant une partie des arguments de l'opposition. "lundi soir les oppositions étaient très remontées et ont ciblé un même point: les ambitions présidentielles d'Eric Piolle" écrit Eve Moulinier.
"UN MAIRE à TEMPS PARTIEL, INDIFFÉRENT"
Alain Carignon listant les problèmes accumulés, non résolus, stigmatisant «un Maire absent, à temps partiel, indifférent « et questionnant « qu'est-ce que vos voyages récents en Essonne et en Bretagne, à Paris, apportent à la capitale des Alpes ? «
DEUX JOURS POUR LES OBSÈQUES de M. de SARNEZ
Nicolas Pinel se faisant très précis pour demander par exemple quel était l’intérêt pour Grenoble de son déplacement pendant 2 jours à Paris pour les obsèques de Marielle de Sarnez les 18 et 19 janvier dernier, ce déplacement figurant dans les remboursements de frais du Maire. Le Conseiller Municipal centriste ne contestait pas les qualités de la femme politique, soutien de Bayrou et Macron, mais questionnant seulement sur l’intérêt de la dépense pour la ville ?
OÙ EST LA VÉRITÉ DE SES DÉPLACEMENTS ?
Sur le fond Eric Piolle ne pouvait pas s’expliquer, indiquant simplement qu’il n’était pas resté deux jours à Paris puisque le lundi matin il avait accueilli Olivier Véran au CHU et avait pris le premier train le mardi pour rentrer… Un programme étrange pour des obsèques qui avaient lieu lundi à 15H à Paris. Où est la vérité ?
IL VEUT PRENDRE LA PLACE de Yannick JADOT
Evidemment tous ces déplacements ont pour toile de fond sa lutte contre Yannick Jadot dont il veut la place de candidat des Verts. Qui nécessitent des contacts parisiens et des occasions d’en nouer. Pourquoi pas ? Il en a le droit. Mais pas aux frais de Grenoble en termes de dépenses, ni en termes de mobilisation au détriment de la ville.
ANTICOR POURRAIT S'INTÉRESSER AU CABINET du MAIRE
Qu’en est-il de celle du cabinet du Maire ? Comment imaginer que pas un appel téléphonique, pas un mail, pas une heure de temps de ses collaborateurs, pas une note ne sorte de l’hôtel de ville ayant trait à sa campagne personnelle ? Il faudrait qu’Anticor existe pour que ces questions soient posées.
"UNE ÉVIDENTE ABSENCE D'IMPLICATION"
Lundi au Conseil Municipal, Eric Piolle a fait mine de s’offusquer qu’une telle unanimité règne sur des bancs si différents pour relever « votre absence et votre absence d’implication dont nous avons aujourd’hui un nouveau témoignage dans vos interventions. De notre côté nous avons exprimé en toute transparence, lors de votre élection de Maire, les dangers de ce cumul « a répondu Alain Carignon.
LA FAUSSETÉ D'UN HOMME
Ajoutant : « Des pans de plus en plus large de l’opinion considèrent que la marque de votre mandat est celle de la fausseté, la fausseté des déclarations d’intention par rapport aux actes, la fausseté d’un homme qui a dit en permanence sa foi dans le local et ne s’occupe plus que de sa promotion nationale ».
LA MÈCHE EST ALLUMÉE …
La mèche est allumée et chaque jour qui passe va rapprocher de l’inéluctable. Eric Piolle sera de plus en plus écartelé entre les appels de ceux qui l’entourent pour sa campagne présidentielle et lui demandent de s’en donner les moyens- du temps et de l’argent- et la présence, l’échange, le suivi des dossiers à Grenoble.
… ET DEVRAIT REJOINDRE LE DÉTONATEUR
N’étant pas candidat à un troisième mandat on comprend bien qu’Eric Piolle -qui n’a de plus jamais conçu sa fonction comme devant apporter quelque chose à la ville- ne peut que se désintéresser chaque jour davantage à celle-ci. La flamme de la mèche court donc pour rejoindre le détonateur.
LA MAJORITÉ MUNICIPALE SERRE LES DENTS
Sa majorité municipale serre plus les dents que les rangs dans la période. La bataille rangée à laquelle elle s’est livrée vendredi à l’intérieur du groupe de la Métropole entre ceux qui voulaient laisser passer le siège de Ferrari -20 000 M2 pour 80 Millions d’€ et un parking privé de 500 places bd Jean Pain- et ceux qui s’y opposaient, qui a donné lieu à des heures de débats internes prouve que les conditions de la déflagration sont réunies.
DES ÉLUS NE CROIENT PLUS EN L'ORACLE
E.Piolle ne peut pas maintenir à distance cette main de fer qui ne veut voir qu’une seule tête après les échecs de la Présidence de la Métro, de la Présidence du Smmag, de la présidence de l’EPFL… Difficile pour les élus de continuer à croire en l’oracle.
LA QUESTION de la COMPATIBILITÉ VA ÉCLATER
Alors que la campagne pour la désignation des candidats va s’intensifier et que ceux-ci vont s’impliquer dans les campagnes départementales et régionales de juin, Eric Piolle va être de plus en tiraillé à hue et à dia pour tenter d’exister, Grenoble figurant dans les dégâts collatéraux de sa candidature. La question sur la compatibilité entre la fonction de Maire de Grenoble et celle de candidat à la candidature posée dés le 3 juillet 2020 par Alain Carignon lors de l’élection du Premier Magistrat qui paraissait incongrue n’avait qu’un peu d’avance.
Voyages inutiles au frais des grenoblois = abus de bien social ?