LE PIÉTON SACRIFIÉ SUR L’AUTEL des AUTOROUTES à VÉLOS
Eric Piolle est un cycliste. Alors pourquoi se préoccuper des piétons ? La donnée est simple. On sait qui régit la politique grenobloise : un mono maniaque imbu de Lui-même. Depuis des années le piéton est le grand sacrifié des aménagements urbains grenoblois.
LES FEUX DE SÉCURITÉ PIÉTONS SUPPRIMÉS
Le plan de circulation n'a jamais pris en compte ce mode de déplacement. Les feux piétons ont été allègrement supprimés afin de réguler le flux voitures engendré par les nouvelles autoroutes à vélo.
LES ASSOCIATIONS DE HANDICAPÉS ONT ALERTÉ
Tout a été systématiquement accompli en fonction de leur seul intérêt, sans aucun autre paramètre (économie, emploi, personnes incapables de se déplacer en vélo...). Les alertes n'ont pas manqué à chaque étape. Y compris les associations de handicapés qui ont tiré la sonnette d'alarme.
On se souvient que pour répondre aux inquiétudes Ludovic Bustos, alors la voix de son Maitre, Eric Piolle, demandait que "les personnes âgées fassent appel à... un vélo-taxi" (!).
LES AUTOROUTES A VÉLOS BANNIES à COPENHAGUE DEPUIS 20 ANS
Pourtant l'efficacité même des autoroutes à vélos été questionnée dans un article du "Monde Diplomatique" qui rappelait que "les élus mettent en avant les « autoroutes à vélos » (rue de Rivoli ou boulevard de Sébastopol à Paris) ou « Chronovélo » (boulevard Agutte-Sembat à Grenoble). Il s’agit pour eux d’implanter des pistes bidirectionnelles sur des avenues comprenant de nombreuses intersections ; or les infrastructures de ce type sont bannies à Copenhague depuis plus de vingt ans. Elles s’avèrent deux fois plus dangereuses que les voies latérales."
Y.MONGABURU A FAIT LE VOYAGE ET RIEN REMARQUÉ
Le "concept d’« autoroute à vélos » (supercykelstier), existe bien au Danemark, mais pas au centre-ville". Le journaliste révèle que le "M.Vélo" de Grenoble, Yann Mongaburu désormais déchu s'est bien rendu à Copenhague, mais fidèle à son dogmatisme, il a rapporté l'idée avec laquelle il était parti... Ce sont les grenoblois qui paient la note.
COPENHAGUE : PEU DE PIÉTONS et PEU D'USAGERS des TRANSPORTS
Rappelons aussi que comparaison n'est pas toujours raison : à Copenhague la tradition de la marche à pieds est très faible (6% de part modale) et celle des transports en communs aussi (18%).
Mais le Grand Timonier obtus a poursuivi et a été réélu dans l'indifférence générale. Mais réélu. Il veut donc continuer.
PIÉTONS : PAS DE CHEMIN BALISÉ, PAS DE SÉCURITÉ
Pourtant le piéton considéré par lui comme une variable d'ajustement inexistante est le mode de déplacement le plus écologique et représente de l'ordre du tiers de la part modale des déplacements. Pour lui pas de chemin balisé et protégé, pas de sécurité, pas de temps de parcours affiché d'un point à un autre.
IL DOIT REGARDER à GAUCHE, à DROITE, DEVANT, DERRIÈRE...
Il doit se débattre seul au milieu des transports collectifs, des vélos, trottinettes, scooters, voitures et bien regarder plusieurs fois à droite, à gauche, devant, derrière avant de faire un pas. Même avant de sortir de chez lui.
UNE PERSONNE ÂGÉE DOIT ÊTRE SUR SES GARDES TOUT LE TEMPS
Une personne âgée du centre ville raconte que pour sortir de chez elle, il lui faut d'abord regarder si c'est possible en fonction des attroupements sur les trottoirs de punks à chiens. Il est des jours ou elle ne sort pas.
Ensuite en ouvrant la porte de son immeuble elle doit s'immobiliser d'abord pour vérifier si un vélo ne pas la renverser en sortant. Ensuite elle doit être sur ses gardes partout et tout le temps. Ne pas avoir pris de sac pour sa sécurité, ne pas porter de collier, à chaque carrefour prendre patience pour pouvoir traverser et dans les rues piétonnes se coller le plus possible près des murs.
QUELLE EST LA PART MODALE DU DÉPLACEMENT à VÉLOS ?
La version très apaisée de Piolle. Pourtant les grenoblois ne savent toujours pas à ce jour si l'objectif de 10 % de part modale du vélo qui était affiché par la municipalité pour 2020 est atteint!
TROIS UNIONS de QUARTIERS MONTENT AU CRÉNEAU
Aucune variation de la situation n'étant constatée, trois Unions de Quartiers, et non des moindres, ont tenu récemment une conférence de presse afin d'alerter à nouveau une municipalité qui ne veut rien entendre : Notre-Dame, celle des habitants du centre-ville et l’union de quartier Condorcet-Bonne-Championnet-Hoche (CBCH). Ça fait du monde.
"CIRCULER à PIEDS DANS le CENTRE VILLE EST DANGEREUX"
M.VOILIN : "PERSONNE N'A L'AIR DE SE PRÉOCCUPER DES PIÉTONS"
« Face au développement du deux-roues, qui est une bonne chose car c’est une mobilité douce, petit à petit, on fait une moindre place à la voiture dans la ville mais en parallèle, plus personne n’a l’air de se préoccuper des piétons. Les trottoirs sont envahis par ces engins », ajoute Michel Voilin, président de l’union de quartier CBCH.
"LE PIRE C'EST QU'ON SE FAIT INSULTER"
Une habitante du quartier Championnet confirme ces dires. « Le pire, c’est qu’on se fait insulter ! Pourtant, je regarde bien à droite et à gauche mais j’ai été souvent surprise par des gens qui arrivent de nulle part. Et je ne parle pas de toutes les livraisons en scooter. Ils ne respectent rien. Ils prennent des raccourcis et ne respectent pas le code de la route. Regardez, ici encore il y en a ». Des anecdotes, cette dizaine d’habitants en ont en pagaille. « Je suis malvoyante. Je suis obligée de brandir ma canne en avant pour être sûre de traverser sans danger », regrette une Grenobloise.
"JE ME DEMANDE TOUJOURS SI JE NE VAIS PAS LA RETROUVER à L'HÔPITAL"
Le "Dauphiné" fait surgir le réel de la condition des grenoblois qui marchent : « Quand je sais que ma femme va marcher seule dans Grenoble, je ne suis pas rassuré. Je me demande toujours si je ne vais pas la retrouver à l’hôpital » dit un autre.
"COURS JEAN JAURÈS C'EST TOTALEMENT RATÉ"
Les Unions de Quartiers réclament des aménagements pour mettre en sécurité les piétons. « Dans certains secteurs, il n’y a ni marquage, ni feu. Les pistes cyclables sont parfois discontinues et les cyclistes ne savent donc plus s’ils doivent rouler sur la chaussée ou le trottoir. Les trottoirs ne sont pas toujours adaptés. Par exemple, à Jean-Jaurès, c’est totalement raté. Quand on est piéton, on ne sait pas où il faut passer », relate Michel Voilin.
"PROTÉGER LES PIÉTONS"
Pour ce dernier, une interdiction des deux roues sur certains axes devrait donner plus d’espace aux piétons. « On pourrait faire comme à Strasbourg. À certaines heures, les deux-roues sont interdits. On ne demande pas une interdiction totale mais une partielle permettrait de protéger les piétons. Il faut partager l’espace public de façon plus équitable ». Evidemment.
LA LISTE de la SOCIÉTÉ CIVILE AVAIT DONNÉ la PRIORITÉ AU PIÉTON
Alain Carignon est intervenu plusieurs fois sur ce dossier. A chacune des étapes y compris lors de la suppression des feux piétons. La liste de la société civile pour l'alternance avait fait du piéton la priorité en matière de déplacements intra-muros. La municipalité doit retrouver le bon sens, celui de la mesure et de l'équilibre en matière de déplacements.
CONCEPT de VILLE APAISÉE : UN LEURRE de COM'
Elle doit intégrer les interactions dans ses décisions sur les vélos. Bref elle doit prendre en compte ce réel qui se rappelle à elle. Sous peine que la sécurité des piétons et le concept de "ville apaisée" demeurent encore très longtemps un leurre de com'.
J’habite sur le cours Berriat, au croisement de la rue Thiers. Après avoir vécu l’enfer des travaux pour la réalisation de cette autoroute à vélo, j’assiste aujourd’hui chaque jour à la prise de pouvoir des cyclistes qui, malgré une piste cyclable toutes neuve continuent de rouler sur les trottoirs, à toute vitesse, au mépris de tout ce qui les entoure. Promener mon chien chaque jour est un défi, je dois être vigilante afin de ne pas être fauchée par ces nouveaux chauffards. Osez seulement leur demander aimablement de descendre de leur vélo pour circuler sur le trottoir et vous prendrez en pleine figure l’un des autres gros problème de cette ville : l’insecurité : insultes, menaces et même coups, voilà ce qu’on risque ici si on demande un peu de civisme. Et que dire des livreurs, tant à vélos qu’a scooter, qui vous frôlent à toute allure en surgissant de nulle part?? Et des trottinettes électriques made in China qui peuplent désormais les trottoirs, rapides, silencieuses, et accessibles à n’importe quel crétin? Et pour finir, aucun passage piétons n’est matérialisé au sol tout le long de cette portion de l’autoroute à vélo (cours Berriat). Traverser est un challenge. Et le plus dangereux : ces passages piétons qu’aucun marquage au sol n’indique sont signalés aux personnes aveugles. Autrement dit, une personne atteinte de cécité croit pouvoir traverser sans danger alors qu’au sol, rien n’indique la présence d’un passage piétons. Et aucun panneau non plus. Entre les cyclistes, les trottinettes, les scooters, les passages piétons invisibles, les cacas de chiens et les marginaux à tous les coins, marcher dans les rues de Grenoble est devenu un danger qu’on affronte qu’en cas de nécessité.