MJC PRÉMOL : LA MUNICIPALITÉ VOULAIT L’ÉTRANGLER EN SILENCE

La majorité municipale avait planifié l'étranglement de la MJC et du Théâtre Prémol en silence. Par courrier du 13 septembre le groupe d'opposition avait demandé que la question soit mise à l'ordre du jour du Conseil Municipal du 30 septembre. Pas de réponse. Hakima Necib, porte parole du collectif de soutien à la MJC Théâtre Prémol a demandé par lettre au Maire de pouvoir s'exprimer comme Eric Piolle le permet à tant de comités "théodule" qui ont le privilège d'être d'accord avec Lui. Refus. Avec Frédéric Michalet, Trésorier de la MJC, elle a eu la patience de suivre le Conseil Municipal toute la journée dans les rangs du public pour voir confirmée la guillotine qui tombe sur eux. 

L'OPPOSITION A IMPOSÉ UN DÉBAT DONT LA MUNICIPALITÉ NE VOULAIT PAS

Le débat est donc venu grâce à une question orale habilement rédigée afin d'interroger le Ministère, ce que ne pouvait refuser Piolle. Alain Carignon a rappelé les menaces, les procédures humiliantes et menaçantes qui ont pesé tout l'été sur les bénévoles de la MJC dans des aller-retour incessants, mobilisant leur énergie pour un projet "jeunesse" que la municipalité n'avait aucunement l'intention de leur confier.

L. LHEUREUX, C. PANTEL, A. BRETTON DÉCONSIDÉRÉES

Les adjointes au Maire (Verts/LFI) osant répéter avoir retiré à la MJC la gestion du Théâtre, afin "de la renforcer" (!). "Que vous fassiez déconsidérer Mesdames Lheureux, Pantel et Bretton n'est finalement grave que pour elles-mêmes" a taclé Alain Carignon, ajoutant "par contre pour tous les professionnels et bénévoles que vous avez promené tout l'été, de mensonges en mensonges, les conséquences sont profondes".

"VOUS DÉTRUIRIEZ PLUS QU'UN OUTIL, L'AVENIR DE TANT DE JEUNES"

Pour le leader de l'opposition" il est encore temps d'empêcher cette régression, d'entendre la centaine de compagnies, metteurs en scène, comédiens, le collectif des habitants, l'union de quartier, les élus de nombreux groupes . Vous détruiriez plus qu'un outil irremplaçable, vous détruiriez l'avenir de tant de jeunes qui n'en ont peut être pas sans lui".

LES ÉLUS EN DÉSACCORD SONT AUTORISÉS A SORTIR !

Le mutisme de la municipalité sur le dossier a frappé les observateurs les mieux intentionnés. Aucun argument n'a été développé. Autant sur Jeanne d'Arc, Gilles Namur (Verts/LFI) a osé tenter ses manipulations habituelles, autant sur la MJC Prémol la majorité municipale n'a même pas osé.

Devant la contestation qui monte contre son autoritarisme, Eric Piolle a autorisé les élus de la majorité en désaccord à s'absenter de la salle au moment des délibérations qui leur déplaisent, à condition d'avertir 3 jours avant ! Cela démontre la pression interne qui monte. Il faudra donc attendre le compte rendu du Conseil Municipal dans un mois pour savoir quels élus étaient opportunément absents lors de cette décision. Combien se sont saisi de cet interstice de liberté ? Visiblement pas Isabelle Peters, la Première Adjointe (PCF) qui trahit allégrement les idéaux de son parti en matière d'éducation populaire pour garder son poste.

ILS NE VEULENT VOIR QU'UNE SEULE TÊTE DANS LA VILLE

Ce forfait incompréhensible au premier regard est explicable : les Rouge/Verts grenoblois ne veulent voir qu'une seule tête dans la ville. La leur. Du Plateau à Mistral à la Cordée à Villeneuve, en passant par les théâtres, jusqu'à la MJC Prémol, la lourde municipalisation se poursuit. Que la fréquentation du théâtre s'effondre, que les jeunes de Mistral soient laissés à l'abandon, que le lien unique du socio-culturel au culturel soit rompu au Village Olympique représentent des dégâts collatéraux mineurs par rapport à l'objectif politique : prendre le pouvoir.

Lundi au Conseil Municipal, Alain Carignon a défendu l'éducation populaire avec beaucoup de conviction

NOMBRE D'ÉLUS NE SONT PAS FIERS DE LEUR CONNIVENCE

Ce cynisme d'une inhumanité confondante était physiquement ressenti dans la salle du Conseil Municipal lundi. Nombre d'élus municipaux qui ploient sous le joug d'un régime de fer, niant leur personnalité, n'étaient pas fiers de leur connivence coupable, tenus qu'ils sont par les indemnités.

LA SUFFISANCE, LA BRUTALITÉ, L'AUTO-CENTRAGE DE PIOLLE CRÉE LA GÊNE

D'autant que par sa haine, sa suffisance, sa brutalité, son mépris, son auto-centrage, Eric Piolle produisait par moment une gêne palpable jusque dans ses rangs. Quand, privant de déjeuner les élus jusqu'à 16h, il affirma "jeuner" Lui-même, ce qui justifiait de l'imposer à tous. Quand il évoqua sa proximité avec un commerçant emblématique de la rue de Strasbourg, alors que personne n'en parlait, "c’est lui-même qui est allé sur le terrain personnel" relève Eve Moulinier (DL du 1/10/24) lançant à nouveau la machine à rumeurs. Quand il raconta son histoire de train ou quelqu'un lui avait rapporté cette rumeur absurde sur son 4/4, le revers d'Alain Carignon, lui demandant de s'oublier un peu, rappelant que pendant ses 12 ans de Maire il avait mis un point d'honneur à ne jamais rapporter les horreurs déversées sur lui, lui conseillant de rencontrer les habitants et les commerçants de la rue Jeanne d'Arc plutôt que d'écouter et rapporter les propos de caniveaux, était cinglant.

LE PERSONNAGE "NOMBRILAIRE" EST A DÉCOUVERT

On a bien compris combien cette intervention avait porté au cœur, puisqu'en fin de séance, après avoir ruminé toute la journée, Eric Piolle a déversé sa haine sans retenue contre Alain Carignon. Il n'y avait pas meilleure démonstration que le personnage nombrilaire, obsédé par Lui-même était à découvert, s'enfonçant dans sa caricature. 

DEMAIN PEUT RECOUDRE CE QUI EST DÉCHIRÉ

En appelant l'association de la MJC à perdurer, avec le soutien de la métropole et du département, Alain Carignon a rappelé que ce qui était défait aujourd'hui pouvait être reconstruit dans 18 mois avec un changement de municipalité. Demain peut recoudre ce qui est déchiré maintenant avec cynisme et brutalité.

LE VRAI VISAGE DE LA MUNICIPALITÉ

Ces deux débats de lundi, l'avenue Jeanne d'Arc et la MJC Prémol, ont été un accélérateur sans précédent de la prise de conscience du vrai visage de la municipalité. Dans deux secteurs différents, avec deux publics qui se rencontrent rarement, la municipalité a présenté sa face sans maquillage. C'est peu dire qu'elle ne donne pas l'envie de l'embrasser.

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