UNIVERSITE/RECHERCHE : PIOLLE ET SES ÉLUS TORPILLENT LE DÉVELOPPEMENT
Lors du dernier Conseil Métropolitain, Piolle et ses élus ont clairement et publiquement assumé de vouloir torpiller le fer de lance Grenoblois, cet "écosystème" université-industrie-recherche qu'on nous envie, qui fait notre réputation mondiale. À l'heure où l'image de Grenoble est abîmée par son insécurité endémique, ce fleuron est épargné par les affrontements et les balles et poursuit son développement grâce à sa masse critique élevée.
C. FERRARI : UNE POLITIQUE DE SOUTIEN MODESTE
Le 5 juillet dernier Christophe Ferrari, Président, proposait de poursuivre une politique de soutien, certes modeste, mais symboliquement significative. Depuis le plan "Université 2000" engagé dans les années 80 par Alain Carignon, malgré - déjà - des réticences de la gauche, la Métropole a poursuivi son accompagnement au développement de l'université et de la recherche. L'ancien Maire était même allé plus loin en créant, sous l'impulsion de son Adjoint à la Recherche, Joël de Leiris, des chaires municipales.
ACCOMPAGNEMENT DE CLUSTERS ÉCONOMIQUES
En juillet, Christophe Ferrari proposait d'accompagner des associations de gouvernance de clusters économiques. Après avoir contribué à la création de 3 clusters : TASDA (Technopole Santé à Domicile et Autonomie) dédié au maintien à domicile des personnes en perte d'autonomie, Medicalps, dédié à la filière des technologies de santé, French Tech Alpes Grenoble dédié, lui, à l'écosystème des starts-ups notamment numériques.
E. PIOLLE ET SES AFFIDÉS VOTENT CONTRE
La Métropole a également développé ses partenariats avec Outdoor Sport Valley (OSV), Cluster Montagne, le CLARA (Cancéropole Lyon-Auvergne-Rhône-Alpes). Eric Piolle et ses affidés (Yann Mongaburu, Pierre Mériaux, Gilles Namur, Christine Garnier, Vincent Fristot...) ont voté contre les subventions à ces projets.
A. CARIGNON : "GRENOBLE EST AU TOP MONDIAL"
Cette posture anti soutien à la force Grenobloise en dit long sur le caractère totalement régressif des Rouge/Verts locaux. D'autant que nombre de solutions à l'adaptation au réchauffement climatique passent par l'innovation. Mardi 27 août, alors qu'on l'interrogeait sur CNews sur l'insécurité endémique, Alain Carignon répondait : "j'enrage, car Grenoble est au top niveau mondial, recherche, technologie, université, on est bon dans tout ce qui prépare l'avenir, quantique, intelligence artificielle, cybersécurité, neurologie... et on doit parler de la délinquance qui mine la ville". Évoquant une Métropole à deux vitesses où les inégalités se sont accrues ces 10 dernière années.
SANS CE PÔLE IL NE RESTERAIT QUE LA DÉLINQUANCE ET LA PAUPÉRISATION
Il ne resterait plus que la prise du pouvoir par la délinquance, la paupérisation de la ville, la baisse de la valeur des biens si ce pole mondial venait à être affaibli. Il se maintient dans un univers hostile, mais serait contraint de tirer les conséquences si les collectivités locales manifestaient majoritairement leur hostilité.
Y. LAKHNECH ET S. SIEBERT MONTENT AU CRÉNEAU... ÉLECTORAL ?
Dans ce contexte les tirades de Yassine Lakhnech, Président de l'UGA, l'université de Grenoble et de Stéphane Siebert, ex directeur de la recherche du CEA, ex adjoint (PS) au Maire et compagnon de Geneviève Fioraso, sont les bienvenues, même si elles sentent l'écurie électorale de l'échéance municipale qui approche.
ILS DÉVELOPPENT LES ATOUTS DU TERRITOIRE
Dans le "Dauphiné", au creux de l'été (18 et 24 août), tous les deux dans une tribune ont développé les atouts et les forces du territoire. Le premier rappelle notamment la qualité de l'environnement des universités : "Sa force réside enfin dans son environnement scientifique, les organismes de recherche, le CEA, le CNRS, l’INRIA, l’INRAE, l’INSERM…"
YASSINE LAKHNECH : "NE LAISSONS NOUS PAS PASSER DES OPPORTUNITÉS ?"
Yassine Lakhnech ajoutant : "on peut cependant se demander si le territoire est conscient des opportunités existantes. Est-il suffisamment organisé pour en tirer profit et construire les filières économiques et industrielles pour l’avenir ? (...) je ne suis pas certain que le territoire s’organise assez pour en tirer profit et ce malgré la volonté et les efforts des collectivités. Pourquoi n’aurait-on pas un centre d’innovation pour installer la filière du quantique à Grenoble ? Pourquoi n’installerait-on pas une filière sur la cybersécurité ? Ne sommes-nous pas en train de laisser passer des opportunités, non pas pour l’université mais pour le territoire et les filières économiques ? ».
L'HOSTILITÉ DES ÉLUS D'EXTRÊME GAUCHE ET VERTS N'EST PAS DÉNONCÉE
On retrouve avec ces propos en demi-teinte - "malgré les efforts des collectivités" - toute la sémantique prudente des engagements politiques qui empêchent d'appeler un chat un chat. L'hostilité patente de l'extrême gauche et des Verts à ce développement, qui l'exprime par ses votes, n'est aucunement dénoncée par Yassine Lakhnech. Et pour cause.
PATRICK LÉVY EN 2018 : "CE TERRITOIRE EST EN DIFFICULTÉ"
Le précédent Président de l'université, Patrick Lévy avait déjà fait de même en 2018 : "Ce territoire est en difficulté. Je ne mets pas en cause mon ami Christophe Ferrari (président de la Métro). Il y a une difficulté d’image, je crois. L’image qu’ont les habitants de leur métropole n’est pas assez positive à cause de l’insécurité, des bouchons, de la saleté de la ville aussi, quand même… Plus fondamentalement, le triptyque université-recherche-entreprise est fragile, il faut le savoir ! Bien sûr, Grenoble est un écosystème unique […] mais il est fragile parce qu’il nécessite de l’attractivité. Si vous n’attirez plus des ingénieurs, des enseignants-chercheurs, des techniciens… vous courrez le risque que les industriels s’interrogent sur le maintien de leur activité."
LA LOGIQUE PARTISANE AVANT L'INTÉRÊT DU TERRITOIRE
Il avait été colistier d'Olivier Noblecourt, le candidat PS, mais l'alliance de l'université avec le PS n'avait pas payé électoralement. Ils en tiraient la conclusion qu'il fallait se placer derrière... Eric Piolle au second tour des municipales. De son côté, dans le même esprit, Geneviève Fioraso avait soutenu Emilie Chalas avec le même résultat électoral. La logique partisane l'emportait sur l'intérêt du territoire. Alain Carignon était arrivé très largement en tête de l'opposition, avec plus du double de suffrages que chacune de ces listes.
S. SIEBERT OUBLIE L'ENJEU DE SOUVERAINETÉ
De son côté Stéphane Siebert énumère à nouveau les atouts connus du territoire dans ces domaines et sa longue histoire. Tout en prudence politique, il fait à peine une allusion aux saboteurs de ST Micro, aux incendiaires du Centre Culturel Scientifique et Technique et à tous les élus qui tiennent le même discours : "on doit veiller aux dérives dans l’utilisation de la technologie, mais en abandonnant la maîtrise de celle-ci et de la fabrication industrielle, on abandonnerait en même temps toute faculté de les contrôler", dit-il. Oubliant même l'essentiel: l'enjeu de conserver un minimum de souveraineté, c'est à dire de liberté, dans les domaines clés de l'avenir. Même cette forme de patriotisme économique n'est pas dicible, si on ne veut pas déplaire à l'extrême gauche.
L'IMPORTANCE DE LA QUALITÉ URBAINE ...
D'ailleurs au moment où, de partout, la qualité de la vie à Grenoble est questionnée, Stéphane Siebert qui "mesure, à l’écoute des nombreux étrangers qui passent ou résident ici, l’importance de ce cadre de vie dans la fertilité de notre innovation" appelle à "continuer à le protéger, à veiller à la qualité urbaine, à améliorer la qualité de l’air...". "Continuons" en effet. Entre les balles comme le suggère "le Canard Enchainé" d'hier, en évoquant pour Grenoble "un classement pétaradant" ?
E. SABONNADIERE (LETI) A DÉNONCÉ LES AMISH DES TECHNOLOGIES
Dans cette musique de faible intensité, Emmanuel Sabonnadière, ex directeur du CEA-LETI, est le seul a avoir choisi un langage de vérité, probablement libre de toute attache partisane, contrairement aux deux autres. Sa parole compte d'autant plus qu'il est à la tête d'un labo qui rassemble 1 900 chercheurs autour de la microélectronique et de la santé. Il est l’un des fleurons de Grenoble.
PIOLLE : LA 5G POUR VOIR DU PORNO DANS L'ASCENSEUR
Il répondait à Piolle pour qui la 5G est seulement la possibilité « de voir du porno dans l’ascenseur », démonstration supplémentaire de sa légèreté et de son irresponsabilité. Même s’il « pensait » cela - peut-on parler de pensée ? - Eric Piolle devrait d’abord intégrer dans son esprit le territoire qu’il représente, ceux qui cherchent, travaillent et vivent sur ces questions et peut être les entendre.
LA 5G PERMET DE CONTENIR LES ÉMISSIONS DE CO2
Emmanuel Sabonnadière avait évoqué les Amish, cette communauté religieuse conservatrice et arriérée, pour répondre : « La 5G est un moyen de maintenir les émissions de CO2 issues de l’électronique -aujourd’hui 4 % des émissions mondiales- dans une enveloppe correcte. La 5G est un des leviers pour tenir l’équation verte. Certains peuvent dire, il suffit de ne pas augmenter le nombre des dispositifs connectés, c’est vrai mais c’est resté des Amish de la technologie, c’est s’enfermer alors que partout leur nombre explose ». Depuis 2021, date de cet échange, on comprend bien qui a eu raison.
GRENOBLE S'EST DÉVELOPPÉ AVEC DES LOCOMOTIVES
Depuis les années 50 avec l'arrivée du CEA, jusqu'à ST Micro, la dernière grande implantation industrielle gagnée de haute lutte par Alain Carignon et ses équipes, le territoire s'est toujours développé par l'arrivée de locomotives : le CNRS, l’INRIA, l’INRAE, l’INSERM, le synchrotron... Aujourd'hui il faut renouer avec cette culture de conquête en étant en veille permanente: par exemple, l'Europe ne va t-elle pas se donner des moyens nouveaux pour faire face au défi de l'Intelligence Artificielle et Grenoble devrait être un territoire prêt à saisir toutes les opportunités.
LES ACTEURS DOIVENT ABANDONNER LES POSTURES POLITIQUES
De plus, avec son haut niveau de développement avancé dans des domaines clefs, des start-ups de premier plan, elle peut développer des filières industrielles et économiques comme le plaide à bon escient le Président de l'Université.
Impossible avec les élus locaux Amish des technologies. Les acteurs de l'université et de la recherche doivent abandonner les postures politiques anciennes, s'ils désirent vraiment l'intérêt de leur territoire. À plusieurs reprises, Alain Carignon et le groupe d'opposition ont développé les stratégies gagnantes qui associent tous les partenaires afin de ne plus laisser passer des opportunités et faire que Grenoble joue en effet un grand rôle dans ces enjeux du futur.
Il serait bon que les ingénieurs, enseignants et chercheurs qui s’évertuent à voter écolo pour se donner bonne conscience, réalisent que leurs emplois et leurs entreprises sont menacées par ceux pour qui ils votent… cela s’appelle scier la branche sur laquelle on est posé…
Plutôt que d’idéologie, ils devraient faire preuve de pragmatisme…
Piolle est lui même un produit de l’écosystème. Ingénieur de l’INPG il a la mémoire courte.
L’approche agnostique et non politicienne qui prevalait doit renaître. Reconnaissons à Ferrari une forme de lucidité sur ce point, sans doute que lui aussi a des intérêt en tant que prof d’Université. Bref le sectarisme de la majorité Piolle démontre ici toute sa noirceur, capable de renier ce qui fait la différenciation de notre territoire et sa richesse. Je suis écœuré. Vivement une coalition (mot à la mode…) naisse entre la droite et la gauche sauce Ferrari à la métropole pour dépasser les frontières du nombril piolliste et de nouveau rayonner au niveau national.
2026 c’est demain et être responsable c’est dépasser les clivages sur de tels sujets d’emplois, d’attactivité et de décarbonation.
Oui il faut trouver une sauce majoritaire, mais la sauce Ferrari c’est 7 ou 8 Vice-Présidents Piollistes qui empoisonnent et paralysent et détiennent des postes clefs ajoutés à ceux des communistes ce qui produit une grande partie de la politique délétère de la Métropole. L’Université /Recherche y échappe de justesse grâce à l’appui de la droite et du centre, mais Ferrari cède le plus souvent aux injonctions des Rouge/Verts dont il est finalement proche. Il avait soutenu Hamon plutôt sur une ligne LFI/Verts compatible
J’ai bien conscience de tout cela, et loin de moi de faire l’apologie politique de Ferrari.
Je crois juste que Ferrari a évolué, ses affaires (la voiture et le collaborateur vert de son cabinet…) l’ont obligé à ouvrir – doucement – les yeux quant au dogme de la pastèque verte rouge. Il a d’ailleurs quitté le PS.
En tant qu’acteur économique, je pense qu’il serait dans l’intérêt de la métropole, comme de Ferrari de reconstruire une majorité. Et je crois qu’il est de l’intérêt supérieur du territoire de dépasser les clivages. Libre à Ferrari d’ouvrir des réflexions s’il en a le courage pour rebattre les cartes se délestant de la gauche de la gauche et aller vers sa droite…quel risque pour lui à date ? Je n’en vois pas, surtout s’il veut exister en 2026, tout le monde sait bien qu’entre Piolle et lui ce n’est pas l’amour fou.
Les métropoles (à l’époque les communautés urbaines) qui m’ont inspiré restent le Grand Lyon et la CUB de Bordeaux, deux animaux, Collomb, Juppé, et eux savaient dépasser les clivages. Deux territoires à la dynamique qui perdure encore, mais pour combien de temps avec des écolos dans la majorité.