AVENUE JEANNE D’ARC : EN DANGER, HABITANTS ET COMMERÇANTS SE DÉFENDENT

"En tant que résidents, commerçants et usagers du quartier de l'Abbaye-Jouhaux, de l'avenue Jeanne D'Arc et rue Claude Genin, nous lançons un appel pour conserver notre cadre de vie et assurer la vitalité de notre quartier. Des changements significatifs sont prévus, notamment une réduction de 80% des places de stationnement et une modification considérable des voies de circulation. Ces modifications pourraient entraîner des embouteillages supplémentaires et compliquer l'accès aux parkings privés. Nous sommes convaincus que le maintien de tous les espaces de stationnement et du sens actuel de circulation est essentiel pour prévenir ces problèmes".

L'appel est signé Jean-Noël Pusel, le Président de l'Union de Quartier se fait le porte parole des habitants en lançant une pétition qu'on peut signer ici. Entre la version internet et la version papier, un millier de grenoblois l'ont déjà signée.

JEANNE D'ARC : ÉTROITE, VÉGÉTALISÉE, COMMERCIALE

Déjà le 30 avril, lors d'une réunion publique pourtant volontairement organisée la veille du pont du 1er mai, les habitants avaient été très nombreux pour protester contre le projet en présence de Brigitte Boer et Chérif Boutafa, élus du groupe d'opposition venus les soutenir.

Dans cette avenue étroite, très végétalisée, encore commercialement animée et diversifiée, avec de très nombreuses sorties de garages d'immeubles, la municipalité s'obstine à vouloir y faire passer une autoroute à vélos, alors qu'existent des rues parallèles plus larges, avec moins de commerces et de garages, pas d'arbres et desservant des écoles !

70 % DU STATIONNEMENT SERAIT SUPPRIMÉ

Avenue Jeanne d'Arc, Gilles Namur l'Adjoint (Rouge/Verts) démonétisé, a été contraint de reconnaitre que des arbres, des platanes et des tilleuls, grands sujets, qui apportent de l'ombre et de la fraîcheur, seraient abattus. De très nombreuses et importantes sorties de garages débouchent sur cette future autoroute à vélos qui serait source importante d'un conflit d'usage et d'accidents. En supprimant 70 % du stationnement sur les 180 places existantes, le projet asphyxie une activité commerciale qui ne peut pas vivre sans passage.

RUE DE STRASBOURG, LA MUNICIPALITÉ SE CONTREDIT ELLE-MÊME

Pour la première fois depuis 10 ans qu'elle répète le contraire, la municipalité vient de reconnaitre que le stationnement contribuait à la vitalité du commerce : rue de Strasbourg, du fait de la mobilisation et de la médiatisation, Eric Piolle a reculé au moins jusqu'aux élections municipales : le stationnement ne sera pas supprimé. Ce qui est vrai là serait faux avenue Jeanne d'Arc ?

GRENOBLE : 15 POINTS DE MOINS DE COMMERCE TRADITIONNEL QUE LES AUTRES

Pourtant la politique déséquilibrée qui a été conduite jusque là produit un bilan qui a été présenté vendredi à la Métropole par l'élue au commerce, Barbara Schumann, qui l'a soutenue jusque là : le centre de la Métropole a un ratio de 10 à 15 points inférieur par rapport à la moyenne pour la part de commerces traditionnels implantés au centre ville. L'élue reconnaissant dans son rapport que "l'implantation des commerce glisse vers les axes de circulation" !

LES IMMENSES PARKINGS DE NEYRPIC ET GRAND PLACE

D'ailleurs, que ce soit l'extension de Grand Place ou la création de Neyrpic à St Martin d'Hères que la majorité des élus ( PS/PC/LFI/Verts) a permis, avec ses 850 places de stationnement, démontrent qu'ils en tiennent compte pour certains.

LES POLARITÉS COMMERCIALES DÉTRUITES PAR LA POLITIQUE DE DÉPLACEMENTS

Vendredi au Conseil Métropolitain, la majorité Rouge/Verts prétendait qu'il fallait favoriser les "polarités commerciales", alors qu'ils ont détruit celle du coeur de Métropole et s'apprêtaient à remettre en cause celle de la rue de Strasbourg. Avenue Jeanne d'Arc il en est une autre.

En demandant avec humour au Vice Président chargé des Déplacements, Sylvain Laval de se rapprocher de sa collègue du commerce, Alain Carignon frappait juste. La politique des déplacements imposée par la secte politique d'Eric Piolle détruit les polarités commerciales existantes.

A. CONFESSON ET B. SCHUMANN MEILLEURS QUE LES COMMERÇANTS

Ce n'est pas un hasard si la municipalité Piolle a toujours refusé une étude d'impact préalable à ses projets qui aurait permis de prendre en compte tous les éléments et de corriger les projets en amont. Mais si le commerce traditionnel est plus faible qu'ailleurs à Grenoble, Alan Confesson, l'adjoint (LFI) au commerce et Barbara Schuman ont expliqué que les commerçants ne savaient pas s'adapter ! Ils ignorent en effet l'existence du commerce en ligne, l'innovation et en réclamant un équilibre dans les accès, ils sont à côté de la plaque. On se demande pourquoi Alan Confesson et Barbara Schumann ne se lancent pas dans le commerce. La seule élue qui l'a fait, Lucille Lheureux, a démontré son savoir-faire !

A. CARIGNON : "OCCUPEZ-VOUS DE CE QUI VOUS REGARDE"

Les deux compères ont d'ailleurs expliqué combien les commerçants étaient satisfaits des conseils qu'ils apportaient ! "Occupez vous de ce qui vous regarde" avait lancé Alain Carignon expliquant, lui, que le rôle de la collectivité était de créer un environnement favorable. Précisant : "les commerçants vous demandent une accessibilité raisonnée, un tarif de stationnement moins prohibitif, des rues propres, des poubelles ramassées, une sécurité rétablie, des trottoirs, des chaussées, des passages piétons réparés, un espace public qui ne soit pas occupé par des populations marginales, la fin des campements qui sont humainement insupportable et commercialement catastrophiques".

C. FERRARI ET S. LAVAL PEUVENT EMPÊCHER CETTE BÊTISE CRASSE

Jean-Noël Pusel, l'Union de Quartier et le collectif des habitants étudient à leur tour les recours potentiels pour tenter de remettre ces projets en cause. On ne peut pas exclure non plus que Christophe Ferrari, le Président et Sylvain Laval, le Vice Président de la Métropole prennent en compte la bêtise crasse d'imposer une autoroute à vélo dans cette avenue végétalisée, étroite, commerciale, avec nombre de garages, alors qu'en parallèle il existe une avenue large, sans arbres, pratiquement sans garages et sans commerces !

Vendredi au Conseil Métropolitain, Alain Carignon a évoqué l'avenue Jeanne d'Arc et a souligné la contradiction qu'il y a à admettre rue de Strasbourg que le stationnement est utile au commerce et ne l'est pas avenue Jeanne d'Arc

UNE USINE À GAZ TOTALEMENT INUTILE

D'autant que les chiffres globaux publiés par la Métropole elle-même dans la délibération sur la "stratégie d'intervention de la Métropole pour relever les défis d'une attractivité commerciale durable"(!) démontrent que le commerce traditionnel est devenu très faible par rapport aux Métropoles comparables.

Ce n'est pas en créant une nouvelle usine à gaz nommée "office métropolitain du commerce" que cette évolution va être stoppée. Les organismes ne manquent pas depuis la Chambre de Commerce et d'Industrie jusqu'aux Unions commerciales en passant par les fédérations professionnelles.

IL MANQUE JUSTE UN ÉLU QUI SE POSE LA BONNE QUESTION

Au lieu de traiter le problème, les élus Rouge/verts créent un organisme, selon la méthode de la III ème République selon laquelle "Il n'est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout". Quand les victimes ont disparu.

Mais, après le cours Berriat, la rue de Strasbourg, les recours victorieux des artisans ou des habitants empêchés de travailler ou d'accéder à leur domicile, la révolte de l'avenue Jeanne d'Arc est le signe que les grenoblois se défendent. Dans ce dossier il manque juste un élu qui accepte de se poser la question de savoir ou doit passer la piste cyclable qu'il veut créer. On peut toujours espérer.

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