KLAUSS HABFAST, ADJOINT AU MAIRE CONDAMNÉ POUR FAVORITISME

La loi des séries se poursuit chez les Rouge/Verts: après Eric Piolle, l'un de ses adjoints du noyau dur, Klauss Habfsat a été condamné pour favoritisme car il a passé des marchés de sécurité et d’électricité  pour des montants respectifs de 2,5 et 1,04 millions sans appel d'offres. On sait ce que veulent dire des marchés de sécurité dans le landerneau politique....

Il a été condamné à une peine de 5 000 euros d’amende avec sursis et doit payer solidairement 1000 € d'indemnités à Alpexpo défendu par Me Thierry Aldeguer. La question de ses considérables frais d'avocats pris en charge par Alpexpo et par la ville devrait se poser pour le contribuable. On évoque un total de 50 à 60 000€ d'avocats parisiens payés par les deux entités.

LES GRENOBLOIS SONT GRUGÉS DEUX FOIS

Les grenoblois se retrouvent dans la situation d'être deux fois grugés : leurs élus sont condamnés mais leur défense s'effectue avec leur argent ! Eric Piolle, outre sa condamnation pour favoritisme, a aussi attaqué un journaliste, Pascal Clerotte, ce qui est une forme de menace pour le faire taire. Il a perdu aux dépens mais c'est la ville qui paie les avocats tandis que l'attaqué doit se défendre avec ses deniers.

LES AVOCATS GRATUITS POUR TOUS LES ADJOINTS MIS EN CAUSE ?

La question va s'amplifier avec l'affaire Piolle/Elisa Martin. Nombre d'Adjoints au Maire peuvent être mis sur la sellette et la "protection fonctionnelle" - c'est à dire la prise en charge des avocats par le contribuable - est désormais automatique.

Une situation ubuesque. Si les accusations de l'ex premier collaborateur d'Eric Piolle sont exactes, à savoir la mise en place d'une rémunération occulte par le biais d'un sur salaire municipal à la Première Adjointe, le contribuable grenoblois devrait payer pour que les participants ou les complices de ces faits possiblement délictueux soient défendus.

L'AVOCAT DE LA "PARTIE CIVILE" DÉSIGNÉ PAR... VINCENT FRISTOT (Verts/Ades)

Pire. Ils paient aussi l'avocat de "la partie civile" chargé de les défendre que va désigner... Vincent Fristot, Adjoint au Maire (Verts/Ades) qu'Eric Piolle a fait nommer pour représenter les intérêts de la ville, comme dans son affaire de la fête des tuiles. Le groupe société civile avait proposé Brigitte Boer dans la logique démocratique, puisque c'est le premier groupe d'opposition. Rappelons qu'Emilie Chalas et Delphine Bense (élues macronistes) ont voté pour la candidate présentée par le PS, le groupe arrivé troisième de l'élection municipale... Toujours ces connivences qui trahissent les électeurs et affaiblissent l'opposition.

ÉLISA MARTIN (LFI) SERA MÉDIATIQUEMENT TRÈS EXPOSÉE

Cette double condamnation d'Eric Piolle et de son Adjoint augure la série qui s'annonce. Pour l'instant, du fait de l'actualité législative dominante, le pouvoir local fait le dos rond et semblant de croire qu'il peut passer à travers l'orage judiciaire qui arrive.

Elisa Martin (LFI) qui devrait être réélue dimanche avec le soutien d'Emilie Chalas (Macroniste), alors qu'elle n'en avait pas besoin (!), n'ignore pas que son mandat de Députée ne la protégera pas et l'exposera médiatiquement beaucoup plus. Si l'enquête est conduite sans influence politique par la Police Judiciaire on sait bien que celle-ci va d'abord ratisser large et on imagine que nombre d'Adjoints au Maire vont être interrogés sur leur connaissance - ou non - des faits possiblement délictueux. Seront-ils tous sur la même position ? Avec le risque qu'un seul avoue une connaissance des faits qui entrainerait les autres dans un faux témoignage, s'ils ont prétendu le contraire...

QUELLE SERA LA POSITION d'ODILE BARNOLA ?

Ensuite les branches du râteau vont se resserrer sur les trois protagonistes désignés par l'ex-collaborateur : Eric Piolle, Elisa Martin, Odile Barnola, la toute puissante directrice de cabinet. Le Maire et sa directrice de cabinet auraient mis en place le système frauduleux selon le collaborateur. Dans l'hypothèse où les faits seraient avérés, Odile Barnola plaidera-t-elle le fait que sa position de subornation de Piolle la contraignait d'obéir ou bien prendra t-elle sur elle même l'essentiel de la responsabilité du montage, pour tenter d'atténuer la responsabilité de Piolle ? Ce qui ne changerait pas grand chose judiciairement parlant pour le Maire.

E. PIOLLE NE VEUT PAS ENDOSSER SA RESPONSABILITÉ...

Derrière l'actualité envahissante de savoir si le RN aura la majorité dimanche, si la France aura un gouvernement, le pouvoir local est au travail pour chercher les moyens de sortir de la crise dans laquelle il est irrémédiablement engagé. Le seul moyen de préserver l'avenir aurait été qu'Eric Piolle assume et endosse afin d'épargner tous ceux qui risquent d'être entrainés. Au contraire le Grand Timonier récuse la réalité et rêve toujours à la présidentielle et de figurer sur la liste pour briguer la Métro ! Dominique Spini, élue du groupe d'opposition, lui a rappelé au Conseil Municipal qu'il était devenu "un boulet" pour son camp. 

... IMPERMÉABLE À TOUTE REMISE EN CAUSE

La majorité municipale risque d'être décimée et il sera très difficile à la femme qu'il aura désigné pour lui succéder de s'extraire de cette gangue. Au sein de la secte politique qui exerce le vrai pouvoir en toute opacité, plaçant les élus en position d'obéissance, ces éléments sont évidemment connus et pris en compte. On imagine le débat interne avec un Eric Piolle imperméable a toute considération qui le remet en cause. Alors que la condamnation pour concussion entraine l'inégibilité.

L'AFFAIRE DE C. FERRARI DEVRAIT ARRIVER LA PREMIÈRE

Si on anticipe l'actualité locale de septembre, la première affaire qui devrait arriver devant le tribunal correctionnel est celle de Christophe Ferrari, le Président (app PS) de la Métropole. Instruite par le Parquet, elle a été retardée par des procédures initiées par les avocats de l'intéressé. Mais tous les éléments sur la potentielle utilisation abusive de la voiture de service et les notes de restaurant, sont sur la table, fournis par Pascal Harder, ex chef de cabinet Vert, enquêteur-dénonciateur, au nom de l'éthique, après Yann Mongaburu (Verts/Ades)...

L'AFFAIRE PIOLLE/MARTIN POURRAIT ENTRAINER DES ÉLUS DANS LE PRÉCIPICE

Pour retarder il faudrait que le Procureur saisisse un juge d'instruction qui recommencerait l'étude d'un dossier qui est sur la table. Tout est évidemment possible compte tenu des lobbys à l'oeuvre dans ces affaires. Mais au final il parait impossible de retarder leur éclosion jusqu'à l'échéance de mars 2026.

La projection du paysage politique se dessine donc avec les trois mamelles d'une gauche locale très handicapée : les Verts déjà condamnés avec Eric Piolle et Klauss Habfast. Mais qui ont devant eux l'affaire Piolle/Martin laquelle pourrait entrainer nombre d'élus dans le précipice.

LES ÉLUS LFI SERAIENT DANS UNE POSITION POLITIQUE INTENABLE

LFI dont la Députée Elisa Martin est mise en cause avec un Adjoint au Maire, Alan Confesson qui a juré par mail à notre site être extérieur à cette affaire, alors qu'une bande sonore le met en cause au moins au niveau de la connaissance des faits. Si la prime illégale de pouvoir d'achat non déclarée accordée à Elisa Martin était reconnue, les défenseurs des plus pauvres seraient dans une position politique intenable.

LA "SOCIAL-DÉMOCRATIE" EMPORTÉE AVEC SON LEADER

Enfin pour le PS et tous ceux qui veulent capter l'électorat social-démocrate de Glucksmann, la mise en cause de Christophe Ferrari, Président de la Métropole, derrière lequel ils siègent, est une catastrophe. D'autant qu'il s'agit de l'utilisation éventuellement abusive d'une voiture par les chantres des déplacements en vélo et en transports en communs. S'agissant d'un camp en lutte de personnes qui  a échoué à récupérer cet électorat (Cécile Cénatiempo, Stéphane Gemmani, Maxence Alloto...), que visait aussi en vain Emilie Chalas (Macroniste), son image sera très abimée.

LA PROMESSE POLITIQUE d'ERIC PIOLLE N'A PAS ÉTÉ TENUE

Il convient donc de regarder plus loin que le bout de son nez. Grenoble est bien la 6ème Métropole de France pour le vote à gauche (derrière Rennes, Montpellier, Lille, Toulouse et Nantes) dont l'une, Toulouse, est gérée par la droite et le centre.

Mais la promesse politique à laquelle la ville adhère, celle d'Eric Piolle en 2014, d'une ville apaisée et de son adaptation au changement climatique, n'a pas été tenue. Au contraire. Il est "devenu le fossoyeur de ses propres idées" selon la formule d'Alain Carignon au Conseil Municipal. Précisant qu'il faudra renouer avec elle avec d'autres méthodes et un dialogue soutenu.

Si on ajoute à cette déception un tsunami judiciaire touchant toutes les forces d'une coalition déjà très divisée, on peut évaluer la température de la future météo locale.

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