MAXENCE ALLOTO : ANATOMIE D’UNE TROMPETTE
Alors que la plupart des parasites, tels les puces, ne vivent en général que quelques semaines en sautant d'un hôte à l'autre, il existe un spécimen grenoblois qui survit depuis plus de 15 ans dans le microcosme politique grenoblois en passant d'une posture politique à une autre.
ÉLU UMP À MEYLAN
En 2008, Maxence Alloto se fait élire conseiller municipal de Meylan sur la liste de Marie-Christine Tardy (UMP). 26ème de liste, c'est le dernier des élus de la majorité à entrer au conseil mais qu'importe : le ver est désormais dans le fruit. Et pour longtemps : il a seulement 18 ans. Lui-même encarté dans le parti de Nicolas Sarkozy, il se révèle alors être un zélé militant pour la droite.
2012 : DE LA DROITE AU "CENTRE-GAUCHE"
Fin 2012, à deux ans des élections municipales à Meylan, c'est le moment de bouger pour le jeune pressé. Il décide de quitter la majorité et de passer de la droite au "centre-gauche", expliquant au Dauphiné (04/10/2012) qu'il veut désormais "aller au-delà du clivage gauche-droite". Il déclare sa flamme à... Geneviève Fioraso, alors Ministre et élue Députée PS de la circonscription : "c’est un peu grâce à elle que mon engagement a glissé vers le centre gauche". Comprendre : il se met dans son giron en espérant lui succéder. Le DL relève que "Maxence Alloto caresse un rêve, celui « de devenir, un jour, député européen ».
DE MEYLAN À GRENOBLE...
En 2012, il nomme donc le nouveau groupe d'élus qu'il forme au conseil municipal de Meylan "Société civile et Parti radical de gauche"... Mais il l'abandonne vite : rapidement, il passe de Meylan à Grenoble et se retrouve sur la liste de Jérôme Safar, candidat PS, 1er adjoint du Maire sortant Michel Destot, comme caution du Parti Radical de Gauche (le petit parti qu'il a rejoint pour donner corps à son nouvel engagement de "centre-gauche"...).
... ET DU PRG AU PARTI SOCIALISTE
Malheureusement pour lui, il figure alors très loin des places éligibles. Alloto n'est donc pas élu en 2014 mais qu'importe : l'ambitieux invertébré poursuit son parcours. Il devient attaché parlementaire du Député-Maire Michel Destot... et dans la foulée quitte le "centre-gauche" pour la gauche : il passe du PRG au Parti Socialiste. En 2015, il est ainsi élu secrétaire de la section du PS Grenoble-Malherbe. Il remercie ceux qui l'ont élu en ces termes : "le renouveau de notre section accompagnera plus largement le renouveau du parti socialiste à Grenoble, et ainsi permettra à notre mouvement de reconquérir notre belle ville de Grenoble".
D'ABORD CONTRE L'ALLIANCE AU 1ER TOUR AVEC PIOLLE...
En 2018, Alloto devient ensuite co-secrétaire de la section PS Grenoble. À l'approche des municipales de 2020, il se fait d'abord le chantre de l'indépendance du parti socialiste vis-à-vis des Verts/LFI de la municipalité sortante. En 2019, il prend ainsi la parole suite à une réunion du PS pour expliquer qu'"on ne peut pas s’allier au premier tour avec Éric Piolle". Notons que celui qui vient de la droite, le même qui revendiquait le dépassement du clivage droite-gauche, redouble alors d'efforts pour fustiger Olivier Noblecourt, socialiste qu'il juge trop proche de la Macronie.
... AVANT DE BRADER LE PS CONTRE UNE PLACE
Comme d'habitude avec lui, la posture ne va pas durer longtemps. Le refus de l'alliance de premier tour avec les Verts/LFI ne fait pas long feu : avec Marie-Jo Salat et Anouche Agobian, deux autres PS, il se rallie à Eric Piolle en novembre 2019. "Il nous a donné des gages" justifie Alloto. Comprendre : il nous garantit des postes... et évidemment les indemnités qui vont avec. "J'ai appelé à un rassemblement avec Éric Piolle depuis longtemps" ose-t-il encore affirmer : on a pas tous la même notion du temps long... La soupe est bonne au point de fracturer le PS grenoblois et ses convictions.
ADJOINT AU COMMERCE PENDANT 3 ANS
"L'amour dure trois ans", avait titré Frédéric Beigbeder. L'idylle d'Alloto et Piolle durera de 2020 à 2023. Il hérite du poste d'adjoint en charge du commerce. Il n'y a pas grand chose à retenir de son bilan : la lente agonie des commerçants grenoblois s'est poursuivie, et il aura fait preuve de la même incompétence que ses nouveaux amis rouge/verts. Sa seule grande idée : une proposition de municipalisation des locaux commerciaux vides du Cours Berriat... Le social-démocrate aura vite été converti à la cause de ses collègues collectivistes. Que de chemin parcouru depuis la droite UMP.
EN 2023, L'EXCLUSION DE LA MAJORITÉ...
Début 2023, pour avoir osé toussoter au moment du vote de l'augmentation astronomique des impôts (tout en votant tout de même cette hausse...), Alloto est exclu de la majorité municipale avec 6 autres élus. Avec Hakim Sabri, Barbara Schuman, Pascal Clouaire, Amel Zenati, Laure Masson, Anouche Agobian, ils forment alors un nouveau groupe d'opposition. Dès le conseil municipal suivant, l'ex adjoint au commerce dégaine très fort en comparant son ancien patron Eric Piolle à Jérome Cahuzac. De zélé élu de la majorité à opposant le plus violent, il n'y a qu'un pas quand on a aucune colonne vertébrale.
... PUIS LA SCISSION AVEC LES EXCLUS
Le nouveau club des 7 ne tiendra pas longtemps : début 2024, Alloto (suivi par Agobian et Schuman) rompt avec les 4 autres pour former son propre groupe d'élus. Une scission dans la scission. À cette occasion il n'a pas de mots assez durs pour Pascal Clouaire, l'autre meneur des exclus : il voit chez lui un « égo surdimensionné », reproche à ses ex amis de « penser à leur destin personnel » et de mener des actions de pure « politique politicienne ». On voit en général ses propres défauts chez les autres...
SONDAGES FAVORABLES : DIRECTION "PLACE PUBLIQUE"
Cette nouvelle trahison d'Alloto ne doit évidemment rien à des convictions. Le petit politicard a simplement lu les sondages, vu une certaine dynamique pour le candidat PS-Place Publique Raphaël Glucksmann, et a sauté l'occasion. Alors qu'il avait demandé sa réintégration au PS (dont il avait été exclu en rejoignant Piolle), le voilà qui rejoint le parti du candidat aux européennes. Il nomme par la même occasion son groupe d'élus "Place Publique Social Démocrate", au cas où ce ne serait pas assez clair qu'il revendique le score de Glucksmann (qui n'a évidemment rien à voir avec ce pauvre Alloto).
ET MAINTENANT, PRÊT À RETOURNER AVEC LES PIOLLISTES
Nous voilà donc en juin 2024, les européennes sont passées, et Alloto a donné hier une interview au Dauphiné Libéré. À propos des municipales, il explique tranquillement vouloir construire un "grand rassemblement social-démocrate et écologiste" pour voir "des gauches diverses s'unir et gouverner". Comprendre : une nouvelle alliance avec les Verts/LFI. La boucle est bouclée : Alloto recommence à fricoter avec les Piollistes pour s'assurer une nouvelle place après les municipales dans deux ans. Il nous refait un copié collé de son coup de 2019.
QUI PEUT CROIRE AUX LECONS D'ALLOTO ?
Il ajoute que ce "vrai collectif" doit "placer les valeurs de probité et d’éthique au cœur des combats. Il est temps de construire un rassemblement face à notre plus grand ennemi : Alain Carignon". Chacun pourra juger, à l'aune de son parcours, d'à quel point Alloto est crédible pour parler de probité et d'éthique. Il n'en reste pas moins qu'il pose les choses clairement : la seule alternative à la municipalité sortante, la seule qui fait peur aux partisans de la médiocrité et de l'immobilisme, c'est Alain Carignon. Voilà qui a le mérite de la clarté.
L'ÉTHIQUE A SES LIMITES : L'ÉLECTORALISME
Au passage, il invoque l'éthique une deuxième fois dans son interview : pour expliquer qu'il sera "en retrait" de la campagne d'Elisa Martin sur la 3ème circonscription. Pour autant, il ne condamne pas cette candidature de la Députée sortante LFI cernée par les affaires : "ça fait partie de l'accord global". Comprendre : il ne va pas non plus trop se mettre à dos en les critiquant ses ex et également futurs amis électoraux de LFI. L'éthique a ses limites : celles de l'électoralisme qui permet d'aller à la gamelle.
THIERRY ALDEGUER : "RECEVOIR DES LECONS DE M. ALLOTO EST SAVOUREUX"
Il va sans dire que le président du groupe d'opposition, Alain Carignon, n'a pas pris la peine de répondre. Si Alloto considère celui qui porte l'alternance à Grenoble comme son "plus grand ennemi", ça ne fonctionne que dans un sens tant il ne représente personne et n'a définitivement rien de "grand". Thierry Aldeguer, avocat et représentant du collectif société civile, s'est lui fendu d'une réponse succincte : "recevoir des leçons d’éthique de M. Alloto est savoureux. Contrairement à lui, Alain Carignon n’a pas d’ennemis. Il ne joue pas à la guerre. (...) Nous sommes concentrés sur les réponses concrètes à l’échelle de Grenoble. C’est ainsi qu’on est utile à la reconstruction de la démocratie".
LA LONGÉVITÉ INVERSEMENT PROPORTIONNELLE À L'UTILITÉ
Maxence Alloto n'a que 36 ans. Mais comme sa veste qu'il a maintes et maintes fois retournée, comme le veut la chanson, il est déjà usé. En 2012, en quittant la majorité de Meylan, il expliquait au Dauphiné : "ce qui est indispensable, c’est d’avoir un métier et de faire de la politique par passion. Quand on est tributaire de la politique, on fait des choix électoralistes et on s’accroche à son mandat parce qu’on a rien d’autre pour gagner sa vie…". Dommage qu'il ne se soit pas appliqué ses leçons à lui-même.
Alors que les indemnités de ses mandats lui permettent de vivre, alors qu'il n'a fait que des choix électoralistes, il est clair qu'il continuera ainsi pendant encore longtemps. Maxence Alloto va continuer ses contorsions et continuer d'exister en toile de fond dans le paysage politique grenoblois... sans jamais réaliser quoi que ce soit de marquant pour Grenoble qui le fera demeurer positivement dans la mémoire des Grenoblois.
Pour compléter le tableau à signaler que Maxence Alloto se présentait en tant que Notaire sur la liste de Michel Destot avant de rejoindre Piolle pour les municipales suivantes.
Mr Carignon « plus grand ennemi » ? Mr Alloto avoue donc qu’il se sent « petit ». CQFD.
Maxence Alloto, un poème, l’homme qui a l’avantage de ne jamais être décoiffé puisqu’il suit le vent telle une girouette. Je ne l’appréciais peu à Meylan, depuis c’est simple je ne peux que constater qu’il ne travaille pas, qu’il surfe sur l’actualité, qu’il est puant avec toutes les formations politiques qu’il a embrassé, à droite comme à gauche. Ce sont typiquement ces gens là qui décrédibilisent l’action publique.
Le jour où il aura une colonne vertébrale n’est pas arrivé.
Je te l’avais dit Maxence les grenoblois ne souhaitent plus de politiques intéressés et travaillant pour eux mêmes il faut savoir choisir droite gauche extrême gauche .Au vue de lnaffaire Piolle ,Martin et qq élus de la majorité tu n’as pas choisi le bon camp la corruption le vole des impôts grenoblois c’est une honte !!!!démission des élus concernés le maire en tête dans 2 ans la municipalité va changer les grenoblois en ont marre des extrêmes gauches et de toutes ces magouilles on veut retrouver grenoble des années 80 encore 2 ans a patienter
Pire que « retourner sa veste » : BAISSER SON FROC.
Faisons partager votre présentation édifiante du « Tartuffisme Isérois », seul courant politique dont Alloto a su se montrer digne de confiance.
Ceci afin que que nos gosses, nos potes ou nos voisins ne disent pas, dans quelques années :
« Max Alloto, le candidat de la Nouvelle Gauche Droitiste Solidaire, il a l’air TROP COOL !!! »… lorsque ce type médiocre se représentera, encore et encore, devant des électeurs.
Une fois l’étoile filante Glucksmann passée au-dessus des têtes, je présume que la trajectoire d’Olivier Faure a tapé dans l’œil de M. Alloto.
Les veules, les lâches et les traîtres savent recycler leur fourberie en vertu « éthique et morale ».
Pour re-re-décomposer le PS façon compost, Alloto pourrait s’avilir toujours davantage, dans cette galaxie d’étoiles mortes qui, comme Faure, brillent encore un peu.
Fomenter, pu-putcher, … entre renégats… ET… minauder devant chaque maquereau-relle LFI, c’est largement dans leurs visions !
L’essentiel restant de se garantir un avenir PERSONNEL heureux, lucratif, égoïste… « proche des français, des grenoblois », n’en doutons pas…
Alloto Gagnant ?