ERIC PIOLLE DEMANDE LA POLICE POUR EXPULSER UN COMMERÇANT DU CONSEIL
Le conseil municipal de ce lundi 20 novembre a une fois de plus été mouvementé dès l'ouverture, à l'occasion de la reprise des débats sur le marché de noël.
LE CONSEIL REPORTÉ DU 13 NOVEMBRE
Le conseil d'hier, convoqué à 8h, avait pour objet l'étude de la trentaine de délibérations restantes suite à l'ajournement du conseil du 13 novembre. Celui-ci n'avait pas pu aller à son terme après le départ de l'opposition pour manifester son indignation face au traitement réservé à un commerçant exclu du marché de noël que le Maire avait refusé d'entendre. La majorité municipale comptait trop d'élus absent pour que le quorum soit atteint aussi Eric Piolle n'avait eu d'autre choix que de lever le conseil.
REPRISE DES DÉBATS À PROPOS DU MARCHÉ DE NOËL
Les débats ont donc repris ce lundi sur la même délibération que celle par laquelle il s'étaient terminés, au sujet du marché de noël. Alain Carignon, Président du groupe d'opposition, est intervenu en préambule, en rappelant que "il est normal, naturel, logique que quelqu’un qui est victime d’une décision que vous avez prise, dont vous êtes responsable, demande à être entendu. Ce devrait même être la priorité plutôt que d’entendre des interventions sur des politiques qui ne dépendent pas de vous".
UNE NOUVELLE SUSPENSION DE SÉANCE
"Nous avons reçu un nouveau cas d’une élimination d’une femme qui était sur le marché depuis 15 ans, et quand on lit la réponse non signée du service, je souligne cette opacité qui fait que le citoyen ne sait jamais à qui s’adresser (...) Ce que je veux souligner dans ces dossiers c’est que ce ne sont pas des dossiers, ce sont des personnes, des Grenoblois bien vivants, qui paient leurs impôts à Grenoble et qui ont droit au respect." a-t-il poursuivi. Avant d'appeler à une suspension de séance pour entendre cette fois non pas un, mais deux commerçants exclus présents dans la salle pour obtenir des explications.
ERIC PIOLLE : CIRCULEZ Y'A RIEN À VOIR...
Sonnés par la manière dont s'était déroulé la séance lundi dernier, le système Piolle s'était cette fois organisé pour répondre et tenter d'éviter l'esclandre. Le Maire lui-même, d'habitude grand absent des débats, s'est ainsi exprimé pour marteler doctement que "les critères ont été appliqués" et tenter de balayer le sujet.
... ALORS QUE LA COMMISSION COMPÉTENTE NE S'EST PAS RÉUNIE
Pourtant, comme l'ont encore rappelé l'ex adjoint au commerce Maxence Alloto et Alain Carignon, la commission compétente pour gérer les attributions de place ne s'est jamais réunie. Ce qui pose un gros souci de transparence et légitime d'autant plus le besoin des commerçants exclus d'avoir des explications, alors que pour certains leur survie économique dépend de ce marché ! En plus de fragiliser juridiquement l'organisation, qui pourrait dès lors faire l'objet d'un recours de la part de ceux qui sont lésés...
ALAN CONFESSON (LFI) SORT LES RAMES
L'adjoint au commerce, Alan Confesson (LFI), a de son côté osé expliquer que la délibération à propos duquel la polémique avait émergée n'aurait rien à voir avec le sujet sous prétexte qu'elle concerne un partenariat pour le marché de noël et pas les conditions d'organisation. Toujours cette tentative de museler les sujets de débat. Pour tenter de se refaire une virginité et de calmer les mécontents, il a ensuite expliqué qu'il essayerait de s'y prendre plus tôt pour réunir la commission... pour l'an prochain !
LE CONTRÔLE DE QUI PEUT PARLER ET DE QUEL SUJET
Mais le coeur de son intervention a consisté a répété ce qu'Eric Piolle avait déjà affirmé lors du précèdent conseil : le fait que pour eux, on ne peut pas se permettre d'ouvrir l'expression au sein d'un conseil municipal à tous ceux qui souhaitent contester une décision. Argument confondant de mauvaise foi : Alain Carignon a ainsi rappelé qu'Eric Piolle lui-même a "usé et abusé de ce moyen pour faire s’exprimer ceux qui correspondent à son idéologie". Les Rouges/Verts souhaitent simplement étouffer un maximum toute prise de parole qui ne servirait pas leur comm'.
LES COMMERCANTS TENTENT DE S'EXPRIMER...
La séance suspendue, Marc Cutayar et une autre commerçante évincée ont tenté de s'exprimer devant les élus. Présente depuis 15 ans, celle-ci est d'autant plus lésée qu'elle avait déjà constitué ses stocks en prévision du marché avant d'apprendre la décision de son refus de participation très tardivement : toujours cette désorganisation et cette absence de considération pour ceux qui subissent les décisions. "Je ne serais pas là si vos élus, vos organisateurs étaient à l'écoute. J'ai envoyé des emails, appelé, je suis allé à la mairie, je n'ai jamais été reçue, jamais écoutée" a-t-elle lancé au conseil.
... ET LE MAIRE DEMANDE LEUR ÉVACUATION
Après quelques minutes de tentative de dialogue de la part des commerçants, face à une majorité murée dans le silence et un Maire refusant de l'engager, ce-dernier a vite fait montre de toute sa capacité d'écoute : "maintenant vous sortez sinon vous êtes expulsé de cette salle. Je demande l'expulsion de cette personne de la salle du conseil". Et le commerçant pourtant très calme bien qu'en colère, simplement soucieux d'être entendu et d'obtenir des explications, déjà encadré par les collaborateurs piollistes, d'être emmené vers la sortie par deux agents de la police municipale.
LE REFUS DU RÉEL QUAND IL FAIT IRRUPTION
Nous aurons l'occasion dans les prochains jours de revenir sur la suite des sujets abordés au cours de ce conseil municipal. Mais cet épisode est symptomatique du fonctionnement d'un système Piolle en perdition, démontrant à la fois sa désorganisation et son amateurisme dans la gestion des dossiers (la commission d'attribution qui ne s'est pas réunie), son manque de considération pour l'humain (des commerçants dont la survie dépend de l'évènement prévenus au dernier moment de leur éviction sans possibilité de se retourner)... et sa brutalité lorsqu'il est mis en cause et qu'il veut empêcher le réel, ce facteur qui enraye toute sa communication, de faire irruption.
Hélas de plus en plus caricatural 🙁 et hélas, bien inhumain aussi…
Vraiment la c’est de pire en pire, nous avons atteint le sommet du manque de communication et cela devient vraiment insupportable de la part d’un maire qui se dit proche de sa ville.
Il mène Grenoble à sa perte, et rien n’est possible pour l’en empêcher? démocratie où es-tu?
C’est révélateur de « l’humanisme » fumeux et de la « co-construction » bidon du dictateur en chef Kim Jong Piolle.
Déguiser Piolle en despote nord-coréen ne suffira pas à dé co-construire l’œuvre fumeuse d’un Maire en poste à Grenoble… Since 2014 !
D’autant que Kim Jong Un dispose d’un certain crédit auprès de la clientèle électorale de Piolle, de même que Mao ou Pol Pot, si délicieusement Vintage !
Ailleurs dans le monde, les tyrannosaures sont admirés et protégés comme des bébés phoques par son public ardent.
C’est woke, c’est Grenoble, c’est comme ça…
Un jour, faudra bien remettre les doigts dans le moteur.
Constater les dégâts. Chercher à réparer.
Merci à GLC d’ouvrir le capot si souvent.
Mais c’est absolument inadmissible de faire évacuer des personnes grenobloises commerçantes sous la menace des forces de l’ordre! Une fois qu’on a dit ça, qu’est-ce qu’on fait? Tout mon soutien à ces personnes qui ont dû subir cet affront avec beaucoup de colère et de douleur. On voit bien ici ce qu’est le régime Piolle et compagnie: totalitarisme, franchement ça fait peur d’imaginer ces gens à la tête du pays.Je n’arrive même pas à raisonner calmement en lisant votre article.
Monsieur COLE a très bien résumé la situation…
Oui, il faudra mettre les doigts dans le moteur. Le compte à rebours a commencé.
Il faudra aussi et surtout agir quand les échéances électorales nous le permettront.
Le vote est la seule façon de mettre à l’écart ces idéologues si nuisibles..
Pour demander à la police municipale d’évacuer un commerçant qui ne cause pas de trouble les testicules poussent mais pour l’évacuation des squats grenoblois ça parle vite chinois. Une sombre histoire de réservoir de voix sûrement.
A votre avis, ferait-il la même chose, appeler la police pour expulser tous les délinquants-clients des HLM ?
C’est comme pour les caméras de surveillance, oui pour taxer les voitures, non pour combattre la criminalité.