GRENOBLE : JUSQU’OÙ IRA LE BATEAU IVRE ?
Arbres, pouvoir de police, vente de Grenoble-Habitat, voyages du Maire, finances exsangues, affrontements politiques à l'extrême gauche et avec Christophe Ferrari... le Grand Timonier, Guide de la planète, a semé le vent. Il récolte la tempête. La ville est un bateau ivre.
La dernière séance du Conseil Municipal avec la fuite d'Eric Piolle qui avait promis de répondre et la dernière séance de la Métropole à l'occasion de laquelle Christophe Ferrari a laissé éclater sa colère contre les élus grenoblois Rouge/Verts ont atteint le paroxysme de ce qui est admissible pour le bon fonctionnement de ces grandes collectivités.
LA GESTION GRENOBLOISE DES ARBRES EST UNE CATASTROPHE
Ainsi, par exemple, il est établi par la Métropole que la gestion des arbres par Gilles Namur, Adjoint au Maire Verts/LFI (un sous-sous phare de l'humanité) est une catastrophe : abattages, manque d'implantation où ils peuvent l'être, exploitation, élagage, entretien. L'élu a bien essayé, le dos au mur, d'expliquer que " les services" étaient compétents - ce que personne ne mettait en doute - pour s'abriter derrière eux, c'était bien le responsable politique qui est mis en cause, le décideur qu'il est. En novembre Christophe Ferrari devrait reprendre la gestion du patrimoine arboré de la ville de Grenoble !
PIOLLE TRANSFÈRE PUIS REPREND SES POUVOIRS DE POLICE
De son côté Eric Piolle avait transféré en son temps les pouvoirs de police des terrasses à la Métropole avec le personnel correspondant. Puis il a changé d'avis, repris ces pouvoirs-là au premier janvier 2023, mais laissé le personnel transféré et créé un nouveau service !
LA PRÉOCCUPATION FINANCIÈRE TOUJOURS ABSENTE
Ces deux exemples, parmi tant d'autres, illustrent le fonctionnement de la Métropole et de la ville : un bateau ivre où la préoccupation financière est totalement absente de la décision. Le résultat est connu : Grenoble a augmenté de 32 % les impôts et la Métropole tente de tenir jusqu'aux élections pour augmenter les siens.
"SIX OU SEPT VÉHICULES DE LA MÉTROPOLE MONTENT AU SAPPEY..."
À l'autre bout, Dominique Escaron, le Maire du Sappey en Chartreuse, a expliqué qu'il voyait "six ou sept voitures de la Métropole monter dans ma commune chaque semaine" pour des services divers. Sans qu'il puisse lui-même réduire ses services techniques.
Alain Carignon appelle en vain à des réformes profondes de structures pour retrouver des moyens d'agir: mutualisation et synergie entre la ville centre et la Métropole, gouvernance unique pour certaines fonctions, unification et polyvalence des moyens au service des petites communes...
ILS EMPILENT LES STRUCTURES, LES SERVICES, LES DOUBLONS
L'opposé des pratiques des Rouge/Verts grenoblois qui empilent les structures, les services, les doublons, se noient dans leur propre bureaucratie redondante. L'indifférence et le mépris de Piolle sont la source de cette asphyxie.
La guerre politique entre les clans au pouvoir s'ajoute à cette confusion majeure. La dernière attaque de Alan Confesson, Adjoint au Maire (LFI) contre le PCF en est un témoignage supplémentaire.
A. CONFESSON (LFI) : "L'INCROYABLE MAUVAISE FOI DU PATHÉTIQUE PCF..."
L'élu Grenoblois répond au PCF qui avait accusé LFI d'être responsable de la perte d'un Sénateur de gauche dans l'Isère. Il dénonce sur sa page Facebook "l'incroyable mauvaise foi" du PCF jugeant "pathétique" les propos de Jérémie Giono, son responsable : "le prochain coup, chers camarades communistes, écologistes et Génération.s vous nous respecterez".
VERTS/PCF ET PS S'ESSUIENT SUR LA NUPES
Il est vrai que les élus grenoblois actuels, avec un Maire Vert et une Première Adjointe PCF, ne reflètent pas le rapport de force électoral à l'extrême gauche. De plus , aux Sénatoriales, Verts/PCF et PS se sont essuyés les pieds ensemble sur LFI, considérant qu'ils pouvaient le faire pour une élection au second degré. Mais démontrant au passage la sincérité de leur engagement dans la NUPES...
A. CONFESSON SE PERMET CE QU'IL INTERDIT À C. FERRARI
En même temps, la réaction violente d'Alan Confesson contre le PCF émane du même qui a quitté la séance du Conseil Métropolitain pour reprocher la sienne à Christophe Ferrari, mis a bout par "l'enfumage" et la mauvaise foi des élus grenoblois ! Il se permet ce qu'il interdit aux autres. On ne voit pas pourquoi cette escalade cesserait.
LES ÉLUS PCF TRAHISSENT PIOLLE SUR GRENOBLE-HABITAT
De leur côté, les élus PCF grenoblois, sur-récompensés par Piolle pour les postes sans rapport avec leur représentativité, ont manqué à celui-ci dans le vote pour la vente de Grenoble-Habitat : Isabelle Peters, pourtant Première Adjointe PCF et Nicolas Béron-Perez (PCF/Logement) se sont fait porter pâles pour le vote. Les mêmes qui ont voté le budget prévoyant la recette de 37 millions d'euros de cette vente. Ce faisant ils démontrent l'état de la municipalité Piolle et le fait que celui-ci ne tient plus rien.
LES EX ÉLUS DE LA MAJORITÉ ACCUSENT PIOLLE D'ÊTRE LE "CAHUZAC DES VERTS"
L'exclusion violente de 7 élus supplémentaires de sa majorité, dont deux Adjoints au Maire et un Vice-Président de la Métropole, et sa condamnation pour favoritisme ont achevé de mettre le feu. Les 7 élus ont en effet découvert (!) qu'Eric Piolle était actionnaire à Singapour, vendait des logiciels aux banques, rappelé qu'il avait signé la charte Anticor engageant à démissionner en cas de condamnation, le traitant de "Jérôme Cahuzac" des Verts capable de mentir les yeux dans les yeux de la caméra.
"CELA N'EST PAS BON POUR LE TERRITOIRE" RECONNAIT PIOLLE
« Cela n’est pas bon pour le territoire » reconnait enfin Eric Piolle dans une interview à Eve Moulinier ( DL du 27/9/23) mais quand elle lui demande si "vous y êtes un peu pour quelque chose dans cette discorde, non ?", "Personnellement aucune" répond-il. L'infaillibilité du Guide ne souffre pas d'exception. Après plusieurs relances de la journaliste, il finit par concéder que "les écolos" (pas lui) ont peut être une petite part en n'ayant pas pris « l’initiative de reprendre le chemin du dialogue direct et de mettre fin eux-mêmes au ping-pong constant. »
ALAIN CARIGNON ÉCRIT AUX PRÉSIDENTS DE GROUPE POUR DEMANDER UN SURSAUT
À l'issue du Conseil Métropolitain qui a dû être suspendu et n'a pas pu voter toutes les délibérations, Alain Carignon, consterné, décidait d'écrire à tous les groupes, hormis le groupe de Piolle, pour suggérer un sursaut collectif du territoire. Sur la base des réformes de structures, d'une maitrise des dépenses de fonctionnement, du service aux communes. Avec des majorités de projet permettant d'avancer.
LES BATEAUX IVRES VONT SUR L'ICEBERG EN SE CANARDANT L'UN L'AUTRE
Les bateaux municipal et métropolitain sont en effet devenus ivres et en se canardant l'un l'autre foncent ensemble sur l'iceberg financier, se délestant en route de toutes les richesses et opportunités du territoire. On peut toujours croire et espérer une réaction de salut public.
NB : LES VERTS FONT ECLATER LA GAUCHE AU CONSEIL DEPARTEMENTAL
NB: Le DL d'aujourd'hui ( 2/10/23) annonce que les Verts se séparent du PCF, du PS et de LFI au département de l'Isère . Emmenés par Jérôme Curarollo, un affidé de Piolle, compagnon à la ville de Margot Belair , une Adjointe au Maire de Grenoble, apparatchik très sectaire qui se verrait bien succéder à Piolle... Il s'agit donc bien d'une stratégie de prise du pouvoir
Paris :
flutuat nec mergitur
Grenoble :
fluctuat et mergitur
« Bateau ivre », oui.
D’ailleurs la Croisière s’amuse.
L’équipage municipal se contrefout de l’aménagement du rafiot, du confort, même relatif, des passagers.
Chacun VIT pleinement une expérience PERSONNELLE enrichissante à barrer une barcasse grenobloise qui tangue.
À en chavirer de bonheur, lorsque Libé ou BFMTV saluent les vertus du skipper timonier en chef !
Si les édiles s’apprêtent à accoster (en 2081 quand même…) les rivages d’un Grenoble réenchanté, nous, en attendant, on barbote dans une flaque, une cuvette même, assez crade…
Bref, au quotidien, on trinque tous ensemble !
Tchin Tchin. A la tienne Géant Vert !
Et à la santé de l’équipe de bord grenobloise qui veille sur nous, mais chaque jour étoffe son CV pour valoriser son sens inné de la navigation malgré le naufrage en cours.
Paradoxal.
Ultra Moderne.