UNE PLAINTE POUR DIFFAMATION CONTRE ERIC PIOLLE

Retour de boomerang pour Eric Piolle, qui décidément les cumule. Il est désormais visé par une plainte pour diffamation.

UNE ÉNIÈME LECON À LA TERRE

Tout est parti d'un extrait d'une interview où Salime Mdéré, Vice-Président du Conseil départemental de Mayotte, s'exprime à propos des violents affrontements entre forces de l'ordre et bandes armées, dans la ville de Tsoundzou. Il déclare ainsi : "Ces délinquants, ces voyous, ces terroristes, à un moment donné il faut peut-être en tuer. Je pèse mes mots. Il faut peut-être en tuer. Si il n'y en a pas un qui est tué, il y en aura toujours d'autres qui vont oser tenter de tuer des policiers". Et Eric Piolle (Maire de Grenoble, donc que l'on attendait forcément pour parler de Mayotte) n'a pas pu s'empêcher de tweeter pour condamner les propos du Vice-Président, qu'il qualifie d'élu LREM. 

piolle grenoble

SE PRENDRE LES PIEDS DANS LE TAPIS, ILLUSTRATION

Sauf que... ce n'est pas un élu LREM (ancien nom de Renaissance, le parti d'Emmanuel Macron). Et le parti de la majorité présidentielle a aussitôt dénoncé cette fausse nouvelle balancée sur les réseaux sociaux, expliquant que Salime Mdéré n'a jamais été membre de leur mouvement et que la majorité politique du conseil départemental de Mayotte, à laquelle il appartient, est même opposée à eux. Le tweet mensonger d'Eric Piolle est resté en ligne un bon moment, malgré ces dénégations rapides. Il a finalement fallu un tweet du secrétaire général de Renaissance (Stéphane Séjourné), annonçant qu'il portera plainte contre les élus propageant cette fausse informations (citant Eric Piolle en premier) pour que le Maire de Grenoble daigne enfin rectifier sa publication. Dans les élus visés par la plainte, on retrouve également le sénateur EELV de l'Isère Guillaume Gontard : nos verts locaux sont décidément brillants.

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PRÊT À TOUT POUR EXISTER

Retour de boomerang pour Eric Piolle, qui pensait tenir avec ce sujet une nouvelle opportunité pour tenter d'exister, lui qui n'a pas tout à fait enterré ses ambitions de destin présidentiel malgré ses lourds déboires dans ses tentatives et les casseroles qu'il se traine. À sauter sur tout ce qui bouge pour se faire voir sur la scène nationale, comme un chien affamé sur son os, il s'est pris les pieds dans le tapis. Il pensait pourtant avoir trouvé un sujet facile, surfant sur la haine du gouvernement pour remettre un peu d'huile sur le feu en l'associant aux propos polémiques d'un élu. C'est raté, et il se retrouve avec une plainte pour diffamation sur le dos.

LES DONNEURS DE LECONS ARROSÉS

Que n'avait-on pas entendu de la part des verts quand notre collectif s'était vu poursuivre pour diffamation par Eric Piolle pour un article qui s'interrogeait sur l'attribution de subventions publiques au bénéfice indirect de Raise Partner, la start-up spécialiste de "l'optimisation fiscale" dont il est actionnaire et son épouse employée. Pas sûr que l'on entende les mêmes cris d'orfraies pour cette tentative de salir un mouvement alors que l'information était facilement vérifiable.

RIEN POUR LES GRENOBLOIS QUI SUBISSENT LA VIOLENCE

Plutôt que de donner des leçons (que personne n'écoutera) pour des faits bien éloignés de Grenoble, on aimerait entendre davantage le Maire condamner ce qu'il se passe dans sa propre commune. Par exemple, pour "condamner sans délai" la violence qui ronge la ville et ces zones de non-droit créées par le deal qui rendent invivable le quotidien des habitants. Voilà du très concret, sur lequel le Maire a une prise. Mais ça demande plus de courage et de travail qu'un tweet en 240 caractères. 

grenoble violence delinquance
Cet article ne concerne pas Mayotte, mais Grenoble

RIEN CONTRE LES APPELS AU MEURTRE SUR PLACE PUBLIQUE

Et sur le sujet très précis de l'appel à la violence, on a pas non plus entendu Eric Piolle s'émouvoir quand une poignée de manifestants survoltés a frappé et brûlé un mannequin à l'effigie d'Emmanuel Macron au milieu de la place Notre-Dame lundi dernier. Une enquête a été ouverte pour outrage à personne dépositaire de l'autorité publique. Pas de quoi mériter condamnation de la part du Maire de la ville garant de l'ordre public.

grenoble macron feu
Des observateurs avisés nous ont fait remarquer la ressemblance physique frappante entre ce manifestant qui assiste au spectacle du mannequin incendié, et Jérome Soldeville, l'élu Piollesque chargé de "la mémoire"

UNE PROCÉDURE JURIDIQUE DE PLUS

Cette plainte pour diffamation est une petite pièce supplémentaire à ajouter à la myriade d'affaires qui cernent Eric Piolle : examen des recours de l'opposition contre le budget le 3 mai par le tribunal administratif, comparution de Claus Habfast (adjoint au Maire et ancien Président d'Alpexpo) en correctionnelle pour soupçons de favoritisme dans des marchés de sécurité à Alpexpo, et bien sûr le 19 juin prochain procès en appel du Maire de Grenoble pour l'attribution de marchés de la fête des tuiles sans appels d'offres à une association l'ayant aidée pour sa campagne. 

LA FÉBRILITÉ DE LA MAISON PIOLLE

Mais elle démontre surtout la déperdition du personnage, qui se retrouve à tweeter fébrilement, sans plus prendre la peine de réfléchir ou de sourcer ce qu'il dit. Un peu ce qui était reproché à Donald Trump, en somme. Le "deuxième cerveau" est parti, les collaborateurs et élus quittent la maison Piolle : le bateau est à la dérive. Son capitaine n'a plus de stratégie et se retrouve à s'exprimer compulsivement sur des sujets sur lesquels personne ne l'attend. Forcément, à s'agiter comme un canard sans tête, il se prend les pieds dans le tapis. Heureusement, la fin de carrière approche. 

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