L’AFFAIRE DU RESTAURANT « LE 5 » EMPOISONNE PIOLLE

 “Mais Pierre, comment a-t-on pu en arriver là ?” Je lui demande s’il plaisante, je lui rappelle qu’il a mon téléphone et que je lui ai envoyé quinze mails sans réponse ». Eric Piolle m’a alors glissé : “On doit trouver un terrain d’entente”.  Pierre Pavy, le patron du restaurant "le 5" raconte au DL (15/3/23) comment il a été surpris lors d'un cocktail par Eric Piolle venu lui taper dans le dos. 

UNE AUTRE LUMIÈRE A GÉRÉ CE DOSSIER : LUCILLE LHEUREUX

Ce dossier est très représentatif de la gestion Piolle au plan humain et financier. Ce restaurant qui jouxte le musée de peinture place Lavalette et appartient à la ville nécessitait des travaux d'étanchéité. La logique voulait qu'ils soient menés par tranches pendant les périodes estivales où les fermetures dues au Covid. Non, l'autre lumière qui gère le dossier, Lucille Lheureux (Verts/LFI), elle-même brillante commerçante (!) a fait engager les travaux au moment de la réouverture d'après Covid, des travaux si bien maitrisés que, devant durer 3 mois, ils ont mis 6 mois et demi. 

E.PIOLLE N'A RÉPONDU À RIEN... 

S'étant épuisé pendant la longue période de fermeture à payer ses salariés, Pierre Pavy est sorti exsangue et a sollicité la ville pour négocier un redémarrage en douceur. Il eut suffit d'une négociation lissant la redevance pour tenir compte des délais de travaux non tenus par exemple. Le gérant a envoyé mails et textos à Eric Piolle qu'il avait soutenu et pour lequel il avait voté... Il a été traité comme tous les Grenoblois, par le mépris. 

... MAIS LUI ENVOIE DU PAPIER BLEU POUR 500 000 € 

Piolle lui a même envoyé du papier bleu, considérant qu'il avait rompu la convention et lui réclamant les 500 000 € du loyer qui court jusqu'à la fin de la convention.... Interrogée au Conseil du 7 novembre 2022 par Alain Carignon lui demandant de choisir une conciliation, Lucille Lheureux répondait que tout était normal, la procédure choisie suivait son cours. Il n'y avait rien à discuter.  

LE 10 MARS UNE CONCILIATION.... LE 13 MARS IL FAIT VOTER UNE ACTION EN JUSTICE...

La tape dans le dos d'Eric Piolle à Pierre Pavy a eu lieu le vendredi 10 mars. Le lundi suivant au Conseil Municipal du 13 mars, Eric Piolle faisait voter l'autorisation d'ester en justice contre lui en désignant un cabinet d'avocats Grenoblois.... Il est une sorte de canard sans tête qui virevolte au gré de ses humeurs et occupations. Il ne répond rien au gérant du "5" pendant des mois seulement préoccupé de sa com' nationale. Il laisse entreprendre les actions judiciaires, malgré leur injustice flagrante. 

... SANS INFORMER LE CONSEIL MUNICIPAL 

Puis, tout à coup, se ravise, prône "le terrain d'entente" hors de toute procédure, sans en informer les braves élus répétiteurs, pauvres perroquets d'un Maire immature. Ni le Conseil Municipal auquel il fait voter la poursuite de la procédure 3 jours après sa conversation avec Pierre Pavy lui annonçant une trêve. Quel Piolle croire ? 

UNE PROCÉDURE OPAQUE POUR DÉSIGNER SES AMIS DE FUSÉE

Entre temps il a organisé une procédure opaque pour pouvoir désigner d'autres amis (qui devraient se méfier) pour gérer le "5". Pas d'appel d'offres ouvert mais au contraire un groupe très restreint d'élus très fermés de sa majorité (Lheureux, Mériaux...) pour retenir Mix Lab dans laquelle on retrouve Pascal Auclair (Fusée) mis en cause devant la Cour d'Appel dans le cadre des marchés sans appel d'offres de la fête des Tuiles. Décidément. 

LE RESTAURANT "L'ESCALIER" ÉCARTÉ : TROP DE QUALITÉ  ET TROP CIRCUIT COURT ? 

Un autre candidat a été écarté, Alexandre Aymard, le patron du restaurant "L'Escalier", dont la gastronomie est très appréciée, situé en face du "5", ce qui aurait probablement favorisé des synergies entre les deux établissements.  Des circuits courts ignorés ? 

UNE PROVISION DE 500 000 € POUR PIERRE PAVY !

Une procédure sans transparence et un défaut d'information du Conseil Municipal qui mettent en danger sa décision. Eric Piolle a fait provisionner 500 000 € dans le budget municipal pour faire face au contentieux avec Pierre Pavy. S'il perdait face à lui et si la nouvelle convention avec MixLab était annulée, il serait ridicule, le restaurant n'aurait pas de repreneur et le contribuable paierait toutes les notes y compris l'absence de recettes de loyer en attendant ! 

TRANSFORMER LA PLACE LAVALETTE EN COUR DES MIRACLES

Outre le favoritisme évident, Mix Lab n'ayant aucune compétence en matière de restauration, il s'agit ici aussi de changer les mentalités : le nouveau "5" serait un lieu de musique, de chopes de bière sur la terrasse, de beuveries diverses et variées avec une nourriture principalement végétarienne. Les visiteurs du Musée, Français et étrangers, pourraient ainsi se plonger dans l'ambiance piollesque. On connait le résultat par avance : l'élégante place deviendrait une nouvelle cour des miracles, comme toute la ville.

RESTAURANT LE 5 : INDEMNISATION ET PERTES DE RECETTES JUSQU'À UN MILLION D'€

Un dossier emblématique des méthodes Piolle. "Que fait il de l'argent?" a été une question récurrente des grenoblois à l'occasion du débat sur la hausse massive d'impôts. Cette gestion est une des réponses. La ville a perdu les loyers du "5" depuis des mois, elle va peut être devoir indemniser le gérant et le choix de son successeur pourrait être illégal ! Entre 300 000 € et 1 millions d'€ en fumée pour un établissement dans lequel la ville a réalisé 360 000 € d'investissements. 

INCENDIE DE RICHARSON: ENTRE 6 ET 9 MILLIONS D'€ POUR LA VILLE 

Prenez l'exemple de l'incendie de Richardson : Eric Piolle a refusé pendant des mois les appels de l'opposition lui demandant d'évacuer le camp de Roms implanté sur le terrain municipal qui jouxte l'entreprise. La propagation de l'incendie criminel du camp à l'entreprise contraint l'assureur de celle-ci à se retourner contre la ville : une provision de 6 millions d'€ figure dans le budget 2023, mais ce sera peut être 9 millions ! 

DISSOLUTION ILLÉGALE DE RC2, ENZO LESOURT : ENTRE 350 ET UN MILLION D'€

La dissolution en 2016 de la Régie RC2 qui gérait le Ciel (fermé 3 ans) et la Chaufferie avait pour seul objet de se séparer de Laurent Simon et  Frédéric Rossi qui déplaisaient à Sa Splendeur. Après une longue et couteuse procédure que Piolle a porté jusqu'en Cassation, cette dissolution est reconnue illégale. Alain Carignon lui a fait remarquer qu'il en couterait 350 000 € (hors coût des procédures) pour reconstituer la carrière des deux salariés, puis qu'il faudrait les recruter ou les licencier. En attendant de connaitre le montant des dommages et intérêts ! On attend aussi le montant des indemnités qu'il devra payer à son deuxième cerveau, Enzo Lesourt, qui est en procès contre lui. 

LE QUART DE LA HAUSSE DES IMPÔTS ABSORBÉ PAR DES BÊTISES DE PIOLLE

Ces seules "bagatelles" peuvent donc représenter jusqu'à 11 millions d'€ : le quart de ce que rapportent  les 44 Millions d'€ de la hausse des impôts ! On comprend bien qu'en additionnant les dépenses de ce type, celles de la gabegie des locaux municipaux vides, des doublons de services avec la Métropole, on arrive vite à l'augmentation des dépenses de fonctionnement (41 Millions d'€) qui sont l'essentiel de la justification à l'augmentation des impôts des grenoblois.

LA STORY DU BUDGET NE FAIT QUE COMMENCER : IL Y AURA DES MORTS

Et si la vente de Grenoble-Habitat et sa recette (37 millions d'€) venaient à être annulées, le budget serait à refaire et le manque représente environ ... 20 % d'impôts supplémentaires. 

L'affaire du restaurant "le 5" empoisonne Piolle par elle-même. Mais elle le tue surtout par ce qu'elle révèle de sa gestion de la ville, qui est la seule véritable cause de l'asphyxie financière de Grenoble. La story du budget Piolle ne fait que commencer. Le suspens reste entier et il y aura certainement des morts. Avec les grenoblois pour victimes collatérales. 

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