GRENOBLE-HABITAT : LA GROGNE MONTE

Les salariés de Grenoble Habitat présents à l'ouverture du conseil métropolitain de septembre contre la tentative d'Eric Piolle de brader le bailleur.

Alors que la vente de Grenoble-Habitat arrive sur la table pour le conseil du 13 mars, la grogne monte chez les locataires et au sein des collectifs associatifs. 

37 MILLIONS POUR SAUVER LE BUDGET PIOLLE

Cette vente des actions de la ville pour un montant de 37 millions d'euros n'a qu'un objectif : garantir des recettes supplémentaires pour qu'Eric Piolle parvienne à boucler son budget. Tant pis pour cet outil stratégique pour la politique de logement, tant pis pour les locataires qui seront livrés à la CDC Habitat. C'est la grande braderie, à laquelle s'étaient opposés avec force les salariés, manifestant à plusieurs conseils. Las : Eric Piolle et son pantin Barbara Schuman, placée à la présidence de GH, n'ont rien voulu entendre.

ERIC PIOLLE, UN "ACTIONNAIRE-SPÉCULATEUR SANS SCRUPULE"

Le collectif contre la vente de Grenoble Habitat n'y va pas de main morte et met les pieds dans le plat. Sur Place Gre'net, ils accusent la ville d’avancer « à marche forcée sans aucune forme d’échange ou de concertation avec les locataires, les associations qui les représentent, les salariés, ni même les citoyens ». Ils rappellent que les locataires, avec leur loyer, ont quasiment payé l'intégralité des logements construits contre 5 millions d'euros d'investissement de la ville. Celle-ci fait donc une plus-value de 740% en vendant les actions 37 millions d'euros... et elle touchait en plus des dividendes depuis 2015 ! Alors que pendant ce temps, les locataires subissent les problèmes de vétusté, insalubrité, incivilités et insécurité et attendent des investissements. Une situation qui n'est pas prête de s'arranger. « Comment compte-t-il protéger notre bien commun Grenoble Habitat en le vendant à CDC Habitat, groupe national déshumanisé dont le seul objectif est de grossir toujours plus son patrimoine ? » conclut le collectif.

L'ALLIANCE CITOYENNE TENTE DE SE REFAIRE UNE VIRGINITÉ

L'Alliance Citoyenne, ce mouvement lobby du burkini qui a tout fait pour l'imposer dans les piscines grenoblois, tente de se refaire une virginité avec le sujet du logement. Celui qui s'était défini "syndicat des femmes musulmanes" s'autoproclame désormais "syndicat des Grenoble Habitants" pour s'opposer à la vente. Mais l'officine est durablement démonétisée depuis sa compromission avec une revendication qui fait le lit de l'islamisme.

L'OPPOSITION EN PREMIÈRE LIGNE CONTRE LA VENTE DES BIJOUX DE FAMILLE

Sur le terrain politique, le groupe d'Opposition présidé par Alain Carignon est en première ligne face à cette vente. Le média en ligne Place Gre'net et RCF Isère rappellent dans leur chronique à propos de la vente (21/02/23) que "du côté de l’opposition, Alain Carignon et son groupe de la Société civile accusent la Ville de « vendre ses bijoux de famille », une formule que l’ancien maire affectionne particulièrement". Il avait immédiatement réagi à l'officialisation de la vente (annoncée dans la presse) en invitant les Grenoblois à se manifester le lundi 13 mars à 14h30 devant le conseil qui l'entérinera, rappelant qu' "Eric Piolle persiste et signe contre tous. Il vend Grenoble Habitat, un acteur majeur et essentiel du logement depuis 1966, fierté de la ville. Après GEG, créée il y a 150 ans, et la Compagnie de Chauffage, créée en 1960 dont la vente va arriver aussi, cette opération financière témoigne du désastre de sa gestion".

Brigitte Boer et Alain Carignon, élus d'opposition, à la rencontre des salariés de Grenoble Habitat.

LA TRONCHE : B. SPINDLER FAIT DU PIOLLE

Mais les Grenoblois ne sont pas les seuls à tirer la sonnette d'alarme. À La Tronche, depuis que les logements sociaux du Rachais ont été vendus à Grenoble Habitat, les problèmes de gestion sont devenus chroniques. Le seul véritable motif de cette revente, voulue par le Maire Bertrand Spindler (PS) qui siège dans la majorité Piolle à la métro, était l’engagement de Grenoble Habitat à faire des travaux conséquents sur l'un des bâtiments (l'autre étant complètement délaissé). Une histoire de gros sous sur le dos des locataires : on commence à avoir l'habitude. La gestion des travaux a été particulièrement médiocre : une habitante a par exemple subi un dégât des eaux à la suite de ceux-ci, et a été relogée dans un autre appartement de GH... présentant des moisissures. 

Le 115 Grande Rue à La Tronche, passé sous tutelle de GH

UN APPEL À MANIFESTER CE SAMEDI À 15H

La goutte de trop pour des locataires qui en ont marre d'être pris pour des vaches à lait. Absence de réponses à leurs courriers, réhabilitations nécessaires et qui se font attendre, chauffage coupé à plusieurs reprises cet hiver, problèmes d'isolation, balcons qui tombent en ruine... Les Tronchois subissent les même problèmes que les Grenoblois. Pour manifester leur ras-le-bol, des locataires soutenus par l'association "Nous Tronchois" (présidée par Maximin Ytournel, ex suppléant de Brigitte Boer, conseillère grenobloise d'opposition candidate sur la circonscription) organisent ce samedi à 15h une manifestation devant le 115 Grande Rue à La Tronche. Notre collectif relaie bien volontiers cette initiative. 

PLACE GRE'NET : "UN FEUILLETON DONT ON SE GARDERA BIEN D'AFFIRMER QU'IL EST SUR LE POINT DE SE CONCLURE"

Même si il a déjà fait couler beaucoup d'encre, le sujet Grenoble-Habitat est effectivement loin d'être terminé. La vente actée lors du du conseil du 13 mars ne signifiera pas la fin des problèmes pour les locataires : on peut même craindre l'inverse. Comme les contribuables Grenoblois qu'il s'apprête à matraquer comme jamais vu dans l'histoire de la ville, ceux-ci ne sont vus par le système Piolle que comme une variable d'ajustement pour ses manip financières. Mais cette absence de considération quelconque commence à se voir, et les levées de bouclier s'enchainent, sujet par sujet. La spirale du déclin accélère à vitesse grand V la fin de mandat. 

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