GRENOBLE ABSENTE DU CLASSEMENT DES MEILLEURES VILLES POUR LE VÉLO
C'est un coup dur pour la doxa Piollienne, entièrement tournée autour de la promotion de Grenoble comme prétendue capitale du vélo.
GRENOBLE GRANDE ABSENTE DU CLASSEMENT DE LUKO
L'assureur Luko a établi un classement des "meilleures villes au monde où faire du vélo". Coup de tonnerre : Grenoble n'y figure pas. Pas même dans les bas-fonds du classement, notre ville est tout simplement rayée de la carte du vélo.
5 VILLES FRANCAISES SONT POURTANT SALUÉES
Strasbourg, Bordeaux, Nice, Nantes, Paris sont les 5 villes françaises figurant dans le classement. Le Maire de Nice Christian Estrosi, que le système Piolle adore fustiger pour sa politique sécuritaire, fait donc mieux que son homologue de Grenoble... sur son propre terrain. Sévère humiliation.
DES CRITERES VARIÉS ET PERTINENTS
L'assureur Luko explique que les villes ont été sélectionnées pour leur "volonté d'investir et de travailler sur des initiatives visant à améliorer les infrastructures cyclables et la sécurité". Les critères retenus sont nombreux et variés, allant de la qualité des infrastructures aux investissements en passant par le taux d'accidents cyclistes, le nombre de vélos loués, les conditions météo ou encore... les vols de vélos. Forcément, on comprend mieux que Grenoble soit absente du palmarès.
UN CLASSEMENT BIEN PLUS RIGOUREUX QUE CELUI DE LA FFUB
Un tel nombre de critères confirme la crédibilité de ce classement. On est loin du palmarès établi par la Fédération Française des Usagers de Bicyclette, qui encense Grenoble. Celui-ci se basait en effet sur les contributions de cyclistes : assez facile de mobiliser un grand nombre de personnes pour gonfler la position de telle ou telle ville dans le classement... Et si des âmes malintentionnées voulaient se prêter à ce petit jeu, ce serait sans doute encore plus facile de le faire si on dispose de nombreux militants EELV sous la main. Quel crédit accorder à une telle méthodologie ?
COPENHAGUE N'A PAS D'AUTOROUTES À VÉLOS
À Copenhague, très bon élève qui figure en 4ème position du classement, les autoroutes à vélos sont bannies depuis plus de 20 ans. Un long article du Monde Diplomatique expliquait ainsi que "les élus mettent en avant les « autoroutes à vélos » (rue de Rivoli ou boulevard de Sébastopol à Paris) ou « Chronovélo » (boulevard Agutte-Sembat à Grenoble). Il s’agit pour eux d’implanter des pistes bidirectionnelles sur des avenues comprenant de nombreuses intersections ; or les infrastructures de ce type sont bannies à Copenhague depuis plus de vingt ans. Elles s’avèrent deux fois plus dangereuses que les voies latérales."
STRASBOURG NE VEUT PLUS DE VÉLOS DANS L'HYPER-CENTRE...
Du côté de Strasbourg, 11ème mondiale et première ville française pour le vélo, on fait également l'inverse de Grenoble. Un projet de ring cyclable qui contourne l'hypercentre est en bonne voie. L'objectif : écarter les vélos du centre pour diminuer les conflits piétons/cyclistes. Comme quoi, on peut œuvrer intelligemment à concilier les différents usages et prêter attention aux piétons. Il y a encore du boulot avant que les lumières du 11 Boulevard Jean Pain en arrivent là.
ENCORE UNE COMMUNICATION DÉMYSTIFIÉE
Mais les autoroutes à vélos sont plus marquantes en termes de communication que construire un réseau cohérent, qui maille correctement le territoire, et qu'investir pour l'état des voiries et la sécurité des usagers les plus vulnérables (cyclistes mais aussi piétons, grands abandonnés). Ce classement démystifie le cœur de la propagande Piollesque, qui a voulu bâtir une image locale et nationale en s'associant au vélo. Décidément, que reste-t-il à Eric Piolle ?
Le faît est que Piolle
1) fait des pistes cyclables surtout pour emm… les « sales bourgeois » qui osent rouler en voiture ;
2) développe des pistes n’importe comment sans étude préalable sur la circulation en ville.
Résultat : le vélo se développe davantage à St Martin d’Hères (DL de juin 2020) car cette commune conserve des PME sur son territoire, tandis que Grenoble bétonnise tout et oblige à travailler loin en périphérie.
Je trouve que les pistes cyclables de Grenoble sont souvent entrecoupées par des passages sur route, parfois les vélos peuvent rouler en sens interdit pour les voiture : ce manque de continuité et le grand nombre d’accident à vélo à Grenoble fait que je ne prends pas ce moyen de transport pour me rendre au travail. L’éclairage des carrefours n’est pas suffisant et ils sont dangereux pour les vélos.