DÉMOCRATIE GRENOBLOISE : « SEULE UNE PETITE PARTIE EN FAIT USAGE » selon REPUBLIK
Posted On 26 mai 2018
«
"De nombreux citoyens ne jouent pas le jeu"« écrit Adrienne Fichter dans le magazine Alémanique « Republik » à la suite d’un reportage à Grenoble sur la démocratie directe. C'est en effet une façon de voir les faits : attribuer aux grenoblois le rejet des systèmes Piolle de fausses consultations .
C'était juste avant
la condamnation par le Tribunal Administratif de l'usine à gaz d'Eric Piolle.
DÉMOCRATIE : "UNE VISITE DANS CETTE VILLE VOUS CONDUIT à TIRER D'AUTRES CONCLUSIONS"
Même si elle reprenait les éléments de langage de la municipalité Adrienne Fichter est allé un peu plus loin que beaucoup d’autres journalistes extérieurs qui se contentent du service de com’ de la mairie. Elle avait compris que les opérations municipales se déroulaient en vase clos : «
La « capitale des Alpes françaises» a développé un modèle de démocratie participative tel que même une Suissesse devrait en pâlir de jalousie. Devrait… Attention au conditionnel. Une visite dans cette ville vous conduit à tirer d’autres conclusions. Jusqu’à présent, seule une petite partie des habitants fait usage de cette opportunité. La «démocratie grenobloise» s’avère en outre un cauchemar républicain » écrit elle.
A.FICHTER N'A PAS VU QUE LES FAUX "CONSEILS CITOYENS" SONT des COMITÉS de SOUTIEN
Pour en conclure tout de même que si ça ne marche pas, c’est parce que «
de nombreux citoyens ne jouent pas le jeu » (!). La charge de la faute ne leur revient pourtant pas.
Adrienne Fichter n’a en effet pas vu que les faux «
conseils citoyens » n’étaient pas «
indépendants « mais composés essentiellement
de membres des comités de soutien et comptaient 40 grenoblois. Elle n’a pas compris que les «
budgets participatifs « étaient un leurre permettant d’éviter de répondre aux tâches de base de la ville. En faisant voter tel ou tel aménagement décidé par la municipalité celle-ci se donne une fausse légitimité pour refuser tous les autres.
NI QUE LE SEUIL DE 20 000 VOIX BLOQUAIT TOUTE POSSIBILITÉ de DÉCIDER par les CITOYENS
L'article décrivait longuement les procédures compliquées à souhait pour « le vote citoyen « sans même indiquer que le seuil de 20 000 voix pour contester une décision municipale ne peut jamais être atteint. Un seuil que le tribunal administratif a jugé comme "ne correspondant à rien". La journaliste marche par contre à toute la com’ municipale qui annonce ces leurres. Elle ne voit pas qu'ils ont écoeuré les citoyens de toute participation ce qui explique qu'ils "ne jouent pas le jeu" (!)
LES PONCIFS SUR LA DÉMOCRATIE DIRECTE DE DUBEDOUT (PS) QUI N'EXISTAIT PAS
Une municipalité qui poursuit dans cette dérive puisqu’elle organise encore une opération de com' « réenchanter la ville «(!) jusqu’à fin juillet à l’ancien Musée de peinture au moment où la ville désenchantée se dégrade le plus.
Les poncifs sur la démocratie directe de Dubedout (PS) sont également repris sans filet. Où et quand Dubedout a t-il consulté les grenoblois pour construire ses échecs urbanistiques tels Villeneuve, le Lys Rouge ou Très Cloitres ? jamais. Mais pourquoi donc le
« meilleur maire de France« selon Republik a t il été battu au premier tour en 1983 ?
LE GOMMAGE DES SEULS RÉFERENDUMS DÉCISIONNAIRES AUXQUELS LES GRENOBLOIS ONT PARTICIPÉ
Pour évoquer le temps ou les grenoblois étaient consultés Il faudrait rappeler la seule période ou Grenoble a pratiqué des votations décisionnaires sans seuils ni filtres : celle ou Alain Carignon était Maire, permettant notamment
aux grenoblois de décider du tram. Mais l’histoire de Grenoble est gommée pour des raisons politiciennes.
DÉMOCRATIE GRENOBLOISE : "IL LUI MANQUE LA VOIX de la RUE"
Malgré ces manques Adrienne Fischter a ressenti l’échec du systéme : «
le principal défaut de la démocratie grenobloise. Il lui manque la voix de ceux qui sont prêts à retrousser leurs manches, la voix de la rue ; oui, il lui manque quelque chose de primitif, de rêche, d’authentique ». De vrai veut elle dire. Le contraire du faux.
Pour ce faire il faudrait des enjeux, de la transparence, l’absence de filtres la volonté de rendre le pouvoir aux grenoblois..Tout ce à quoi la municipalité se refuse. C'est pourquoi d'ailleurs
cette voix explose dès qu'elle peut s'exprimer directement :
le labyrinthe des Rouge/Verts conçu pour l'asphyxier produit l'effet contraire, la colère.
LA CLIENTÈLE de GAUCHE, LES BOBOS SONT PRÉSENTS
Elle note que «
c’est d’ailleurs la clientèle de gauche qui est présente lors des semaines de vote : les universitaires écologistes ou alternatifs, les enseignants bien formés et les «bobos».
Beaucoup de « peut-être « et d’interrogations en conclusion de cet article qui n’a pas puisé à des sources diversifiées alors que
Grenoble, le Changement notamment, au-delà de ses opinions, fournit une base de donnée précieuse sur les faits et les chiffres.
LE REJET dont la POLITIQUE de E.PIOLLE EST L'OBJET TRAVERSE LES FRONTIÈRES
Mais sa conclusion démontre que
le rejet dont la politique d’E.Piolle est l’objet à Grenoble traverse les filtres du marketing , de la com’ et des encarts publicitaires. Traverse les frontières. Depuis lors le Tribunal Administratif de Grenoble à mis fin à une pantalonnade inutile. Pathétique Eric Piolle fait comme si la décision de justice était une «
attaque du gouvernement sur notre dispositif innovant »(!). Les juges sont respectables s'ils Lui donnent raison. Pour le Grand Timonier le problème de la loi c'est qu'elle n'a pas prévu qu'Il était au dessus d'elle.
"IL FAUDRA qu'Eric PIOLLE SURVIVE AUX PROCHAINES ÉLECTIONS"
Pour connaître la suite Adrienne Fichter lance : «
il faudra que l’écologiste Eric Piolle survive aux prochaines élections«. En effet. La lucidité progresse chez les observateurs. Encore une tuile pour le Grand Timonier.
Le reportage d’Adrienne Fichter est paru le 1er mai 2018 du Lien externes le magazine alémanique RepublikLien externe. Traduit de l’allemand par Olivier Huether