PLACE AUX ENFANTS : LES VÉRITÉS DE « GRENOBLE À COEUR »

"Et une rentrée des classes de plus à Grenoble dans les écoles sur-polluées par la fermeture d'Agutte-Sembat. C’est donc parti pour une huitième année scolaire où 4 000 élèves resteront victimes du problème sanitaire que la mairie a créé. Elle continue de le nier, malgré le rapport d’Atmo, malgré les chiffres publiés par l’association Respire, malgré les faits clairement énoncés par les Unions de Quartier dans le cadre d'une  « interpellation citoyenne ». "

Le collectif "Grenoble à Coeur" qui regroupe des associations, des citoyens a démonté à nouveau dans une tribune de Place Gre'Net la fake de la "place aux enfants" qui est à la fois un slogan pour faire voter les parents et un moyen de lutter contre la voiture de façon irrationnelle.

DIMINUER LA POLLUTION : " UNE FAUSSE ASSERTION"

Pour lui " la municipalité fait diversion en communiquant à toutes occasions sur « Place(s) aux enfants », dispositif avec « la qualité de l’air au cœur des préoccupations » selon « Grenoble en Commun"   le maire Éric Piolle allant même sur son blog personnel jusqu’à prétendre qu’il réduit « fortement » la pollution. Cette fausse assertion n’est pas la seule parmi toutes celles utilisées pour justifier ce dispositif et en faire un outil de comm’. " 

UN DISPOSITIF QUI EXISTE DANS DE NOMBREUSES AUTRES VILLES

Le collectif " Grenoble à Coeur" rappelle d'abord que ce sujet de l'abord des écoles a été traité par de nombreuses villes avant Grenoble . A l'exemple des "rues scolaires" en Belgique et à Londres beaucoup de villes ont piétonnisé temporairement les voies des écoles, aux heures d’ouverture et de fermeture des classes.

LA MUNICIPALITÉ A VOULU FAIRE DU COERCITIF PUNITIF

Contrairement à toutes ces villes, comme à son habitude, la municipalité a voulu faire du coercitif, du punitif, il ne s'agit pas d'améliorer la situation des enfants mais surtout de pénaliser les automobilistes. Le Tribunal Administratif a d'ailleurs invalidé son système. 

LE TRIBUNAL ADMINISTRATIF A JUGÉ " QU'IL EXCÉDE L'OBJECTIF POURSUIVI"

Car ce dispositif, « en prévoyant une limitation de la circulation applicable durant toute l’année, sans que soient distinguées les périodes de classe et les vacances scolaires, excède l’objectif poursuivi ». Formulé en octobre 2021, ce jugement a été confirmé en juin 2024  de façon tout aussi claire : « la commune de Grenoble ne justifie pas, au regard de ces objectifs, de la nécessité d’interdire la circulation et le stationnement de manière permanente ».

G.NAMUR (Verts/LFI): COMPLIQUER LA VIE POUR QUE "LES GENS ABANDONNENT LEUR VOITURE"

Mais le perroquet Gilles Namur ( Verts/LFI) ne s'en cache pas. L'objectif réel est bien « l’usage de la voiture étant très compliqué, les gens abandonnent leur voiture » . Pourtant " Grenoble à Coeur" souligne les limites d'un systéme qui "ne peut s’appliquer qu’à de petites rues peu empruntées, telles les rues Sergent Bobillot, des Dauphins, Lachat, Anthoard, etc. C’est ce que l’adjoint déjà cité a reconnu en disant aussi : « Ça ne doit pas être un axe très fréquenté. »" 

LE PRAGMATISME : UNE NOTION ÉTRANGÉRE AUX ÉLUS ROUGE/VERTS

Et d'expliquer : "Comparativement à une fermeture temporaire, quel est donc le bénéfice supplémentaire? Aucun du côté de la réduction de la pollution, très peu de voitures étant donc concernées. Et rien en termes d’accroissement de la sécurité scolaire, celui-ci étant même moindre par rapport à une rue plus empruntée qui serait barrée seulement lorsque les enfants entrent ou sortent de l’école." Mais le pragmatisme est une notion étrangère aux élus Rouge/Verts grenoblois qui voient tout à travers l'idéologie à imposer contre les récalcitrants. 

Car évidemment, comme  il y a 182 de jours de classes par an,  "à Grenoble comme ailleurs, sécuriser les entrées-sorties des écoles ne nécessite ni de piétonniser 365 jours sur 365, ni 24 heures sur 24 !"

L'ACCIDENT DE LA RUE BOBILLOT, UNE FAKE PARMI D'AUTRES

L'exemple de la rue Sergent Bobillot cité par l'Ades de Raymond Avrillier et " Grenoble en Commun ", qui n'en sont pas à une près, est celui d'une fake que relève " Grenoble à Coeur ": en mettant d’abord l’accent sur la sécurité, en disant que la rue Sergent-Bobillot est « tristement connue pour avoir été le théâtre d’un grave accident de circulation en juin 2019″. 

LE PREMIER DANGER POUR LES ENFANTS CE N'EST PAS LE HASCHICH ?

"Or ce n'est pas vrai . L’accident a en réalité eu lieu rue Marceau (à l’angle avec la rue Desaix, qui est de l’autre côté et où se trouve le portail de la cour de récréation). D’autre part, le conducteur responsable avait fumé du haschich. Le premier danger pour les enfants à Grenoble, ne serait-il pas en fait celui-là ?" demande le collectif .

L'ÉCOLE MARCEAU SURPOLLUÉE PAR LE REPORT DE CIRCULATION

Qui démonte aussi l'affirmation des affidés de la municipalité selon lesquels « la qualité de l’air au cœur des préoccupations » : " en omettant de dire que la fermeture du boulevard Agutte-Sembat a envoyé une partie du trafic sur la rue Marceau, faisant de l’école l’une de celles qui sont sur-polluées. Évidemment, fermer la petite rue Sergent-Bobillot n’y a strictement rien changé !"

L'EXEMPLE DE LA RUE MILLET QUI EST PARMI LES PLUS POLLUÉES AU NO2...

L'exemple de la rue Millet  illustre le fait que « Place(s) aux enfants » n’améliore pas la qualité de l’air. Bien qu’étant dans une rue piétonnisée et la première à avoir été « dévoiturée » par la fermeture du boulevard Agutte-Sembat en 2017, elle est plus polluée au NO2 que quasiment toutes les écoles de ce dispositif.

...AUTANT QUE L'ÉCOLE DIDEROT A PROXIMITÉ DE A 480 !

" Grenoble à Coeur " précise que " les chiffres d’Atmo publiés par l’association Respire montrent que deux écoles seulement le sont plus qu’elle. Lesquelles ? Toutes deux figurent parmi les sept les plus polluées de l’agglomération grenobloise, et sont l’école Marceau du Cœur de Ville, à cause du plan de circulation de 2017, et l’école Diderot, du fait de la proximité de l’A480." 

BERRIAT : UN REPORT DE CIRCULATION DEVANT L'ÉCOLE CHORIER ET FANTIN -LATOUR

Ainsi le plan de circulation de la municipalité Piolle a produit autant d'effets négatifs sur une école que ... la proximité de A 480. C'est probablement ce qui se produira avec le projet de chronovélo de Berriat avec le choix de sens unique du cours entre la passerelle et le cours Jean Jaurés:  selon l'Union de Quartier Berriat ,qui avait proposé un projet alternatif,  il augmentera de 20 % la circulation devant l'école Chorier , rue Nicolas Chorier  et devant le collège Fantin-Latour. 

S’il se réalise, 800 enfants respireront de la pollution surajoutée, comme les 4 000 élèves déjà atteints par la fermeture d’Agutte-Sembat !

IL Y A UN RISQUE SÉCURITAIRE DES PLACES AUX ENFANTS

" Grenoble à Coeur" décortique bien la sémantique municipale. L'un des principaux mantra de la Ville est « se réapproprier l’espace public ». « Place(s) aux enfants » n’y échappe pas, mais en réalité il est rare d’y voir des enfants. Car quels sont ceux que les parents laissent seuls dehors ?  " Il y a un risque que « Place(s) aux enfants » devienne synonyme de no man’s land pour beaucoup d’entre elles, ou même parfois de place au squat."  L'une d'elle à Beauvert est devenu un point de deal le soir.

LE SYSTÉME " RUE SCOLAIRE" PARFAITEMENT ADAPTÉ à la SÉCURITÉ

Comme l’a clairement exprimé le tribunal administratif, tout dépend de « l’objectif poursuivi ». Si c’est d’abord le bannissement de la voiture, « Place(s) aux enfants » est un dispositif bien en cohérence avec ce but.  Mais pour " Grenoble à Coeur"  " Si c’est la sécurité des enfants lors des entrées-sorties des écoles, le système de la rue scolaire est parfaitement adapté, comme nombre de villes de France et d’Europe l’ont compris. "

Ajoutant : " enfin, si c’est pour créer des îlots de fraîcheur, il faudrait alors être clair et parler de jardins, ce que ne sont pas des rues fermées restant majoritairement minérales."

UN DISPOSITIF MUNICIPAL TRÉS LOURD ET TRÉS LENT

La conclusion du collectif d'Unions de Quartiers et d'habitants est limpide. La pollution n'est pas réduite aux abords des écoles, augmentées pour beaucoup d'entre elles.  Le dispositif municipal très lourd et très contraignant est évidemment très lent compte tenu des investissements à mobiliser.

GRENOBLE EST DEVENUE PREMIÉRE POUR LES ILOTS DE CHALEUR

Le choix des " rues scolaires" qui interdit la circulation aux entrées et sorties d'écoles y compris sur les axes fréquentés serait beaucoup plus rapide et sécurisant pour tous les élèves de la ville. La création de jardins, l'arrêt de la bétonisation , de l'arrachage des arbres sujets anciens serait bien plus efficace pour que Grenoble perde sa première place de grande ville pour les ilots de chaleur gagnée en 2022!

L.RUFFIN, M.BELAIR ET L.LHEUREUX EN DIFFICULTÉS POUR RACONTER UNE HISTOIRE

Avec ce dossier on retrouve tous les ingrédients de la municipalité Piolle qui expliquent sa perte de crédibilité et la difficulté de celles qui tentent de conter une nouvelle story aussi fausse que celle de Piolle sur " l'écoute, le collectif, la citoyenneté " ( Laurence Ruffin, Margot Belair ou Lucille Lheureux).

SANS JAMAIS INTÉGRER LA SITUATION DE L'AUTRE

Il y a la com' à outrance pour faire accroire aux parents qu'on s'occupe de leurs enfants, l'idéologisation d'une action municipale simple, le désir d'imposer sa solution, le refus d'observer les expériences et d'écouter les habitants et leurs représentants, l'objectif caché de punir par principe l'automobiliste sans intégrer qu'il peut être d'une personne âgée, handicapée, un travailleur ou une famille qui a besoin de son véhicule, même par intermittence. 

UN REFUS DE TOUTE ADAPTATION AU RÉEL

Au final le dispositif produit des effets négatifs colatéraux opposés à son objectif en matière de pollution et il est lent dans son application des dizaines de dizaines d'écoles en étant exclues pendant des années et des années. 

Symbolique de la méthode et du bilan de la majorité municipale qui refuse toute adaptation au réel. 

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