LA FRONDE CONTRE LA GESTION DES VERTS/LFI GAGNE TOUTE LA VILLE

Alors que le conseil métropolitain se réunit aujourd'hui à 10h, et qu'une manifestation est prévue en guise d'accueil des élus, la colère monte à Grenoble et la fronde contre les politiques municipales et métropolitaines semblent désormais toucher tous les champs de la ville, dans tous les quartiers.

ABBAYE-JOUHAUX : "LE MUSÉE DES HORREURS"...

Quartier Abbaye-Jouhaux, l’indignation des habitants a pris la forme d'un « musée des horreurs » organisé par un collectif de locataires d'ACTIS (Dauphiné Libéré du 07/11/24). Exposées devant le CCAS de Grenoble, les photos choquantes de cafards grouillant autour des égouts, de montagnes de détritus, de trous à rats pointent l’insalubrité intenable du quartier. L'un des habitants a même trouvé des cafards jusque dans sa cafetière... Tous ne réclament qu'une chose simple : que le minimum syndical soit fait en matière de propreté.  

... APRÈS LE "CONCOURS DE CAFARDS"

Il y a quelques semaines, ils avaient déjà organisé un "concours de cafard" devant les locaux d'ACTIS pour pointer l'incapacité du bailleur, présidé par l'élu Vert Pierre Bejjaji, à assurer la désinsectisation des immeubles touchés. Cette fois-ci, les habitants ont eu droit à une rencontre avec l'adjoint à la santé Pierre-André Juven (Verts) et l'adjointe de secteur Isabelle Peters (PCF). Juven s'en félicite vivement auprès du Dauphiné Libéré, indiquant que cela va permettre "d’avancer sur un plan d’action" et estime qu'il pourra "lancer des actions"... mais pas avant 2025. Quelle avancée !

ILS BUTENT SUR LES PROBLÈMES LES PLUS SIMPLES

Pour ce faire, il estime qu'il faut "coordonner une politique de santé qui inclut les services de la Ville, les partenaires extérieurs comme la Métropole, le bailleur social et les habitants".  C'est à ce genre de sortie qu'on mesure toute la tartufferie de l'individu : les Verts sont à la tête de la ville, contrôlent la métropole, et préside le bailleur ACTIS depuis 10 ans. Ils n'ont à se coordonner qu'avec eux-mêmes et sont incapables de le faire. En réalité, ils ne savent qu'ajouter de la complexité aux problèmes les plus simples (avec des services doublons, un éclatement des compétences) et se révèlent par la suite incapables de les résoudre. 

En septembre, le président du groupe société civile Alain Carignon listait les problèmes du quartier Abbaye-Jouhaux au conseil municipal après plusieurs visites sur le terrain à l'invitation des habitants.

LES AGENTS DES DÉCHÈTERIES EN GRÈVE

Toujours dans la thématique propreté/déchets, la gestion des déchetteries de la métropole de Grenoble fait à nouveau parler. Pour dénoncer leurs conditions de travail et le manque de renforts, les agents multiplient les grèves, avec un préavis à nouveau déposé pour les déchetteries « maxi ». Une situation qui pèse sur les usagers et qui témoigne d'un mal-être des agents, mais les élus refusent de le voir : alors que la situation est connue depuis au minimum ce printemps, Lionel Coiffard (Verts), vice-président de la métropole chargé des déchets, n'a apporté aucune réponse à la colère des employés et explique que c'est "à l'étude", pas pressé pour deux sous. 

PAS DE TRANSPORTS PENDANT DEUX JOURS...

On retrouve le même traitement dédaigneux que pour les conducteurs de tram, bus et contrôleurs. Cette semaine ils n'ont pas circulé pendant deux jours suite à l'un des leurs menacé par un individu avec une arme de poing, ce qui a entrainé le déclenchement de leur droit de retrait et la paralysie complète des transports. Le climat d'insécurité du Chicago français a des conséquence très concrètes sur la vie quotidienne des Grenoblois.

Déjà en 2022, les chauffeurs alertaient. Rien ne s'est amélioré depuis. Au contraire.

... MAIS JP TROVERO (PCF) NE VOIT PAS LES INCIVILITÉS, ATTEINTES ET AGRESSIONS 

Alors qu'une grève est désormais envisagée en décembre pour exprimer leur ras-le-bol, la direction de MTAG, présidé par le communiste allié des Verts/FLI Jean-Paul Trovero, conteste la légitimité des agents à exercer leur droit de retrait ! Rien d'étonnant de la part de celui qui claironnait encore il y a quelques mois à propos de la sécurité que "Grenoble et son agglomération, ce n’est pas Chicago ! Nous sommes dans quelque chose qui n’est pas préoccupant".  Il n'est pas non plus préoccupé par les incivilités, atteintes et agressions qui atteignent 1300 faits par (le Dauphiné, 06/11/24). Un employeur exemplaire d'humanisme et de considération. 

LA GUERRE DU STATIONNEMENT

Autre théâtre de fronde : celle des habitants et commerçants excédés par la politique de fermeture de la ville et la suppression du stationnement. Une mobilisation est prévue ce matin à 8h devant la métropole, juste avant le conseil, pour manifester le ras-le-bol. Alors que depuis septembre les mobilisations pour l'avenue Jeanne d'Arc ont rythmé l'actualité, ils sont cette fois-ci rejoints par leurs homologues de tous les quartiers : Place de Metz, Avenue de Vizille, quartiers St-Bruno, Notre-Dame, Place Valentin Hauy, places Sainte Claire, Notre Dame...

RDV à 8H devant le siège de la métropole (place André Malraux - Rue Hoche).

UN IMPRESSIONNANT RÉVEIL CITOYEN 

Nous assistons à un début de réveil citoyen qui semble bien concerner tous les quartiers, tous les sujets. Le divorce est consommé après 10 ans d'une majorité Verts/LFI qui a aggravé les tensions par ses politiques dogmatiques imposées et s'est révélée incapable d'apporter des réponses aux problèmes du quotidien. Les incantations des élus qui ne sont suivies d'aucun effet ne font qu'aggraver la colère et le ressentiment. La multiplication des manifs, grèves, mobilisations en est un signal fort.

LA MÉTROPOLE AU BORD DE L'EXPLOSION ?

En plus de la fronde citoyenne à ses portes, la majorité métropolitaine est au bord de l'explosion en son sein même. Après les sorties du camp Piolle lundi, d'une rare violence pour leurs collègues métropolitains, le sujet des relations entre Grenoble et la métropole devrait s'inviter à l'ordre du jour aujourd'hui. Le Dauphiné Libéré d'aujourd'hui s'interroge : "la décision va fortement animer le conseil métropolitain ce vendredi. Au point de faire exploser la majorité ?". 

TOUS LES FEUX SONT AU VERT POUR LE CHANGEMENT

À 16 mois des élections municipales, tout semble donc s'accélérer. Le climat ambiant, de plus en plus lourd pour l'équipe Piolle qui prend désormais l'eau de toute part, y compris sur le terrain judiciaire, n'a jamais autant ressemblé à une fin de règne. De l'avis de tous les observateurs, nous sommes très loin de l'ambiance pré municipales 2020 qui souriait beaucoup plus aux Verts/LFI.  Les feux sont au vert pour le changement si la mobilisation des citoyens se poursuit, en parallèle du travail que fournit le groupe d'opposition d'Alain Carignon sur le terrain et en conseil municipal et métropolitain.

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