LÉGISLATIVES : NATHALIE BÉRANGER CANDIDATE CONTRE LA TAMBOUILLE VERTS/LFI

Alors que les grandes manœuvres sont en cours à gauche, embourbée dans la pire des tambouilles politiques, la conseillère régionale et conseillère municipale d'opposition a annoncé hier sa candidature pour les élections législatives. 

LE DÉPUTÉ LFI DÉMISSIONNE 

Rappel des faits : en juillet dernier, malgré déjà des alertes sur le réseau social X (ex Twitter) notamment, le candidat de la France Insoumise Hugo Prévost, 24 ans, manifestant professionnel, était élu Député de la 1ère circonscription de l'Isère. 4 mois plus tard, patatra : le voilà qui démissionne car accusé de violences sexuelles. Un gros camouflet pour les Verts/LFI qui avaient vivement mené campagne pour lui (Eric Piolle le premier, qui préférait s'afficher avec plutôt qu'avec la Députée Elisa Martin pour la rentrée). 

Piolle / Prévost, le toboggan des affaires..

LES VERTS/LFI VEULENT UN PARACHUTAGE

Branle-bas de combat chez les Verts et les Insoumis, qui ont d'abord envisagé la candidature de Lucie Castets (la parisienne ex future première ministre, en recherche d'un poste). Face à l'échec de ce parachutage, ils en tentent désormais un autre : les deux partis appuient la candidature de Lyes Louffok, un insoumis déjà candidat en juin dernier... dans la 1ère circonscription du Val-de-Marne. Il n'a aucune attache, aucune connaissance des enjeux grenoblois. Mais pour les Rouge/Verts, cela importe peu. Ils n'ont de l'élu qu'une conception partisane : il doit être au service du parti, éventuellement se servir lui-même au passage, mais l'intérêt des habitants qu'il représente ne compte pas. 

LA CANDIDATURE MORT-NÉE D'AMANDINE GERMAIN (PS)

De leur côté les socialistes locaux poussent la candidature d'Amandine Germain, une élue départementale de leurs rangs. Une mascarade, puisque non seulement le PS national finira par la sacrifier dans un bras de fer perdu d'avance avec les Verts/LFI, mais elle-même dépend en plus de leurs voix pour son poste de conseillère départementale. Pour compléter le tableau à gauche, le candidat-à-tout (mais attendu par personne) Maxence Alloto est aussi en embuscade pour éventuellement se présenter sous l'étiquette Place Publique (Raphaël Glucksmann). 

NATHALIE BÉRANGER CANDIDATE FACE À CE MARASME

Cette tambouille indigeste, bien éloignée des préoccupations des Grenoblois et plus largement des citoyens, vous écœure ? Nous aussi. Nous vous en parlions il y a quelques jours, c'est désormais officiel : Nathalie Béranger a annoncé hier à la presse sa candidature pour les élections législatives à venir (probablement en janvier) sur la 1ère circonscription. Ceux qui ne se retrouvent pas dans les calculs de boutiquier d'une gauche qui ne pense qu'à garder sous son emprise un territoire ont désormais un choix.

Nathalie Béranger est conseillère municipale du groupe d'opposition société civile à Grenoble, conseillère régionale et présidente d'Alpexpo.

"JE NE SUIS PAS UNE ÉTOILE FILANTE"

Un choix qu'on peut qualifier de logique. Nathalie Béranger habite, travaille et est élue ici depuis des années. Comme conseillère municipale d'opposition à Grenoble, dans le groupe d'Alain Carignon, elle a acquis une connaissance fine de la ville et de ses problématiques. Comme conseillère régionale de la majorité, elle agit depuis 2015 au service des habitants, associations, acteurs économiques de la métropole. "Je ne suis pas une étoile filante. Je ne fais pas partie de ces élus qui font un petit tour et puis s’en vont en pensant que l’herbe est plus verte ailleurs. Il faut travailler dans la durée pour que l’action porte ses fruits" a-t-elle résumé lors de sa présentation à la presse.

LE DIALOGUE FACE À LA VOLONTÉ D'IMPOSER DES CHOIX

Nathalie Béranger a également rappelé qu'elle préfère "l'action aux grands discours" et qu'elle considère qu'il faut "cette capacité à écouter et dialoguer. Le rôle du politique c’est d’écouter d’abord et de trancher ensuite. Il faut savoir revoir sa copie en fonction des retours terrains, des remontées d’habitants". Tout l'inverse des Verts/LFI locaux et au niveau national, "qui ne doutent pas et qui pensent avoir raison sur tout, qui veulent imposer un mode de vie, une société uniforme où chaque individu doit se comporter de la même manière". Ce qui créé des tensions et crispations à l'extrême comme on le voit à Grenoble

Les habitants et commerçants de l'avenue Jeanne d'Arc ont bloqué le dernier conseil municipal : un exemple des crispations que suscite l'absence d'écoute des Verts/LFI.

UNE POSITION CENTRALE

"Mon ambition, c’est que notre pays s’en sorte. Je souhaite la réussite du gouvernement même si Michel Barnier est face à de grandes difficultés financières qui auront des répercussions. Je le soutiens dans l’intérêt des français" a affiché Nathalie Béranger. Elle est dans une position centrale. Du côté de Renaissance, Olivier Véran, rejeté par les électeurs en juin, réfléchit ; on prête des intentions à Emilie Chalas, qui souhaite se parachuter de la 3ème circonscription où elle a été battue ; mais aussi à Camille Galliard-Minier, ex suppléante de Véran brièvement Députée. Mais une candidature de leur part serait désormais un doublon ne servant qu'à faire élire LFI puisqu'ils soutiennent le même gouvernement que Nathalie Béranger.

RÉTABLISSEMENT DE L'AUTORITÉ, POUVOIR D'ACHAT, DÉFENSE DES DROITS DES FEMMES

Cette dernière a énuméré ses trois principales priorités si elle venait à être élue : le rétablissement de l’autorité pour assurer la sécurité de toutes et tous (qui n'est "pas que l'affaire de l'État", a-t-elle souligné en référence au renoncement de la municipalité Piolle de prendre part à ce combat) ; le pouvoir d'achat, en marquant une vraie différence entre les revenus du travail et les aides issues de la solidarité, et en préservant celui des classes moyennes et de ceux qui ont cotisé toute leur vie ; et la défense des droits des femmes, combat qu'elle porte de longue date comme présidente de l’Association des Femmes Élues de l’Isère. Elle a à ce titre rappelé que ce sont les femmes qui trinquent le plus lorsque la société va mal, et que le combat pour la laïcité est indissociable de cette cause pour éviter toute régression (comme on a pu le voir avec les Verts/LFI grenoblois et leur tentative d'autoriser le burkini). 

"AUJOURD'HUI, LFI C'EST PATHÉTIQUE"

... a-t-elle lancé à propos de ceux qui seront ses adversaires. "Ils ne veulent pas lâcher cette circonscription comme si c'était leur pré carré. Ils vont chercher la planète entière pour essayer de la conserver, ces tripatouillages c’est l’inverse de ce en quoi je crois. On est pas candidat pour soi-même mais pour des habitants, pour l’intérêt d’un territoire". Deux conceptions de la vie politique s'opposent ici : servir un parti ou servir les citoyens.

APRÈS LES LÉGISLATIVES, LES MUNICIPALES

"J’appelle donc tous les démocrates et les républicains à se rassembler derrière ma candidature. Une candidature logique et efficace pour le territoire" a résumé Nathalie Béranger en conclusion. Nous relayons volontiers son appel, car ce combat contre la tambouille des Verts/LFI préfigure aussi le combat municipal à venir, face aux mêmes. Ne pas leur laisser l'hégémonie sur la circonscription achèverait de les placer en position de faiblesse pour Grenoble. 

Sous réserve de validation, les élections législatives pour la première circonscription de l'Isère auront lieu les 12 et 19 janvier. Pensez à vous inscrire sur les listes électorales d'ici là si ce n'est pas le cas.

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