NEYRPIC : PANIQUE DES ÉLUS QUI ONT CRÉÉ LA CATASTROPHE

Posted On 6 octobre 2024

Deux pages du "Dauphiné" (5/10/24) sur la catastrophe subie par le centre ville de Grenoble sans que le lecteur sache à la fin quels élus de quels partis ont bien pu permettre de créer un nouveau centre commercial Neyrpic pompe aspirante de la clientèle ? Car c'est bien sous une majorité LFI/Verts/PS/PC qu'il a été autorisé.

Bien au contraire le concert des lamentations de Christophe Ferrari, Alan Confesson, Barbara Schumann, qui prêterait à rire si le sujet n'était pas triste s'étale. De la part d 'élus ou de leurs groupes qui ont voté ou n'ont pas empêché.

« Toutes les difficultés que nous avions soupçonnées se concrétisent. L’avenir nous donne raison » (DL du 5/10/24) ose même Alan Confesson (LFI) alors que son groupe aurait pu l'empêcher en en faisant une question de majorité.

UN "PROTOCOLE" AVEC APSYS

Dans le "Dauphiné", pendant que les clients envahissent le centre commercial Neyrpic, ils montent sur leurs ergots, font les surpris. Exhibent un "protocole" par lequel Apsys, le promoteur et la société Neypric s’engageaient à "ne pas solliciter ni donner suite aux demandes des enseignes présentes dans le centre ville de Grenoble en vue de leur transfert au sein du projet".

ZARA : "CE N'EST PLUS POSSIBLE EN CENTRE VILLE"

Tous les juristes interrogés sur cette clause sont formels : elle ne vaut rien. D'ailleurs Apsys répond déjà pour ZARA qui a quitté le centre ville : "Pour ce magasin de prêt-à-porter, il s’agissait d’après le promoteur “de trouver une surface sur laquelle elle puisse exprimer l’ensemble de ses concepts (homme-femme-enfants), ce qui n’était plus possible dans le centre-ville”. (DL du 5/10/24). Fermez le ban.

ALAN CONFESSON ET BARBARA SCHUMANN FONT DES MOULINETS

Alan Confesson (LFI) "étudie la possibilité d'une réaction en justice" (!). C'est bien la seule chose qu'ils sachent faire, "étudier" et s'enliser dans les actions judiciaires pendant que la vie (la mort en l'occurrence) se poursuit. Idem pour Barbara Schumann de la majorité Ferrari après avoir été sortie de celle de Piolle : « On va veiller à ce que les engagements soient appliqués et respectés. » Tout le monde tremble.

ILS DEMANDERONT DES COMPTES À LA RÉUNION DE NOVEMBRE...

D'ailleurs "avant de passer à la vitesse supérieure" (!) la Métropole qui occupe un siège au comité d'avis des enseignes, destiné à annoncer les arrivées à Neyrpic, "demandera des comptes" à la réunion de...novembre. C'est dire.

ILS SONT OU INCOMPÉTENTS OU COMPLICES

Soit ils sont incompétents, soient complices. On penche pour la seconde hypothèse. Le "protocole" avec le promoteur avait pour objet de faire avaler la pilule. Sachant bien qu'il ne veut rien dire en droit par rapport aux principes fondamentaux de la liberté d'installation et de l'interdiction du refus de vente.

Les élus n'avaient seulement pas anticipé la rapidité des conséquences sur le commerce grenoblois car l'ouverture du centre commercial s'effectue après des années de restriction des déplacements, de matraquage et de la réduction du stationnement, de progression de l'insalubrité et de l'insécurité.

"NEYRPIC NE PEUT ENDOSSER LA RESPONSABILITÉ DES DIFFICULTÉS DU CENTRE..."

Le promoteur Apsys s'amuse à y faire allusion d'ailleurs en répondant “Neyrpic ne peut endosser la responsabilité de toutes les difficultés auxquelles le centre-ville de Grenoble est confronté. L’accessibilité et la sécurité restent des facteurs d’attractivité importants pour les enseignes”. (DL du 5/10/24)

LE DISCOURS OFFICIEL VOLE EN ÉCLAT

Tout le discours officiel explose avec cette fuite vers St Martin d'Hères. La fermeture de l'accès Grésivaudan à Agutte Sembat puis place Notre Dame, avaient déjà produit ses effets. C'est le premier atout de Neyrpic. Mais Alan Confesson, Barbara Schumann, les voix de leurs maitres, continuaient à pérorer, à créer un "office Métropolitain du Commerce" dont on mesure l'utilité et l'efficacité, à prétendre que la vacance commerciale à Grenoble est très faible. Si c'était vrai pourquoi s'affoler ? Les commerces partis seront immédiatement remplacés.

PLUS RIEN NE TIENT DEBOUT, SAUF LE PARTAGE DES POSTES

Plus rien ne tient debout avec cette paupérisation accélérée du centre de la Métropole. Qui entraine au passage la mort de la caserne de Bonne dont la création a donc été une faute de plus, comme Grand Place qui asphyxie le commerce de proximité de tout le sud de la ville. En permettant au centre commercial Neyrpic de naitre, la majorité de gauche/écolo-rouge a trahi ses engagements de réduire la consommation, les déplacements en voiture qui figuraient pourtant dans le contrat noué entre les Verts, LFI, le PC et le PS pour gouverner ensemble la Métropole et se partager les postes.

Ne demeure debout plus que le partage des postes, dernier lien qui lui permet de rester debout, même K.O.

ALAIN CARIGNON DEMANDE UN PLAN GLOBAL DE SAUVETAGE

Alain Carignon a proposé deux mesures immédiates: suspendre le doublement de la taxe sur les commerces vides si opportunément décidée le 27 septembre dernier ! Ce qui démontre un sens de la réalité et du timing hors du commun. Les élus font fuir les commerces et les taxent parce qu'ils sont vides. Alain Carignon et son groupe sont les seuls à avoir voté contre cette absurdité en demandant à la collectivité de créer les conditions d'un développement commercial.

LA SUSPENSION DU PROJET JEANNE D'ARC

Le Président du groupe propose également de suspendre le projet de l'avenue Jeanne d'Arc qui remettrait en cause l'existence de nombreux commerces et enverraient encore des clients à Neyrpic tout proche. Avant de demander un plan global d'attractivité du centre de la Métropole en danger.

LES GRENOBLOIS INVITÉS LE 18 OCTOBRE À 11 H

L'explosion de la bombe Neyrpic rebat toutes les cartes. Les discours officiels et les machins à réunion vides volent en éclat. Le groupe d'opposition organise d'ailleurs une déambulation commerciale le vendredi 18 octobre entre 11h et 12h30 dans les rues du centre-ville pour constater l’étendue des dégâts et demander des mesures.

Rendez-vous devant les locaux qui accueillaient Zara (avant le déménagement de l’enseigne à Neyrpic), à l’angle de la Place Victor Hugo et de la Rue Docteur Mazet.

LE SUCCÉS DE NEYRPIC EST SIMPLE

Rien de mieux que le réel, tel qu'il a été créé par les élus actuels. Un réel qui dément toutes les déclamations sans effets, un réel grave et triste, un réel qui doit être d'abord partagé pour dégager des solutions. 

Le succès de Neyrpic est simple : convivial, des allées propres et confortables, des patios, des arbres, de la sécurité, un accès facilité et un stationnement abondant et gratuit, une diversité commerciale mais pas que.  S'il n'est pas possible de tout reproduire, est-il impossible de s'en inspirer pour le centre ville?