L’INSUPPORTABLE POLITISATION DU 80ÈME ANNIVERSAIRE DE LA LIBÉRATION DE GRENOBLE

Posted On 25 août 2024

Eric Piolle s'entête et s'enferre. Dans un interminable discours ennuyeux lu d'un ton monocorde devant le monument aux morts, le Maire de Grenoble a instrumentalisé l'anniversaire du 80 ème anniversaire de la Libération à des fins politiciennes.

Dans la lignée du courrier de la honte qu'il avait adressé aux grenoblois dans lequel il amalgamait la politique municipale et la résistance ! Le réchauffement climatique et la sécurité alimentaire devenaient de même nature que la lutte contre l'occupant. Les élus Rouge/Verts devenant, eux, des sortes de héros, mais sans les risques de l'arrestation et de la torture...

BOURRAGE DE CRÂNE

Les élus d'extrême gauche mènent d'abord une guerre idéologique, les événements et commémorations sont utilisées pour bourrer le crâne. Pas du tout pour rendre hommage à ceux qui se sont battus, pas du tout pour rassembler autour de valeurs communes. Pointant « les partis  et certains médias qui nourrissent le terreau qui peut conduire au pire ». Toujours cet insupportable amalgame.

TOUTE POLITIQUE MIGRATOIRE EST D'EXTRÊME DROITE

Eve Moulinier (DL du 23/8/24) ne s'y est pas trompée en titrant sur le discours politicien d'Eric Piolle. Celui-ci amalgamant dans "l'essstrême droite" toutes les politiques migratoires pourtant conduites dans toutes les démocraties du monde, attribuant à elle seule "les actes antisémites" alors que l'extrême gauche porte une immense responsabilité dans leur recrudescence et piétinant en creux la laïcité puisque son respect devient un "danger létal dans les discriminations". Ce gloubi-boulga indigeste et écœurant pour camper bien au chaud la posture de résistant.

TOUS LES PARTIS FASCISTES ONT ÉTÉ FONDÉS PAR DES EX ÉLUS DE GAUCHE !

Et bien entendu, réécrivant l'histoire. Hitler venait de la gauche en fondant en 1920 le Parti National Socialiste Ouvrier Allemand, suivi en 1921 par un socialiste révolutionnaire, Mussolini qui fondera, lui,  le parti fasciste Italien.  En France les deux partis fascistes seront fondés par Marcel Déat, normalien, agrégé de philosophie, Député socialiste qui créera le "rassemblement National Populaire". Et l'autre par Jacques Doriot, ex Député-Maire de St Denis, ex N°2 du PCF. Avec le Parti Populaire Français (PPF), principal parti fasciste Français pendant la collaboration.

A. DEMORE (PCF) NE S'EST PAS GÊNÉE NON PLUS

Malgré ces éléments factuels, la consigne des élus à gauche a été de faire de la politique politicienne avec l'anniversaire de la  Libération. À Echirolles, malgré cette histoire, Amandine Demore (PCF) ne s'est pas gênée non plus : "avec la période qu’on a traversée ces derniers mois, ça fait écho. C’est important, le devoir de mémoire, parce qu’on voit que certaines choses ont été oubliées ces derniers temps et que les Français sont prêts à aller voter par exemple pour l’extrême droite, sans mesurer toutes les conséquences". 

LA RÉSISTANCE : DES FRANCAIS DE TOUTE OBÉDIENCE

Cette politisation vise à rayer d'un trait de plume la réalité de la résistance, vaste mouvement rassemblant des hommes de droite et de gauche, "ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n'y croyaient pas". Parmi les premiers ralliés à De Gaulle à Londres figure Henri d'Astier de la Vigerie, militant royaliste, et le futur Colonel Remy qui vient de l'Action Française, qui seront fait tous les deux Compagnons de la Libération.

E. CARROZ (Verts/LFI): LA RÉSISTANCE UTILISÉE POUR L'IDÉOLOGIE DIVERSITAIRE

Instrumentaliser la résistance pour en faire le vecteur d'une idéologie politique est un crime contre la mémoire. La municipalité s'y emploie par tous les moyens. Emmanuel Carroz, Adjoint au Maire ( Verts/LFI) s'évertue à faire passer son idéologie diversitaire à travers les commémorations : « Les héros de la libération n’étaient pas exclusivement des hommes blancs. Nous essayons de rendre honneur à tous et toutes avec les films comme avec les photos qui sont exposées au Jardin de Ville. » (DL du 23/8/24)

COMPARTIMENTER EST À L'OPPOSÉ DE L'ESPRIT DE LA RÉSISTANCE

La déconstruction s'effectue par tous les moyens : la valeur de l'épopée de la résistance tient au fait qu'elle rassemblait des hommes et des femmes, des riches et des pauvres, des noirs et des blancs, des prêtres et des athées. Autour de la défense de la patrie et de la liberté et des valeurs universalistes, niées aujourd'hui par l'extrême gauche.

La grande idée est de les confondre au contraire pour qu'ils soient tous, d'abord, des citoyens égaux qui se sont levés par instinct national. Leur genre ou leur couleur de peau sont secondaires. Les compartimenter, les diviser en catégories est à l'opposé de l'esprit de la résistance.

A. CARIGNON : "C'EST RABAISSER LA MÉMOIRE DE CES COMBATTANTS"

Dans le "Dauphiné" (25/8/24) Alain Carignon estime que « Éric Piolle a instrumentalisé ce temps de recueillement, et ce n’est pas bien (...) quand Éric Piolle fait un parallèle entre 1944 et l’époque actuelle, je trouve cela indécent. Le sacrifice des résistants était tellement grand que l’on ne peut pas le comparer avec ce que nous vivons. Mettre tout sur le même plan, c’est rabaisser la mémoire de ces combattants. Je pense vraiment qu’il aurait dû être plus rassembleur, moins politicien. Ce qu’il a fait, m’a vraiment choqué. »

LA MUNICIPALITÉ DEVRAIT SE CONCENTRER SUR LES GRENOBLOIS

Les dérives de cette municipalité deviennent de plus en plus insupportables. On comprend qu'elle met toute son énergie au service de ce travail en direction de la part du cerveau disponible des grenoblois afin de tenter de les formater à ses couleurs.

En ce sens elle fait preuve d'un systématisme et d'une attention de tous les instants qu'on aimerait beaucoup mieux voir concentrés sur les sujets de vie quotidienne des Grenoblois. Sont-ils si limités de ne pas pouvoir  au moins conduire les deux à la fois ?