« GRATUITÉ » DES TRANSPORTS : LES PIOLLISTES SE FONT (ENCORE) ALLUMER

Quelques semaines après le conseil municipal qui voyait l'examen du compte administratif 2023 et permettait de constater que l'énième promesse de gratuité des transports n'a pas été tenue, le Président du SMMAG Sylvain Laval prend la parole dans le Dauphiné pour étriller les Verts/LFI grenoblois.

COMPTE ADMINISTRATIF : UN CONDENSÉ DE PROMESSES NON TENUES

Outre le fait que le compte administratif de la ville avait révélé que la hausse d'impôt n'a servi à rien, il avait permis de constater l'écart abyssal entre les promesses des verts et leurs réalisations. En matière de mobilités notamment, sur 1,1 millions d'euros prévus, seulement... 95 000 euros ont été dépensés, pour l'école du vélo. 10x moins que prévus pour la politique de déplacements !

En 2014 la liste Piolle promettait déjà une gratuité ciblée. 10 ans après et alors que pendant 6 ans ils ont tout contrôlé (ville, métro, SMMAG), on en a pas vu la couleur.

LA "GRATUITÉ" CIBLÉE PASSE À LA TRAPPE

En mars 2023, au moment du vote du budget primitif, les piollistes annonçaient pourtant en grande pompe que le million servirait pour la gratuité. Rebelote en septembre, quand Eric Piolle réitérait dans une lettre distribuée aux grenoblois son engagement de "gratuité des transports début 2024 pour les personnes les moins aisées". Et déjà, le groupe d'opposition au conseil municipal et nous-même alertions quand au fait que c'était une promesse en l'air, comme on en a trop vu avec eux. Les faits nous donnent raison, une fois de plus.

LE REJET DE LA FAUTE SUR L'ÉPOUVANTAIL HABITUEL

Au conseil de juin, pour tenter de garder la face, le zélé adjoint aux finances Vincent Fristot a utilisé la carte habituelle des piollistes lorsqu'ils sont mis en difficultés : rejeter la faute sur les autres, et particulièrement sur le SMMAG qui s'avère être leur bouc-émissaire favori depuis que Yann Mongaburu en a perdu la présidence. Sa justification : "un délai de mise œuvre de la gratuité des mobilités plus lente à se mettre en place car le SMMAG n’a pas été forcément actif sur ce plan"... Hypocrisie quand tu nous tiens.

La gestion Piolle/Mongaburu du SMMAG a porté la dette à plus de 600 millions d'euros. Et l'institution a des dizaines de millions d'euros de retard sur le protocole de désendettement signé par les mêmes. Tout ça pour qu'il n'y ait pas un seul km de tram supplémentaire, et évidemment sans mettre en place la gratuité. Pas de quoi les empêcher de faire des promesses en l'air puis de fustiger le SMMAG actuel !

ALAIN CARIGNON : "DES RÉFLEXIONS SOLITAIRES"

Le président du groupe société civile Alain Carignon avait alors rappelé que l'entière responsabilité incombe à la majorité grenobloise, qui a décidé de cette promesse unilatéralement sans en discuter avec le SMMAG compétent : "vous prévoyiez 1,1 millions pour les mobilités et notamment la gratuité ciblée des transports. Au final, moins de 100 000 euros ont été dépensés : si vous aviez associé le SMMAG à vos réflexions solitaires, qui n’a jamais consenti à ce projet, peut-être aurait-on pu éviter ces fausses prévisions, mais vous êtes plus pressé de communiquer que de dialoguer". 

UNE ANNONCE QUI FAIT PSCHITT DÈS L'ORIGINE

Ils ne peuvent en effet pas dire qu'ils ne savaient pas. Dès l'émergence de la lubie de gratuité, Sylvain Laval avait mis en garde contre des "paroles en l'air", la compétence n'étant pas du ressort de la municipalité. Le média en ligne Place Gre'net avait d'ailleurs mené l'enquête suite au courrier de Piolle aux grenoblois, et révélé que la promesse n'était à ce stade que l'espoir d'un "de constituer un groupe de travail technique entre services"... En quelques semaines, c'en était donc fini de la mascarade.

S. LAVAL : "UNE POSTURE MÉDIATIQUE"

Alors que celle-ci a achevé de fait pschitt avec l'examen du compte administratif, Sylvain Laval en remet donc une couche et étrille sévèrement les rouges/verts. Dans le DL (20/07/24), il n'y va pas par quatre chemins : il explique qu'il n'y a eu aucune avancée sur ce dossier, et qu'il a simplement reçu des courriers de la municipalité pour affirmer sa position déjà connue. "C’est une posture médiatique" conclut-il. Et on ne peut que lui donner raison.

UNE PROPOSITION ABSURDE

Avec pédagogie, le président détaille l'absurdité de la position des Verts. Premier point : la ville n'est pas compétente en matière de transports, "c’est donc étonnant de lancer une initiative sans se soucier de savoir si elle peut être suivie d’effets". Et deuxième point : une gratuité partielle pour la seule ville de Grenoble alors que le SMMAG couvre 95 communes entrainerait "une exception qui créerait une distorsion entre les usagers". Le principe d'égalité serait rompu alors que toutes les autres communes payeraient pendant que la ville-centre uniquement bénéficierait d'un service amélioré. Mais qu'importe : pour le système Piolle, la comm' s'avère être la seule chose qui compte.

LE SMMAG PLUS SOCIAL QU'À L'ÉPOQUE DE PIOLLE/MONGABURU

Au passage, Sylvain Laval étrille son prédécesseur en soulignant que le SMMAG n'a jamais autant fait pour les plus précaires qu'actuellement : "nous avons conforté la tarification la plus faible à 2,50 € mensuels et élargi son périmètre jusqu’au seuil de pauvreté, ce qui n’était pas le cas quand M. Mongaburu présidait le SMMAG". Les donneurs de leçons en prennent sévèrement pour leur grade. Décidément, quel piètre bilan que celui de Mongaburu et de ses amis Verts/LFI qui n'auront rien légué si ce n'est une dette abyssale.

LA "GRATUITÉ" EST UN LEURRE

Il convient au passage que la "gratuité" n'existe pas puisqu'il faudra toujours quelqu'un pour payer. Pour Grenoble, elle coûterait 70 millions d'euros par an. Une somme impossible à sortir alors que Piolle/Mongaburu ont laissé 600 millions de dette au SMMAG, que la métro compte elle 800 millions de dette, et qu'elle doit en plus trouver 100 millions d'économies pour boucler son budget. Donc si ce n'est pas l'usager qui paye son ticket, il faudrait donc augmenter les impôts de manière très conséquente pour trouver ces 70 millions : et ça, les défenseurs de la "gratuité" n'en parlent jamais.

Extrait du Plan de Déplacements de Piolle/Mongaburu voté en 2019 : le document prévoit que la participation des usagers (achat de tickets et abonnements) couvrirait 31% des coûts d'exploitation du réseau en 2030. Eux même savent donc que la gratuité n'est pas possible à Grenoble !

LA DÉMAGOGIE POUR LES GOGOS

La mauvaise blague commence donc à être sérieusement redondante tant elle a été répétée. Dès qu'ils le peuvent, les Verts remettent sur la table une promesse vieille de 10 ans. À chaque fois elle est un peu plus battue en brèche apparaissant comme de plus en plus irréalisable vu l'état des finances du SMMAG et des collectivités ville/métro. Mais tant pis : ils savent qu'ils trouveront toujours quelques gogos mal informés pour gober leur démagogie, et il y a fort à parier qu'à l'approche des municipales, celle-ci va encore redoubler. D'où l'importance du travail de démystification des entourloupes rouges/vertes que nous tâchons de proposer chaque jour.

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