POLLUTION DE L’EAU : BLOCAGE VILLE/MÉTROPOLE
"Quand le sujet est revenu sur la table du conseil municipal, la majorité a repoussé ce transfert en y mettant son veto en tant que ville centre" résume Jean-Benoit Vigny (DL du 24/6/24).
La nappe phréatique de Grenoble étant l'une des plus polluées de France, Christophe Ferrari, le Président (PS repenti) de la Métropole proposait que la compétence "eau" devienne métropolitaine compte tenu du fait que la nappe ne concerne évidemment pas une seule commune.
Pour ce changement de statut il faut l'avis de la ville centre : Eric Piolle a répondu un "niet" catégorique lundi dernier au Conseil Municipal suivi par sa majorité de godillots aux ordres. Selon la loi ce "niet" interdira la Métropole de s'emparer du dossier.
VOULOIR TRAITER LA POLLUTION : UN COUP DE FORCE
C'est une élue Rouge/Verts qu'on n'avait jamais entendu au Conseil Municipal, Katia Bacher, qui a été chargée de lire les éléments de langage habituels : « comme à son habitude, la présidence de la Métropole préfère le coup de force à la coopération malgré le choix politique de la majorité de ne plus transférer de compétences sur ce mandat ».
Vouloir traiter de la pollution de la nappe phréatique devient "un coup de force" (!) de Christophe Ferrari qui déroge au "choix politique de ne plus transférer de compétence". On retrouve ici les mamelles de la gestion Piollesque : la mauvaise foi abyssale et l'incapacité à toute adaptation au réel.
LA VICE PRÉSIDENTE DE L'EAU OPPOSÉE AU PRÉSIDENT SUR L'EAU !
Pourtant ça cafouille dur sur ce sujet essentiel de santé publique. Anne-Sophie Olmos, une dure de la secte, est Vice-Présidente de la Métropole chargée de l'eau. Elle est en conflit ouvert et public avec son Président Christophe Ferrari. Des dizaines de pages d'échanges d'amabilité entre eux. Elle est en désaccord complet sur la gestion du dossier de la pollution avec son Président, mais demeure à son poste, les indemnités y afférent ne devant pas être négligeables dans sa décision.
PIOLLE/OLMOS ONT LAISSÉ LES GRENOBLOIS DANS L'IGNORANCE
Ni elle, ni Eric Piolle n'ont rendu public le rapport de l'Agence Régionale de Santé (ARS) qu'ils avaient reçu le 30 juillet 2021 qui faisait état de la pollution de la nappe après le forage effectué sous la piscine Jean Bron. Un rapport rappelant aussi le forage effectué parc Jean Verlhac en mars 2020 aboutissant aux mêmes conclusions. Comment ont-ils laissé les enfants de Villeneuve continuer à se baigner dans une eau polluée sans prendre des mesures pour fournir une eau saine ?
PIOLLE A PANIQUÉ SUR LE "DÉFAUT D'INFORMATION"
Alors que le Conseil Métropolitain délibérait le 31 mai sur l'aménagement du parc Jean Verlhac et le futur lac baignable, Eric Piolle adressait le jour même en catastrophe à Christophe Ferrari le rapport de l'ARS de juillet 21. Le Maire de Grenoble a probablement paniqué car les Conseillers Métropolitains pouvaient attaquer la délibération pour "défaut d'information".
LA DÉLIBÉRATION PEUT ÊTRE ATTAQUÉE PAR L'OPPOSITION
Un "défaut d'information" patent dans la consultation réglementaire des habitants puisqu'au moment où on leur demandait leur avis sur "le lac baignable" la municipalité leur cachait les rapports de l'ARS sur la pollution de l'eau. Ce qui a incité Alain Carignon a demander à son conseil d'attaquer la délibération qui validait cette consultation biaisée. Annulée ce serait le moyen d'obtenir ce "moratoire" demandé par les habitants afin d'amender le projet.
PIOLLE S'EST MIS PERSONNELLEMENT TARDIVEMENT À L'ABRI
Le cafouillage est complet. Deux ans après avoir reçu le rapport sur la pollution de juillet 2021, trois ans après avoir reçu celui de mars 2020 prélevé parc Jean Verlhac, Eric Piolle est... passé à l'action. Il a déposé plainte. Il s'est donc mis personnellement à l'abri à partir de cette date. Seul objet de cette plainte. Que l'eau demeure polluée, que les enfants se baignent dedans, que les employés municipaux l'utilisent, que les particuliers arrosent leur jardin avec n'a pas d'importance. L'essentiel c'est Lui. Sauf qu'on peut lui demander des comptes sur sa responsabilité avant la plainte et son immobilisme après.
IL SUFFIRAIT QU'UN SEUL ENFANT DE VILLENEUVE AIT ÉTÉ MALADE...
Comme avec les autres affaires qui éclatent sur la dénonciation d'un collaborateur, il suffirait qu'un seul enfant de Villeneuve ait été malade du fait de la pollution du bassin pour qu'il vive une nouvelle déflagration judiciaire. D'autant qu'Eric Piolle et Anne-Sophie Olmos tiennent des propos contradictoires. Une fois "la pollution est connue depuis 40 ans " (!), une autre fois "j'ai déposé plainte dès que j'ai été informé". Une fois (Chloé Pantel) "les pollutions disparaissent par simple évaporation" et pour le lac baignable ils assurent "mettre en place d’un bassin de décantation de l’eau de la nappe pour la rendre «propre» et baignable". Ce qui prouve qu'elle ne l'est pas.
C. FERRARI : "MÊME TRAITÉE CETTE EAU NE PEUT PAS ÊTRE UTILISÉE"
Mais selon Christophe Ferrari « même traitée cette eau ne peut pas être utilisée » (DL du 25/6/24). Il faudra choisir. Mais comment le citoyen pourrait-il s'y retrouver dans cette grave cacophonie qui concerne un enjeu majeur de santé publique. Jusque-là Christophe Ferrari a refusé la commission spéciale d'enquête que lui réclame Alain Carignon pour faire la lumière sur le sujet.
E. PIOLLE ET A-S OLMOS : "PRENONS LE TEMPS..."
"Prendre une compétence qui nous rende responsables de ce qui ne nous appartient pas. Je demande alors si nous pouvons prendre le temps" avait clamé au Conseil Métropolitain Anne-Sophie OImos, l'élue grenobloise (Verts) Vice-Présidente de la Métropole. Au Conseil Municipal de lundi Eric Piolle a fait de même : « Ce n’est pas un non définitif, nous ne sommes pas contre le changement de statuts (....) Prenons le temps et remettons la charrue derrière les bœufs ».
Rien ne presse. L'eau de la nappe est gravement polluée. Des populations l'utilisent. Ne sont informées de rien. Imagine-t-on la pression populaire et médiatique si un Maire de droite était dans cette situation et demandait du temps ?
LEUR GESTION FERA PEUT ÊTRE DES VICTIMES DANS LA SANTÉ
Eric Piolle s'est protégé juridiquement très tardivement par sa plainte et sa responsabilité demeure engagée pour le présent en matière d'information des citoyens. La blocage ville/Métropole sur un sujet de cette sensibilité dépasse tout entendement et démontre que l'attelage actuel ressemble à un bateau ivre. Pour la première fois leur gestion fera peut être des victimes aussi dans le secteur de la santé. À cause d'une eau polluée. Avec les affaires, il ne leur manquait que ça.
Pourquoi vouloir empêcher la Métro de prendre la compétence sur les eaux souterraines ? Seulement parce que tout est bon pour être contre Christophe Ferrari ou parce qu’ils ont quelque chose à cacher à ce sujet ?
Ce blocage dans la situation de pollution que l’on a découvert pose vraiment question !!!
La situation exige sans délai de faire cartographier la pollution par des sondages et analyses en de nombreux points de l’agglo et à différentes profondeurs. C’est un préalable impératif avant de décider des mesures à prendre.
En ne faisant RIEN, notre Melon d’Or fait preuve d’une grave IRRESPONSABILITE alors que la loi oblige tout Maire à se préoccuper de la santé publique (et de la sécurité aussi). Un scandale sanitaire !
Et les présidents de la Métro, du Département, de l’ARS, ainsi que le Préfet ne réagissent même pas pour interpeller et rappeler ses obligations à notre écolo de pacotille alors qu’il risque jusqu’à 30 ans de prison pour empoisonnement.
Rappel :
Tout maire doit prendre des mesures proportionnées au risque ou à la menace qu’il vise.
Cette mission de police administrative, le maire ne l’exerce pas uniquement pour faire cesser un trouble (faire face à une menace), il l’exerce aussi pour protéger sa population contre des risques de toute nature.
« Il est minuit moins cinq… »
« Il sera bientôt trop tard.. »
Sur tant de sujets, liés au réchauffement climatique ou à la sauvegarde de la Planète, nos élus rouge-verts sont prompts à sur-réagir.
À croire que Grenoble se situe dans une galaxie lointaine, ou se retrouve piégée dans une faille spatio-temporelle…
Car ici, même la question de L’EAU (!!!) s’évacue en douce.
« Il est urgent de prendre tout notre temps » (pour chercher un parapluie ?) semble être le timing fixé par nos écologistes si responsables.
Exaltés à poursuivre la Vélorution Verte en écrasant les pédales, ils évitent la flaque d’eau stagnante (croupie ?) qui pourrait rendre leur parcours politique glissant.
En attendant, les petits Grenoblois pourront aller barboter dans la Seine garantie propre dès l’ouverture des JO. Cela fera de la compagnie à Mme Hidalgo.