IMMOBILIER À GRENOBLE : LA CHUTE LIBRE
Nouveau coup dur pour le marché immobilier grenoblois. Les transactions subissent une chute vertigineuse.
-20% DE TRANSACTIONS
Le « Nouvel Obs » s’est penché sur l’évolution du marché à Grenoble, interrogeant des acteurs du secteur, et le constat est sans appel. En un an, les transactions sont en recul de 20% selon les chiffres des notaires. Et cette chute des transactions entraine mécaniquement avec elle une chute de la valeur des biens.
JUSQU’ICI, UNE TENDANCE EN TROMPE L’ŒIL
Le marché immobilier, comme au niveau national, était sur une tendance haussière. Seule spécificité : il a mis plus longtemps à se retourner. Mais cette relative résistance est en trompe-l’œil puisque la valeur des biens à Grenoble avait déjà décroché de la moyenne des villes comparables avec qui elle rivalisait il y a des années (Lyon, Bordeaux, Strasbourg) pour se rapprocher de Saint-Etienne, Clermont-Ferrand..
SOUS LA BARRE DES 3000 € / M2
Avec une baisse de 3,7% cette année, les prix passent donc sous la barre des… 3000 euros par mètre carré en moyenne. Dans les quartiers sud, c’est pire : sous les 2600 €. Aucun secteur n’est épargné : « tout a baissé, même les quartiers cotés et les maisons » explique le président de la chambre des notaires de l'Isère Stanislas Dufresne à l’Obs.
LE CONTEXTE LOCAL « PAS FAVORABLE »
L'hebdomadaire rappelle que le contexte local est pour quelque chose dans ce ralentissement brutal, avec la hausse de taxe foncière de 33% votée l'an dernier, qui pèse lourd sur le propriétaires et qui dissuade d'acheter. « Une note de 3 000 euros, c'est une grosse somme pour un ménage modeste » résume le responsable de agence immobilière LaForêt, Nicolas Vallier. Valeur des biens faibles et acquisition pénalisée par la taxe foncière : la double peine.
LES PROPRIÉTAIRES MATRAQUÉS
Outre l'impôt le plus élevé des grandes villes, les propriétaires se voient imposer toutes les contraintes possibles par une municipalité qui les prend pour ses vaches à lait puisqu'ils sont moins de 37% à Grenoble (et beaucoup ne savent pas qu'ils peuvent y voter...). Expérience d'encadrement des loyers, annonces sur les réquisitions de logements, "permis de louer"... Autant de nouvelles dissuasions pour les acheteurs.
VIGNY-MUSSET : 1000 EUROS LE M2 !
L'Obs relève le cas d'une vente de studio à Vigny-Musset pour... 1000 euros le m2 ! Un bon exemple de ce à quoi sont promis les pauvres acheteurs qui s'endettent pour acheter dans les "'éco-quartiers" : Flaubert, la Presqu'île suivront la même trajectoire car ils reproduisent les mêmes problèmes (densification exagérée au détriment de la qualité de vie, paupérisation avec un taux très élevé de logements sociaux...) qui tuent toute attractivité.
MALHERBE : 800 EUROS LE M2 !
À Malherbe, le Dauphiné Libéré du 7 avril dernier interrogeait une habitante qui a quitté le quartier en revendant son appartement à un prix dérisoire (de l'ordre de 800 euros le m2 !) : « le quartier a commencé à se dégrader en 2012-2013. Jusqu’ici, ça allait très bien, il y avait de la mixité, on pouvait profiter des espaces dehors. Et puis, les chiens, les motos, les scooters, le bruit et les bagarres ont rendu tout ça impossible. On a préféré partir. On avait un 56 m2, on a mis cinq ans à le vendre. Pour 45 000 € ».
AUCUN SECTEUR N'EST ÉPARGNÉ
Même les quartiers les plus attractifs de la ville subissent ce déclin. Pour Championnet, l'Île Verte et le secteur Préfecture, Nicolas Vallier relève des ventes qui prennent de l'ordre d'1/3 plus de temps désormais. La directrice de l'agence Stéphane Plaza, Pascaline Genelot, confirme qu'il n'est plus question pour les clients de dépasser leur budget et que les propriétaires acceptent désormais de discuter les prix.
LE MARCHE PRIS DANS UN ÉTAU
D'un côté, les contraintes énormes qui pèsent sur les propriétaires grenoblois et constituent de gros freins à l'achat (sans rien résoudre puisqu'on compte 17% de logements vacants, 18000 demandeurs de logements dans la métropole...). De l'autre, la perte d'attractivité de la ville due à l'insécurité, les incivilités, la malpropreté, la réduction du nombre d'espaces verts, la paupérisation générale, la bétonisation... Outre la tendance nationale (hausse des taux d'intérêt et inflation), le marché grenoblois est donc pris en étau entre deux problématiques locales fruit de la politique municipale qui achèvent de le torpiller.
LE DÉCLIN N’EST PAS PRÊT DE S’ENRAYER
"Loin de s'arrêter, ce recul va se poursuivre en 2024" conclut l'article de l'Obs. Le déclin grenoblois ne s'enrayera en effet qu'en changeant radicalement de paradigme, ce que propose le groupe d'opposition d'Alain Carignon : rééquilibrage des quartiers à dominante HLM par la promotion de l'accession à la propriété, organisation d'une mixité d'usage avec l'installation de bureaux de la collectivité, révision des attributions de logements avec des critères de tranquillité publique et expulsion des dealers condamnés, fin de la bétonisation pour plutôt valoriser le foncier vide existant...
Rappelons tout de même l’histoire de vigny musset.
Quartier tout NEUF construit du début des années 2000, sur presque 10 ans.
Les dernières résidences ont été construites vers 2009-2010.
C’est un quartier qui a à peine 20 ans.
Il y a là-bas 27-28% de HLM.
Le DL avait déjà à l’époque relayé le mécontentement de certains habitants qui voyaient le hall de leur immeuble tout neuf squatté par des personnes étrangères à la résidence.
Les acquéreurs ont acheté au prix fort, en croyant les promesses des promoteurs, « résidence de standing », et voilà le résultat.
Sur le haut meylan a été construite une résidence privée avec environ 30% de HLM.
Prix moyen acheté par l’acquéreur privé aux alentours de 5000 euros le m². Il y a déjà eu une vente, vente à environ 3500 euros le m².
La résidence a plus ou moins 2 ans d’existence.
Qu’ils continuent à faire les mêmes âneries aux 4 coins de l’agglomération et s’étonneront après de la hausse des annulations de réservations dans les programmes neufs.
Tout le marché de l’immobilier en France est touché par l’inflation, la hausse des taux d’intérêts, le taux d’usure, les contraintes dpe
qui touchent beaucoup les biens prévus à la location, ce qui fait annuler 1 vente sur 2 partout sur le territoire.
Le marché Grenoblois suit donc là-même tendance, (des villes restent clairement plus attractives que Grenoble comme d’habitude) avec de grands écarts selon les biens et leur localisation, avec des quartiers en difficultés qui tirent le prix moyen globale Grenoblois vers le bas.
Par exemple, le grand centre ville se maintient, avec l’hausmanien et le début 19ème, même si imparfaits pour le dpe, le charme et les volumes de ces appartements ont toujours la côte.
Quant aux maisons, leurs prix ont déraisonnablement augmentés suite à la crise covid, il est logique que ce marché soit baissier.
Une bonne nouvelle, les taux d’intérêts baissent.
sauf que le prix du M2 moyen à Grenoble est moitié moindre qu’à Lyon par exemple… Il y a 25 ans il était supérieur, c’est dire la paupérisation de la ville et la spoliation des propriétaires
On fait dire ce qu’on veut aux chiffres.
-20% de Transactions et les propriétaires mettent du temps à vendre leur bien ?
Et bien non, ça n’est pas dû à la faible attractivité (ça recrute à tout de bras à Grenoble), mais surtout parce que les taux d’emprunts sont hauts, et que les gens ne veulent pas acheter à des taux délirants.
Et ce, à Grenoble comme PARTOUT en France !
sauf que le prix du M2 moyen à Grenoble est moitié moindre qu’à Lyon par exemple… Il y a 25 ans il était supérieur, c’est dire la paupérisation de la ville et la spoliation des propriétaires
SE FIXER A GRENOBLE ?
Même en étant recruté à « tour de bras » dans un écosystème attractif, (comme écrit Robert), la question tourmente l’esprit…
Se fixer à Gre semble relever du choix de vie à haut risque.
Auquel beaucoup renoncent, malgré un bon salaire, et des prix au m2 dignes de Clermont ou Sainté !
D’ailleurs, quelle éminence grise, rouge et verte, sévissant en Mairie pour agir sur notre Bien, ose encore habiter Grenoble ?
Qui ? Quasi personne.
Pourquoi ? S’échapper. Faire gaffe…
Grenoble est hors de prix ?
Non. Bon marché.
Ou hors-contrôle ?
Oui, progressivement.
Même les Piollistes admettent que ça tourne mal trop souvent (Île Verte incluse).
Pas de quoi se sédentariser…
Un petit tour ici et puis s’en va…
On ne s’enracine plus à Grenoble.
On décroche.
La Lune ?
Certains ici l’imaginent, de tag en manif… quand d’autres rêvent de foutre le camp de cette Base Arrière du Totalitarisme à la Cool.