FRAIS D’AVOCATS D’ÉRIC PIOLLE : LE CONTRIBUABLE PAIE LA FACTURE

Eric Piolle avait placé en fin de Conseil Municipal, vers 23 heures (!), sa nouvelle demande de "protection fonctionnelle", douce appellation administrative lui permettant de faire prendre en charge ses frais d'avocats dans la procédure qu'il avait intentée en 2022 contre Pascal Clérotte, l'animateur du GAM (Groupe d'Analyse Métropolitain). 

Celui-ci avait signalé les dossiers litigieux du rachat du siège du Crédit Agricole et de la fête des tuiles en démontant le système Piolle permettant des arrangements entre amis comme le montrera sa condamnation définitive pour favoritisme dans la seconde affaire .

E. PIOLLE ATTAQUE P. CLÉROTTE POUR LE FAIRE TAIRE

Comme à son habitude, dans le cadre du calme et de la bienveillance que chacun lui connait, Eric Piolle avait entamé une procédure en diffamation au civil afin de faire taire et payer son impudence à Pascal Clérotte. Frapper au porte-monnaie est sa méthode comme on le voit avec le secteur associatif. Cela calme les ardeurs revendicatives...

SIX AUDIENCES POUR SE FAIRE DÉBOUTER !

Eric Piolle réclamait "le retrait de certains passages des publications en question ainsi que 3 000 euros d’indemnité provisionnelle. (...). De renvoi en renvoi – tous (sauf un) du fait de la défense d’Eric Piolle – et après six audiences (alourdissant les honoraires de l’avocat sans parler d’embouteiller les prétoires), le tribunal a débouté le maire de Grenoble, le condamnant aux dépens. C’est à dire à payer l’ensemble des frais de procédure et de justice, y compris ceux de Pascal Clérotte" rappelle "L'Eclaireur Rhône-Alpes" dans sa dernière livraison.

SEUL LE GROUPE D'OPPOSITION DÉNONCE CES ABUS

Au Conseil Municipal, comme d'habitude aussi, seul le groupe d'opposition est monté au créneau. D'abord par la voix de Dominique Spini : "comment pouvez-vous expliquer que le Maire demande deux ans après la prise en charge d'une procédure dont il a été débouté ?". Charah Bentaleb, nouvelle élue, était, elle, scandalisée : "quand j'entends ça je me demande si vous pensez aux grenoblois avec votre taxe foncière qui a explosé".

Alain Carignon de son côté dénonçait ces procédures du Maire "contre des journalistes, des intervenants publics qui intimident, qui menacent aux frais du contribuable. Les victimes doivent se défendre à leur frais , sortir de l'argent pendant que le Maire le fait aux frais du contribuable".

Chérif Boutafa, auquel la majorité avait refusé la protection fonctionnelle, a eu beau jeu de parler du bon plaisir d'Eric Piolle. 

V. FRISTOT ACCUSE ENCORE P. CLÉROTTE  "DE PROPOS À CARACTÈRE DIFFAMATOIRE"

L'inamovible apparatchik Vincent Fristot, adjoint (Verts/ADES) à tout, était chargé d'endormir en refusant de répondre à quoi que ce soit : le coût des procédures, de confirmer que Piolle avait été débouté. Sur un ton de bureaucrate stalinien il affirmait toujours au Conseil Municipal que Pascal Clérotte avait été légitimement attaqué par le Maire "s'agissant de propos à caractère diffamatoire prononcés contre lui"(!).

LE GROUPE PS EN ROUE DE SECOURS D'E. PIOLLE

Ainsi la majorité municipale Rouge/Verts se juge au dessus des lois et de la justice. Pour elle, malgré la décision du tribunal, il s'agit bien de propos "à caractère diffamatoire". À noter que le groupe PS a trouvé une autre occasion de jouer la roue de secours de cette dépense inconsidérée et injustifiée. Cécile Cénatiempo, la présidente du groupe, répliquait depuis son siège à Dominique Spini que la protection  fonctionnelle du Maire était "de droit". Mais alors pourquoi donc est-elle soumise au Conseil Municipal ? Parce qu'il doit en décider souverainement. Eric Piolle ne peut pas attaquer les grenoblois qu'il choisit, aux frais des contribuables. Le Conseil Municipal devrait être là pour empêcher ses dérives personnelles dont il a fait aussi bénéficier Raymond Avrillier ! Malheureusement ce qui reste de la majorité, aidé des élus PS (Hassen Bouzeghoub, Romain Gentil, Lionel Piccolet) en a décidé autrement.

V. FRISTOT : "PAS DE DÉLAIS" POUR E. PIOLLE

Malgré les propos de Vincent Fristot selon lesquels le Maire pouvait appeler le paiement de ses factures d'avocat quand il voulait - "il n'y a pas de délais" a t-il affirmé - même deux ans après une procédure qu'il avait engagé, le groupe d'opposition est en train de questionner juridiquement cette affirmation. Il pourrait, 10 ans après une procédure engagée seul, demander son remboursement ?

"JE TROUVE ÇA SCANDALEUX"

"Quand j'entends tout ça, je trouve ça scandaleux" a spontanément réagi Charah Bentaleb, nouvelle Conseillère Municipale du groupe d'opposition. Architecte, membre de la société civile grenobloise, elle découvrait à la fois le fonctionnement du Conseil Municipal et l'utilisation de l'argent public. Dans une ville ruinée où les grenoblois sont en attente de tant d'interventions dans leur espace public dégradé, son cri du coeur a scotché une assemblée devenue soudainement silencieuse. Il était représentatif de ce que ressentent les grenoblois face à cette gabegie. 

L'INSTITUTION AU SERVICE D'UN HOMME

La majorité servile et soumise et ses alliés n'auront servi ni les contribuables, ni la vie publique en cédant aux caprices d'Eric Piolle. Cette étape supplémentaire dans la mise à disposition du carnet de chèques de  l'institution au service d'un homme fera date. Rien ne la justifiait.

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