SACCAGE DU « SECOURS POPULAIRE » : POURQUOI TANT DE SAUVAGERIE ?
On apprend discrètement, dans le corps de l'article, que l'auteur du casse catastrophique qui a mis à sac les locaux du Secours Populaire est un Roumain de 28 ans (DL du 10/2/24). Évidemment pas seul. En décembre dernier, le pillage de l'entrepôt de 800 M2, après avoir arraché le système électrique, mis le système d’alarme hors d’état de fonctionner et coupé câbles électriques et tuyaux d’eau, avait ému la France entière.
Le saccage avait été systématique, volant des kilomètres de câbles électriques et de tuyaux d’eau ainsi que les roues, ailes, portes et phares des deux fourgons quasi-neufs de l’association. Ils ont saccagé une grande partie du stock de nourriture à destination des plus démunis. Un préjudice de 300 à 400 000 € ! "Nos palettes de dons à destination des familles accompagnées par notre association ont été pillées", s'était indigné Nabil Chetouf, secrétaire général du Secours Populaire en Isère.
N. CHETOUF : "À TRAVERS MOI, C'EST À UN MOUVEMENT DE SOLIDARITÉ QU'ON S'ATTAQUE"
Avant l'arrestation de cet individu roumain, les hypothèses allaient bon train et dans la culture politique et médiatique ambiante on orientait les réflexions dans un sens correspondant à la doxa locale. Benoit Bouy rapportait largement dans le DL (8/1/24) les menaces dont était victime Nabil Chetouf, le secrétaire général de la fédération iséroise de l’association, cible de messages et d’appels téléphoniques dont l’origine malveillante ne faisait pour lui aucun doute.
« À travers moi, c’est à un mouvement de solidarité qu’on s’attaque. Un mouvement qui s’appelle le Secours populaire » déclarait-il.
UNE AIDE IMMÉDIATE DES COLLECTIVITÉS DE DROITE
Déjà à propos du saccage, le secrétaire général avait questionné : « quelle est la finalité ? Voler, c’est une chose, mais là, c’est de la destruction ». Tandis qu'Ali Karakiprik, très proche des Rouge/Verts qui a organisé une opération de promotion de Piolle, a vécu cela comme « une attaque directe envers l’association ». Qui pouvait donc bien s'attaquer à un mouvement de solidarité de ce type ? Suivez mon regard. C'était gros.
Peu importe au passage que l'aide immédiate et concrète soit venue de Laurent Wauquiez, le Président de la Région, et de Jean-Pierre Barbier, le Président du département. Depuis l'arrestation, les commentaires ont cessé.
POURQUOI DES POPULATIONS DÉTRUISENT CE QUI EST FAIT POUR ELLES ?
Car il est possible de "stigmatiser", mais à la carte. Pourtant la question de savoir pourquoi des populations qui en sont bénéficiaires détruisent si souvent les moyens de solidarité ou de promotion mis à leur disposition est légitime.
Dans le seul quartier de Villeneuve, le collège ultra moderne, un gymnase, un théâtre, la maison de l'enfance ont brûlé privant pendant des années la population d'équipement sportif et d'accès à la culture. Mais il y a aussi un club de foot, le site entrepreneurial et d'insertion de la Pousada à Mistral. Dans le cas du "Secours Populaire", comment une population pour laquelle les collectivités effectuent tant d'efforts, s'en prend-elle aux actions de solidarité à l'égard des plus démunis ?
AU RONDEAU : DES LOGEMENTS ET ÉQUIPEMENTS POUR LES ROMS
Rappelons qu'au Rondeau, pour 300 000 € environ, des chalets accueillent des roms, avec tout l'accompagnement social, démontrant une entraide et une ouverture financées par le contribuable. C'est pourtant de ces chalets que des adolescents sont partis pour perpétrer des agressions violentes d'étudiants sur le campus, roués de coups pour voler leur portable, victimes de traumatisme crâniens.
Comment tolérer qu'aucune obligation ne soit imposée par la puissance publique à ces populations - qui sont parfois victimes elles-mêmes de cette absence - pour lier l'accueil et l'aide à un devoir d'exemplarité en retour ?
UNE HAINE DU PAYS D'ACCUEIL
Chez certains cette violence exprime une haine du pays d'accueil. S'attaquer à ses structures sociales est une manière de l'exprimer sans concession : il n'y a rien à garder de la France. Pour d'autres c'est l'absence de toute règle de vie commune, l'impression de vivre dans une jungle, de prolonger la vie de son pays d'origine. On peut cambrioler Episol, une épicerie solidaire quartier de la Capuche, car le mot "solidarité " ne dit rien, alors qu'on n'en est soi-même bénéficiaire. La Nation qui l'organise est absente.
MALHERBE : UNE DÉGRADATION INFERNALE
Ou bien on peut être logé par cette même solidarité dans des HLM place Charles Dullin à Malherbe, un quartier autrefois prisé, et saccager le parc public en roulant avec de grosses cylindrées, en poursuivant les mêmes trafics, en ghettoïsant le quartier, car on ne doit rien à personne, aucun devoir à la collectivité locale ou nationale qui vous héberge.
Cette délinquance est arrogante, s'affiche, s'installe, prend le pouvoir, ne rencontre aucune borne, rien en face car, peu ou prou, elle est abritée par le bouclier de "l'immigration" ancienne ou récente qui interdit toute analyse lucide.
LA VIOLENCE AUSSI FORTE DE L'EXTRÊME GAUCHE...
À Grenoble, à cette délinquance logée par la municipalité, s'ajoute la violence de l'extrême-gauche elle aussi logée par la même municipalité. La liste des incendies criminels revendiqués par elle est sidérante : l'église St-Jacques à la Capuche qui ne sera jamais reconstruite, France Bleu Isère, le Centre culturel et scientifique, la salle du Conseil Municipal (1,4 millions d'euros pour la reconstruire), deux gendarmeries, le pont de Brignoud pour s'attaquer à ST Micro...
... QUI S'ATTAQUE À TOUS LES SYMBOLES DE LA DÉMOCRATIE
Des symboles très forts de la démocratie, de l'information, de la culture, de l'industrie, de la chrétienté ont été spectaculairement détruits par une manière d'attentats sur notre territoire. Les bases de la Nation. Détruire un collège, une théâtre pour les uns, la salle du Conseil Municipal et France Bleu Isère pour les autres est bien récuser les fondamentaux de notre démocratie.
E. PIOLLE APPELLE "À SORTIR DU CADRE LÉGAL..."
La majorité Rouge/Verts au pouvoir à Grenoble se tait et sert même de vitrine légale à ces exactions en ne les condamnant pas ou les encourageant, Eric Piolle justifiant encore lundi dernier au Conseil Municipal de "sortir du cadre légal". Suffisamment large pour tout permettre. Condamnant d'autant plus "l'autoritarisme du pouvoir" qu'il ne s'exerce aucunement pour stopper ces exactions.
SECOURS POPULAIRE : LE SEUIL DE L'INACCEPTABLE
Le dramatique saccage du "Secours Populaire", d'une sauvagerie sans limite, ne cherchant à aucun instant à préserver les denrées alimentaires destinées aux plus démunis, ne fera pas changer d'analyse ceux qui récusent le réel par idéologie. Mais ce nouvel acte franchit un seuil de l'inacceptable pour notre territoire. Non, décidément, il ne peut pas accueillir dignement toute la misère du monde.
STOPPER UNE SPIRALE INFERNALE
Il faut remplacer les sermons d'une gauche extrême coupée du réel par une éthique de responsabilité afin de préserver un sens et une vie en commun. Les équipements, les structures sociales sont atteints par une conjonction détonante d'une délinquance hors norme avec une extrême gauche qui a les mêmes cibles.
Il va devenir de plus en plus évident de partager les solutions portées par le groupe des élus d'opposition pour stopper cette spirale infernale.
L’individualisme a pris le dessus. Notamment avec Mai 68 : rejet de la discipline et des CRS… Puis Mai 81 qui a donné le pouvoir à ces gens-là et favorisé l’assistannat au détriment du travail.
Et maintenant à Grenoble, Mr Piolle laisse le champ libre au laxisme, aux dealers, aux voyous, et aux contestataires des valeurs de notre pays.
Ca fait des dégats.. Qui en sort gagnant ? Personne.
« Détester la France » mobilise beaucoup de temps et d’énergie par ici.
Il en reste moins pour se cultiver.
Les heures, les jours, les mois passés à haïr nos mœurs, lois, traditions et à traquer politiques, journalistes, enseignants, artistes « impurs » ne se rattrapent pas.
Rien qu’à Grenoble, un trésor national est pourtant à disposition : bibliothèques, librairies, musées, structures jeunesse… et même théâtres (peu fréquentés)…
Hélas, cette richesse a pour certains moins de prix que tags et tweets bombardés en rafale pour révolutionner ce pays d’arriérés…
En marchant aujourd’hui, 3 tags grand format ont attiré mon attention vers l’école Clemenceau :
« Vous avez à faire à un homme en colère »
et
« Les français à l’abatoirre »
et
« Darmanin manges tes mort »
J’ai repensé au calme que produit une dictée…
Ou un coin lecture, loin de l’agitation environnante.
« Hainons nous les uns les autres » conviendrait bien aux taggeurs en herbe, fossiisés dans notre époque rugueuse.
J’espère surtout qu’ils développent à l’avenir des formes de modestie face à la complexité du monde, temps pi pour l’hortografe.
Afin de ne plus prononcer « Elisabeth Badinter, sale facho ! » avec l’accent fier de l’inculte, pourtant bac + 4 grenoblois.
Pourquoi tant de sauvagerie? Mais parce que la haine.
Absence de toute règle de vie commune, oui. De repères, du minimum d’éducation normalement du ressort des parents. Aucun respect non plus pour les bénévoles des restos du coeur, complètement dépassés, et qui se laissent faire.
Honneur aux policiers qui ont identifié les coupables, j’espère que pour une fois la sanction ne se limitera pas à quelques mois de bracelet électronique, que j’en ai vus exhiber comme un trophée !