MISTRAL : L’ABANDON DES QUARTIERS POPULAIRES

Dans le quartier Mistral, les élus Rouge/Verts de la ville et de la Métropole investissent... 9 millions d'euros pour des pistes cyclables : une piste de 800 mètres sur la rue Anatole France et une autre de 800 mètres sur l'avenue Rhin-et-Danube. Pour 1600 mètres, le budget alloué est donc de presque 6000 euros hors taxes le mètre !

En parallèle, l'équipement socio-culturel et sportif "le Plateau" est toujours fermé, la seule salle de réunion du quartier a été occupée par les délinquants, saccagée et fermée, et le club de foot de Mistral vient de se voir supprimer sa subvention lui permettant de disposer d'un permanent-encadrant pour son activité. 

2050 PERMET D'IGNORER LA VIE HUMAINE DE 2024

Plus on avance, plus la municipalité est "perchée", totalement indifférente au sort des populations, comme si la planète n'était pas habitée. Une sorte de terrain vierge sur lequel, à Grenoble, on prépare 2050 en ignorant toutes les problématiques de la vie humaine en 2024.

FRANCE BLEU : "LE QUARTIER MISTRAL PERD SES LIEUX DE VIE"

"Le quartier Mistral à Grenoble perd peu a peu ses lieux de vie, dont le plus emblématique, le Plateau, dédié à la jeunesse" écrit Véronique Puyeo, journaliste de France Bleu Isère. Elle rappelle que ce lieu d'éducation populaire accueillait les jeunes et les moins jeunes depuis 2006. "Mais la convention qui liait la Ville, propriétaire des murs, et l'association qui le gérait n'a pas été reconduite fin 2022. La municipalité d'Eric Piolle avait  décidé de faire table rase de ce passé et avait promis de réaliser - je cite - "un projet ambitieux mêlant service public, action associative, offre sportive et culturelle pour les familles et les jeunes" mais un an après, les habitants ne voient toujours rien venir". 

"MAINTENANT JE VAIS À LA MOSQUÉE"

Comment mieux résumer la situation ? Elle a recueilli les avis des habitants. "On se retrouvait tous au Plateau, aujourd'hui y'a plus rien." Un autre : "Ouais, c'était bien, on faisait plein d'activités. Maintenant, je reste chez moi pour jouer à la Play ou sinon, je vais à la mosquée." Cette jeune fille aussi regrette aussi la fermeture du Plateau : "On s'est pas mal ennuyé pendant les vacances de Noël. Avant, ce que j'aimais bien c'est qu'ils organisaient des sorties culturelles. Et puis, il y avait de l'aide aux devoirs, le soir."

"ÇA FAIT MAL AU COEUR"

Mélodie a travaillé au plateau comme secrétaire, avec 10 autres salariés : "J'ai pu retrouver un travail mais quand je passe devant le Plateau, le voir tout vide, alors qu'avant c'était une ruche, ça fait mal au cœur." Avant sa fermeture, le Plateau accueillait 65 jeunes par jour, durant les vacances, 50 jeunes durant l'année scolaire pour des activités périscolaires.

LA SALLE MUNICIPALE OCCUPÉE PAR LES DEALERS

En parallèle, la salle municipale au 71 de l'avenue Rhin et Danube qui servait aux associations, en particulier le club Lucien Revol, présent dans le quartier depuis 50 ans, a été occupée par les dealers à la rentrée de septembre. Ils ont expulsé les occupants traditionnels, se sont installés en la saccageant - cuisine, tables, bureaux, même les plafonds - et organisé leurs activités illicites à partir de la salle communale. Donc avec l'argent public.

ALAIN CARIGNON PROPOSE À E. PIOLLE DE L'ACCOMPAGNER SUR PLACE

Alain Carignon est intervenu avec vigueur au Conseil Municipal à ce sujet, proposant au Maire de l'accompagner sur place, lui demandant de protéger le bien public, de montrer par un signe qu'il ne laissait pas la délinquance prendre le pouvoir, de déposer plainte. Il s'y est refusé, se contentant, comme à son habitude de noyer le poisson en répondant "qu'il est en lien avec les autorités". Alors que seule une plainte de la ville donne mandat à celles-ci pour agir.

Alain Carignon interpelle Eric Piolle sur l'occupation par les délinquants, lequel confirme qu'il ne dépose pas de plainte !

LE CLUB DE FOOT ANNONCE LA FIN DU FINANCEMENT DE SON POSTE

La dernière nouvelle relevée hier sur la page Facebook du Club de Foot de Mistral est l'annonce de la suppression de la subvention qui permettait au club de financer son animateur, en permanence sur le terrain, encadrant les jeunes du quartier ! 25 000 € que la municipalité ne peut plus fournir après avoir augmenté les impôts de 30 %.

L'INDIFFÉRENCE D'ELISA MARTIN, LA DÉPUTÉE (LFI)

Relevons au passage, dans cette bérezina, l'indifférence, l'incompétence, l'absence, d'Elisa Martin, la Députée (LFI) du quartier qui siège encore au Conseil Municipal. Quand on entend les déclarations des Insoumis au Conseil Municipal ou à l'Assemblée Nationale, leur compassion à l'égard des populations en difficultés, leur colère sur l'abandon dont elles sont victimes, on mesure bien leur degré de duplicité. 

UNE MUNICIPALITÉ DE CLASSE ET DE SECTE

La municipalité Piolle est une municipalité de classe et de secte. Malgré leur apparence parfois négligée, la plupart sont très à l'aise dans la vie. Ils ont épousé une idéologie qu'ils servent aveuglément, avec un sectarisme à toute épreuve et en n'hésitant pas à instrumentaliser à leur profit la création culturelle, comme Olivier Bertrand, Adjoint au Maire (Verts/Ades) vient encore de le montrer avec cynisme dans l'affaire de la pièce  "les copains d'en bas".

AUCUNE ATTENTION À LA VIE DES QUARTIERS

Ils n'ont aucune attention pour la vie des quartiers qu'ils ghettoïsent en installant toutes les populations de primo arrivants sans aucun accompagnement (Roms, Africains...), en jouant les jolis coeur dans les médias et auprès des gogos qui louent leur générosité, promettant un "hébergement inconditionnel" à quiconque met les pieds à Grenoble, régulièrement ou irrégulièrement. Evidemment aucun d'entre eux ne vit avec une famille de primo-arrivant à côté ou à l'étage au dessus de son appartement. Ceux qui habitent en villas s'en étant protégés.

ILS RENVOIENT AUX RÉSULTATS QUAND ILS NE SERONT PLUS LÀ

Avec l'abandon des habitants de Mistral, on tient là le symbole ramassé sur un quartier de cette politique folle : près de 10 millions d'euros pour des voies cyclables, mais pas quelques milliers d'euros pour accompagner les habitants, conduire une politique d'éducation populaire, organiser la prévention et améliorer la vie quotidienne ici et maintenant. Pas en 2050, année où ils ne seront pas là pour rendre des comptes. Année où l'impact de leur politique sera de toute façon proche de nul par rapport aux enjeux climatiques.

À DEUX ANS DES ÉLECTIONS MUNICIPALES

Quartier par quartier, dossier par dossier, la profondeur de "l'escrologie "se révèle. Au moment où les médias s'intéressent à la ligne de départ des municipales qui se déroulent dans deux ans, cet inventaire ne va pas faciliter la tâche d'Eric Piolle qui voudrait imposer des hommes comme Simon Persico ou Emmanuel Bodinier à sa succession, accentuant le caractère idéologique de la municipalité.

En effet, les Grenoblois - et y compris dans la majorité - vont demander un rééquilibrage des politiques afin de prendre aussi en compte les habitants. Qui ne sont pas seulement une variable d'ajustement de leurs dogmes. 

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