PANIQUE À BORD : LA MUNICIPALITÉ VEND DES BIENS EN CATIMINI

La chapelle des Pénitents rue Voltaire, un immeuble de bureaux rue Mallifaud (capuche), un terrain rue Moyrand (Bajatière), une villa rue Ronserail (Eaux-Claires) : la municipalité Piolle a mis en vente dans l'urgence , en catimini, sans délibération du Conseil Municipal, ni consultation de quiconque, ces biens qui appartiennent aux grenoblois.

Dans ce bric à brac figure la chapelle des Pénitents, 17 rue Voltaire, un édifice du XVIIème siècle qui appartient au Patrimoine de la ville qui bénéficie d'un mobilier splendide, témoin d'une riche histoire. La municipalité ne l'entretient plus et n'a même pas pu l'ouvrir au public lors des journées du patrimoine. Elle veut s'en débarrasser.

PIOLLE VEND L'ÂME DE GRENOBLE

L'amputation de ce patrimoine historique grenoblois, qui entre dans la catégorie "des immeubles d’intérêt patrimonial exceptionnel" n'a fait l'objet d'aucun avis des associations spécialisées et la décision de se séparer des éléments qui constituent l'âme de la ville a été prise solitairement par Eric Piolle, entre deux déplacements. La seule motivation est l'urgence financière, la ville exsangue ne sachant plus comment boucler son budget. Mais pourquoi la chapelle des Pénitents et pas la villa Kaminski, 106 rue des Alliés, classée édifice remarquable détruite par ses occupants ? Parce que ce sont des amis de l'ultra gauche qui l'occupent ?

IL VEND RUE MALLIFAUD, MAIS PAS RUE DES ALLIÉS

Il en est de même pour l'immeuble de bureau appartenant aussi à la ville rue Mallifaud, de 1500 m2 sur 4 niveaux avec parkings. Etonnamment la ville ne fixe aucun prix pour la chapelle des Pénitents et pour cet immeuble... Etonnamment pourquoi celui-ci est il mis tout à coup à la vente encore un peu occupé, tandis que les bureaux vides au 88 rue des Alliés ne le sont pas ? Ou les locaux vides depuis plus de 10 ans place des Géants ?

On comprend la panique et la désorganisation municipale à ses actes qui échappent au radar médiatique.

PAS D'APPEL D'OFFRES OUVERT

Comme toujours la municipalité ne procède pas par appel d'offres ouvert qui permet une procédure totalement transparente mettant en concurrence les offres et permettant de choisir le mieux disant. Non, elle choisit toujours "l'appel à manifestation d'intérêt" comme on l'a vu ailleurs permettant de sélectionner qui elle veut sur ses bases à elle. Le dernier exemple étant le restaurant le "5" qui échoie à Mix Lab, des non restaurateurs, parmi lesquels figure Pascal Auclair (Fusées).

400 000 € POUR UNE MAISON AUX EAUX CLAIRES ?

Par contre une mise à prix de 400 000 € pour la maison de 110 m2 aux Eaux Claires, 1 rue Ronserail. Dans le cadre d'une vente "par publicité" mais toujours pas par appel d'offres. Pourquoi cette maison vide et pas celle du 101 cours Berriat avec jardin également, vide depuis plus de 5 ans ? La "gestion" des biens municipaux est totalement incohérente et répond aux caprices et aux urgences financières.

LES MAISONS VIDES DE LA VILLE ET LES MALHEUREUX À LA RUE

Au vu de cette "gestion" on peut juger aussi de la sincérité des larmes versées sur le logement des malheureux, de la qualité de la solidarité de la ville à leur égard, elle qui dispose de maisons vides ! Qu'en disent les parents d'élèves qui logent des familles dans les écoles ? Le Droit au Logement (DAL) et autres associations ne mettent jamais en cause la municipalité et Nicolas Béron-Perez, l'élu (PCF) au logement peut même venir camper (pas souvent, rassurons nous) place de Verdun pour protester contre l'inefficacité des autres.

IL VEND AUSSI UN TERRAIN CONSTRUCTIBLE

Enfin, la municipalité vend également un terrain constructible de 460 m2, 4 ter rue Moyrand. Quand on connait sa folie bétonnière, ses affirmations sur les HLM qu'elle veut mettre partout, on mesure son affolement financier : le terrain est mis en vente 140 000 € par voie "de publicité". Les élus de la France Insoumise (!), tels Elisa Martin et Alan Confesson, savent-ils que la ville vend son patrimoine au privé ?  L'avalent-ils, comme le plan de sauvegarde, sans le lire?

LA VILLE EST UN BATEAU IVRE

Piolle a besoin d'argent vite. La ville est un bateau ivre. Elle est perdue par l'annonce de ses projets qu'elle ne peut plus financer. L'aménagement de l'esplanade (près de 10 millions d'euros) est renvoyé au prochain mandat après avoir été voté pour être achevé en 2023.

LE PUIT SANS FOND EST ALIMENTÉ EN CATASTROPHE

Pour la Tour Perret ou la salle polyvalente qui doit remplacer la piscine des Iris fermée de la Villeneuve, Eric Piolle appelle les grenoblois à participer financièrement. Les 32 % d'augmentation d'impôts ne lui suffisent pas. Pas plus que les recettes de poche de ces quatre ventes ne boucheront le puit sans fond. La vente des actions de GEG (30 millions d'euros), celle des actions de la Compagnie de chauffage en cours (12 millions d'euros) et celle de Grenoble-Habitat, bloquée pour l'instant (37 millions d'euros), n'y suffisent pas.

66 NOUVEAUX POSTES CRÉÉS VONT COUTER 3,5 MILLIONS D'EUROS PAR AN

Cette fuite en avant qui dilapide sans solutionner démontre à nouveau l'état de la ville réduite à un squelette. La seule création de 66 nouveaux postes à la ville décidée cette année coutera 3,5 millions d'euros... chaque année. La vente de ces quatre biens ne couvrira pas cette seule dépense une seule année. Que doit-on dire des 1,2 millions d'euros d'argent public dédié à une école du vélo ? On peut être partisan de cette pratique et hostile à cette dépense en l'état de la ville.

En 2 mn, Alain Carignon a très bien expliqué la situation

TOTAL ECHEC DE LA MÉTROPOLISATION

Les déclarations des 7 ex élus de la majorité Piolle, très sévères sur la gestion à laquelle ils ont participé et qui se libèrent du joug qui leur était imposé comme ces scandaleuses ventes à la sauvette, tout concourt à faire réfléchir les grenoblois sur l'avenir de leur ville. Il passe par de profonds changements dans son organisation et une analyse de l'échec de la métropolisation qui aurait dû engendrer des synergies et des économies d'échelle et a produit une couteuse boursouflure supplémentaire.

TOUS LES FAITS CONDUISENT À L'ALTERNANCE

Alain Carignon et le groupe d'opposition réitèrent en détail à chaque Conseil Municipal et Métropolitain les voies et moyens pour sortir de la crise. Le premier se consacre désormais à la préparation de cette alternative désormais indispensable pour Grenoble. Tous les faits, toutes les déclarations des élus libres concourent à son avènement.

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