LA DÉLINQUANCE GRENOBLOISE S’EXPORTE

Le lac de Laffrey, à 30 minutes de Grenoble est devenu "totalement ingérable" à certaines périodes a expliqué Frédéric Garcia, adjoint au Maire de Laffrey au site d'information en ligne Place Gre'Net.

«Beaucoup se sont crus tout permis. C’était la musique à fond, je casse la chaîne des pédalos et je pars avec etc. » raconte avec indignation l’adjoint du maire, qui met en cause des jeunes de l’agglomération grenobloise.

"ILS REFUSAIENT DE PAYER, INSULTAIENT, SACCAGEAIENT LES ABRI-BUS"

Les chauffeurs de bus témoignent aussi : « Les jeunes refusaient de payer leur tickets de bus, insultaient les chauffeurs. Ils saccageaient les fauteuils dans le bus pour exprimer leur mécontentement s’ils devaient payer et s’en prenaient aux Abribus », témoigne encore Frédéric Garcia.

"ON SE SERAIT CRU EN INDE"

Au moment du retour en fin de journée vers l’agglomération, la foire d’empoigne et les incivilités reprenaient : « Les jeunes voulaient monter de force et tous voulaient prendre le dernier bus. Les bus étaient surchargés. Ils s’agrippaient au bus, on se serait crus en Inde ! ».

« Ils étaient tellement nombreux qu’ils dépressurisaient les portes pour monter. Or Laffrey est une route très dangereuse, avec une pente très raide et la surcharge est absolument interdite, mais les jeunes s’en fichaient royalement », témoigne Jean-Sébastien Tardif, ex-chauffeur de cars.

L. WAUQUIEZ INSTALLE DES VIGILES DANS LES BUS

Il a été le témoin direct de l’exaspération de ses collègues qui conduisaient les bus sur ce trajet : « parfois, les conducteurs ne s’arrêtaient pas à Laffrey à la descente, de peur d’être menacés par ces jeunes qui refusaient de payer. Le bus se faisait alors caillasser à coups de jets de pierres ». Les chauffeurs malmenés ont fini par refuser de travailler dans ces conditions et fait valoir leur droit de retrait. Laurent Wauquiez, le Président de la Région a fait mettre des vigiles dans les bus afin d'assurer l'ordre.

C. SAURAT (PS) : "IL SUFFIT DE TROIS OU QUATRE PERSONNES..."

Comme les problèmes d'incivilités graves s'étaient étendus aux lacs Pierre-Châtel et Petichet, les collectivités ont mis en place 6 gendarmes réservistes qui interviennent autour des lacs et aux arrêts de bus. Ça n'empêche pas Cauraline Saurat, la présidente de la Communauté de communes (PS proche de Christophe Ferrari), de s'en tenir au déni et aux éléments de langage connu : « il suffit de trois ou quatre personnes pour semer le désordre. Ce que je ne voudrais pas c’est qu’on stigmatise l’ensemble des jeunes de l’agglomération à cause de quelques-uns ».

IL FAUT 6 GENDARMES POUR Y FAIRE FACE

"Trois ou quatre personnes" créent donc l'obligation de la présence de 6 gendarmes réservistes à plein temps... et de vigiles dans les bus. Pour ces élus il s'agit de camoufler la cause : les politiques d'attribution de logements, la densification massive, les appels aux migrants qui sont conduites par la Métropole produisent cette population qu'ils ne maitrisent plus.

Ces incivilités sont vécues partout comme à la piscine Jean Bron à Grenoble et à la sortie de celle-ci puisqu'une commerçante est rackettée. 

LA SUPPRESSION DU SOCIO-CULTUREL FAIT DES DÉGÂTS

Ces bandes qui monopolisent les bus et sèment la terreur aux abords des lacs sont la conséquence d'une délinquance grenobloise débridée qui s'exporte. La suppression des structures socio-culturelles et des dispositifs d'encadrement par la municipalité Piolle ajoute une cause. Ces jeunes moins nombreux étaient auparavant encadrés, des dispositifs étaient mis en place et leurs sorties accompagnées.

IL FAUT PACTISER AVEC LES DEALERS

Maintenant les élus sous traitent à des entreprises "une présence" dans les espaces publics, le tout sans rien de coercitif ni qui ne s'attaque au noyau dur. Au contraire, pour avoir le droit de demeurer sur le terrain, comment ne pas pactiser avec les dealers ? Ne pas gêner leur business. Au final Métropole et ville financent des sociétés, lesquelles, pour conserver le droit d'être sur un territoire miné, évitent soigneusement d'effleurer cette délinquance et l'ignorent même. Elles ne sont d'ailleurs pas chargées de s'en occuper.

SIX MÉDIATEURS SOCIAUX CET ÉTÉ POUR DIALOGUER...

Cet été six "médiateurs sociaux" ont été déployés à Grenoble, chargés de dialoguer. On ne peut pas douter de la bonne volonté des salariés visiblement choisis sur un profil adapté. Mohamed Habbouche, responsable chez Interface solution, et Mehdi, son binôme, ont expliqué au DL (20/8/23) : « le plus grave qu’on a eu cet été, c’est un soir, un homme a sorti son sexe devant un groupe de filles là, devant La Bobine. On est intervenus rapidement. Parfois, il faut savoir faire les gros yeux… tout en se maîtrisant soi-même face à ce type d’événement qu’on a du mal à accepter ».

...ALORS QU'ON FRÔLE LE DRAME

En tout cas, vu la situation de Grenoble en matière de délinquance, il est certain que ça ne suffit pas. On pourra difficilement et durablement faire croire aux grenoblois qu'on va la réduire sérieusement par ses méthodes alors qu'un enfant de 6 ans a échappé de justesse au drame à St Bruno.  Il va falloir s'attaquer aux causes.

BÉTONISATION, PEUPLEMENT, REFUS DE TOUTE ACTION

Le fait que l'explosion déborde de la Métropole elle-même démontre à nouveau le trop plein de délinquance niée par les Rouge/Verts Grenoblois. Ils poursuivent une politique de bétonisation et de peuplement qui aggrave chaque année le phénomène. En refusant en parallèle toute action (caméras, PC opérationnel, police armée, attributions de logements, expulsion des HLM des dealers condamnés ....) ils donnent les clefs du pouvoir à cette délinquance qui ne trouve aucun frein en face d'elle.

UNE DÉLINQUANCE LOGÉE PAR LA MUNICIPALITÉ

Car les moyens judiciaires et policiers sont désarmés face à des réseaux installés à demeure dans des logements accordés par... les élus responsables de la politique du logement. Ces délinquants polluent les quartiers à l'abri desquels ils se réfugient, intouchables de fait. Tant que Actis et Grenoble-Habitat, présidés par des élus Piollistes, ne conduiront pas d'enquête sur le train de vie comparé aux critères d'attribution d'un HLM, il ne se passera rien.

AUCUNE ENQUÊTE DE TRAIN DE VIE

Comment peut-on louer au prix fort une grosse cylindrée et venir se pavaner dans la cité sans que les élus au logement, Eric Piolle et Elisa Martin eux-mêmes qui ont présidé ACTIS, ne demandent une enquête ? Les vrais demandeurs de logements sociaux sans moyens financiers ne manquent pas.

QUAND UN GRENOBLOIS INNOCENT VA T-IL ÊTRE VICTIME D'UNE BALLE PERDUE?

"La question n'est plus de savoir si un grenoblois innocent va être victime d'un accident ou d'une balle perdue mais quand" ? affirme Alain Carignon (DL du 29/8/23). Le groupe d'opposition qu'il préside réitère ses propositions concrètes pour aborder cette question sous tous ses angles (prévention, répression, logement, appels d'air à l'immigration...) et jusque là rien n'y fait.

UNE PROBLÉMATIQUE DE PLUS EN PLUS DANGEREUSE

Les lacs du Bois français et de la Terrasse sont payants. Le lac de Paladru n’est plus aussi accessible qu’avant. Il reste Laffrey. Si la Matheysine venait à son tour à en réduire l'accès, le trop plein de délinquance ne pourrait plus sortir de Grenoble qui en déborde déjà.

L'immobilisme et le déni d'Eric Piolle et de ses amis sont en train de faire grossir une problématique qui va devenir de plus en plus dangereuse pour la vie collective.

5 Comments

Laisser un commentaire

"LES INFORMÉS" : LES COULISSES DE LA VIE GRENOBLOISE !

X