BERGES DE L’ISÈRE : LES ORDURES S’ACCUMULENT, LA BIODIVERSITÉ RÉGRESSE

La dégradation des berges de l'Isère s'accentue. Les dépôts d'ordures se multiplient, la biodiversité régresse, les arrachages inconsidérés d'arbres se poursuivent et les voitures volées rouillent au fond de l'eau au niveau du Pont d'Oxford.

Même un Piolliste , Wim Burmeister chercheur à Grenoble depuis trente ans, raconte l'histoire dans le DL ( 26/7/23) et se désole: : « C’est aussi un manque de volonté d’agir : cela fait des années que je le signale »

" IL N'Y A PAS DE GESTION DES DÉCHETS"

A partir du pont de la Bastille jusqu'au pont d'Oxford , les déchets s'accumulent au bord de l'Isère. La superbe voie cyclable départementale réalisée par Alain Carignon , alors Président du département est bordée d'ordures.

Wim Burmeister montre à Clémence Beyrie  la journaliste du DL : secteur Porte de France il  Burmeister descend de son vélo et pointe les campements de fortune, parfois abandonnés. « Il n’y a pas de gestion des déchets, certains peuvent être jetés directement dans la rivière ou emportés lors d’une crue. »

LA BIODIVERSITÉ MENACÉE

 Plus loin il se fraye un passage à travers les ronces, entre deux dépôts sauvages. Prochain stop près d’une plante invasive. Wim Burmeister saisit une feuille et indique : « Ça, c’est de la renouée du Japon. Ça commence assez petit et ça devient de plus en plus grand. C’est une espèce qui étouffe les autres et nuit à la biodiversité. Il faudrait la couper, il y en a de partout!»

DES ARBRES SONT COUPÉS SANS DISCERNEMENT

ll traverse le pont d'Oxford et se plante devant des arbres marqués d’un cercle rouge. Ceux-là vont être coupés. « Ces projets de coupes ne tiennent pas compte de l’importance écologique de ces arbres. Je suis aussi naturaliste, j’aime observer et ici, on trouve une biodiversité assez surprenante pour un milieu urbain. »

On connait ça dans Grenoble ou les arbres abattus ne se comptent plus. Ou plutôt par une comptabilité Piollesque qui totalise les arbrisseaux plantés qui ne compensent évidemment pas en termes écologiques les sujets anciens abattus ( place Victor Hugo, Piscine Jean Bron, place de la Gare rues Hebert, Lesdiguières ...)

L'ISÉRE EST UN CIMETIÉRE DE VOITURES VOLÉES

Mais l'Isère est aussi le réceptacle d'une spécificité grenobloise liée au niveau exceptionnel de délinquance: les voitures volées sont larguées dans la rivière! Le " Dauphiné " a révélé le 15 mai dernier que... 21 épaves avaient refait surface visibles depuis le Pont d'Oxford. On imagine la pollution de la rouille et des hydrocarbures de ces véhicules dans une Métropole ou l'on n'a que la "qualité de l'eau " à la bouche.

LA NAPPE PHRÉATIQUE EST ÉGALEMENT POLLUÉE

N'avaient ils pas "découvert" récemment aussi , que "les rejets de la plateforme chimique s’effectuent en effet pile en face du champ captant" de la nappe phréatique qui alimente les grenoblois (Place Gre'Net). Bref que la nappe phréatique de la ville est polluée.

PIOLLE NE VEUT PAS S'ATTAQUER à la DÉLINQUANCE...

L'idée d'agir ne traverse pas l'esprit d'Eric Piolle. Impossible par idéologie de s'attaquer à la délinquance qui fait donc pourtant aussi des dégâts écologiques. Pourtant une politique responsable d'attributions de logements, l'expulsion des dealers condamnés des logements sociaux, un réseau de caméras relié à un PC opérationnel 24 h sur 24 permettrait de réduire l'ampleur et de trouver les responsables.

... ET THÉORISE SON IMPUISSANCE

Pour le reste il se réfugie derrière le « millefeuille d’acteurs et de compétences » qu'évoque Wim Burmeister. Piolle a pour habitude de théoriser son impuissance afin de se planquer derrière elle pour ne rien faire. Il substitue à l'action une multitude de " chartes" que le Conseil Municipal vote après des heures de déclarations , ou bien de " stratégie de la ville" pour le futur.

IL A REFUSÉ LES PROPOSITIONS DE FERMES URBAINES

La dernière concernant l'agriculture urbaine à laquelle ... 35 00 M2 ont été affectés en 10 ans alors que Piolle refusait en parallèle les propositions d'Alain Carignon et de son groupe  d'opposition de réserver une part des 10 hectares de l'ex Allibert au sud et de préempter les friches universitaires de la Bastille pour les affecter à ce rôle. Trop simple et efficace.

IL VEUT AFFRONTER POUTINE MAIS PAS LE PRÉSIDENT DU SYMBHI

Celui qui se verrait bien Président de la République pour tenir tête à Poutine, Erdogan et Trump ne sait pas coordonner et mettre d'accord le Préfet de l'Isère dont les services ont la responsabilité du lit de la rivière, Fabien Mulyk , un élu qui préside le syndicat des bassins hydrauliques de l’Isère (Symbhi) et lui-même, Maire de Grenoble car la ville mal entretenue et sale rejette des déchets et sa délinquance pollue considérablement. Eric Piolle pourrait d'ailleurs commencer par là. L'Isère y gagnerait beaucoup.

IL FAUT QUITTER LE CONFORT DE L'INCANTATION

Contrairement a ce qui est écrit afin d'exonérer le Grand Timonier ce dossier est simple à traiter. il suffit de décider des actions ( nettoyage, surveillance, répression) et de les partager. Mais pour ce faire il faut qu'existe une simple volonté politique, il faut quitter le confort de l'incantation qui plait tant à son électorat trompé, pour retrousser ses manches, user de son autorité pour de l'utile, passer à l'action.

A force de lister les sujets non traités on comprend bien que ce n'est pas le genre de beauté d'Eric Piolle, seulement préoccupé de montrer son bon profil.

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