GRENOBLE PERD LA PROPRIÉTÉ DES CAPTAGES DES EAUX DE ROCHEFORT

Ceux qui ont bâti leur carrière politique contre Carignon et la gestion déléguée du service de l'eau, instrumentalisant la justice pour grossir à l'infini des financements politiques classiques à l'époque, présentent en fin de carrière un bilan désastreux de la gestion de l'eau de Grenoble : les grenoblois ne sont plus propriétaires des champs de captage de Rochefort, ils ne sont plus propriétaires du service de l'eau, selon la métro ils ont une dette 7,2 millions d'euros pour le service transféré et enfin, cerise sur le gâteau, il existe deux services de l'eau qui font doublon, les salariés de l'un d'eux étant cette semaine en grève illimitée !

OLIVIER BERTRAND (Verts/Ades) AVAIT AUGMENTÉ LES TARIFS DE L'EAU...

De plus, en 2017, Olivier Bertrand, Président (Verts/Ades) de la SPL "Eaux de Grenoble Alpes" avait augmenté le prix de l'eau pour 95 % des usagers afin de financer la tarification sociale, celle qui permet de rembourser de l’ordre de… 60 €/an à des familles de 4 personnes en dessous du seuil de pauvreté puisque leur revenu est inférieur à 12 000 €/an. La facture d’eau doit dépasser 2,5 % de leurs revenus. 

... C. FERRARI LUI AVAIT CONSERVÉ SA PRÉSIDENCE DE LA SPL "EAU DE GRENOBLE"

Aujourd'hui le service de l'eau se trouve emporté dans la guerre ouverte entre Piolle et Ferrari à la Métro. Le personnel des Eaux de Grenoble Alpes a déposé un préavis de grève illimité contre la restructuration du service envisagée par la Métropole (DL du 20/7/23). En 2015, lors de la prise de compétence “eau” par la Métropole, Christophe Ferrari avait accepté cette aberration voulue par Piolle qui permettait de maintenir une présidence à Olivier Bertrand : le service de l’eau était assuré sur le territoire par deux structures. D’un côté, une société publique locale (SPL), de l’autre une régie publique à autonomie financière qui se partageaient le service à 50/50. 

UNE GESTION BAROQUE QUI A UN COÛT POUR LA COLLECTIVITÉ

Depuis que Piolle veut l'abattre, Christophe Ferrari (PS repenti) redécouvre les vertus de la gestion dans certains dossiers. Il a donc lancé un audit en 2022 qui a dénoncé une « gestion baroque et unique en France » pointant le coût pour la collectivité et les usagers de ces deux services pour une même utilité. Selon Jean-Benoit Vigny (DL du 20/7/23), cette nouvelle bataille sur le front de la gestion de l'eau "a déjà fait une “victime” collatérale avec la démission du directeur général de la SPL". 

E. BOUDRY, DIRECTEUR GÉNÉRAL "VICTIME COLLATÉRALE"

Emmanuel Boudry, Directeur Général, aurait donc rendu son tablier. Il avait succédé en 2016 à Jacques Tcheng, partant à la retraite, auquel Olivier Bertrand avait rendu un hommage appuyé saluant la « longue et pertinente implication de Jacques Tcheng dans le secteur de l’eau à Grenoble » (DL du 12/3/16). Jacques Tcheng avait été nommé Directeur Général d'ACTIS sous la municipalité Carignon, ce qui démontre la qualité de ses choix de fonctionnaires, contrairement aux assertions habituelles des Verts. 

UN FONDS DE COMMERCE MIS A NU

Cet épisode met à nu un fonds de commerce sur lequel les Rouge/Verts vivent depuis 35 ans. Car en même temps il est bien confirmé que les grenoblois ne sont plus propriétaires de leur ressource en eau ! Ressource dont l'avenir est crucial en période de réchauffement climatique.

A. CARIGNON AVAIT CONSERVÉ LA PROPRIÉTÉ DE L'EAU À LA VILLE

Après qu'Alain Carignon ait rappelé au Conseil Municipal qu'aucune municipalité depuis un siècle n'avait osé faire perdre ce patrimoine précieux des grenoblois, rappelant que lorsqu'il avait lui même délégué la gestion de l'eau, la propriété des captages et de la ressource demeurait publique, à la ville, Eric Piolle est demeuré coi. 

LES ÉLUS VERTS/ADES : "LES CHAMPS DE CAPTAGE APPARTIENNENT À LA MÉTRO"

Les élus Verts/Ades se sont défendus ensuite dans "le Rouge et le Vert" (19/5/23), leur bulletin, en reconnaissant que, maintenant, "les champs de captages de Rochefort appartiennent en toute propriété à la Métro". Mais c'est la loi sur les transferts qui les contraignaient à se séparer aussi de cette propriété. Sans consulter personne.

ILS N'ONT RIEN FAIT POUR CHERCHER UNE AUTRE SOLUTION

Ainsi les phares de l'occident que nous avons la chance d'avoir à la tête de la ville, qui répètent à longueur de journées que la ressource en eau est le bien le plus précieux pour l'avenir, n'ont cherché aucune astuce juridique, n'ont engagé aucune négociation avec Christophe Ferrari afin que les captages de Grenoble demeurent à Grenoble !

L'AVENIR DES MÉTROPOLES EST INCERTAIN

Alain Carignon ayant beau jeu de rappeler au Conseil Municipal que personne ne connait l'avenir des Métropoles, ce qu'elles vont devenir et les incertitudes que cela entraine sur le devenir de la ressource en eau de Grenoble.

E. PIOLLE LE PIÈTRE NÉGOCIATEUR

Mais non seulement Eric Piolle a donné à la Métropole le patrimoine des grenoblois sans négocier, mais celle-ci lui réclame maintenant 7,2 Millions d'euros de "dette de l'eau" ! L'affaire devrait se régler devant les tribunaux. 

LE RETOUR DE LA PROPRIÉTÉ DE L'EAU AUX GRENOBLOIS

Mais les grenoblois subissent une terrible double peine : sur l'eau ils ont tout perdu et ont des dettes. Le groupe d'opposition avec Alain Carignon étudie la manière de revenir en arrière dans le cadre d'une nouvelle majorité Métropolitaine. Il doit être possible que la Métropole dispose de l'outil de la ressource en eau sans en avoir la propriété. Il serait juste pour les grenoblois et sécurisant pour l'avenir de savoir que ce bien crucial pour le futur est inaliénable, ce que seule la commune peut garantir. 

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