PIOLLE S’ATTAQUE À LA RUE DE STRASBOURG

Posted On 23 juin 2023

Il demeurait une rue commerçante, attractive, conviviale, avec des commerces de qualité, la rue de Strasbourg. Une anomalie. Entre la suppression des fêtes chrétiennes du calendrier (!), ses manifestations contre le train entre Lyon et Turin, son procès pour les marchés sans appel d'offres à ses amis, Eric Piolle a trouvé une minute pour chercher à casser ce qui marche encore. 

L'objectif est d'empêcher la dernière clientèle à pouvoir d'achat qui consomme encore à Grenoble avant de repartir dans le Grésivaudan de le faire. C'est mauvais pour la planète.

RUE DE STRASBOURG : UN CHEMINEMENT PIÉTON ENTRE LE CENTRE ET LE PARC

L'objectif de ce plan mirobolant tel qu'il figure sur le site de la Métropole est de "réduire la circulation de transit sur la rue Metz Strasbourg et de créer un cheminement piétons agréable entre le centre-ville et le parc Paul Mistral." Les rues Fantin Latour et Haxo ne peuvent pas être ce cheminement ?

TOUTE LA CIRCULATION RUE CHARLES TARTARI....

Résultat l'étroite rue Charles Tartari recevrait l'essentiel de la circulation. On retrouverait en bien pire ce que vit la rue Hoche: embouteillages, pollution . Mais on imagine ce qu'il en serait des manœuvres des camions de livraison dans cette ruelle ! La modeste place d'Apvril, abandonnée elle aussi, mais qui est le seul espace de jeux des enfants du quartier, deviendrait donc bordée d'une file ininterrompue de voitures et ils pourraient s'ébrouer au niveau des pots d'échappement.

... DEVANT L'ÉCOLE ST JOSEPH ...

Même Bernard Mure-Ravaud, le célèbre fromager (Les Alpages) avec lequel Eric Piolle s'affiche en permanence demande que « la rue de Strasbourg reste comme elle est, avec les voitures. Nous ne sommes pas d’accord pour que la rue Tartari soit suralimentée par des voitures. Aux horaires d’entrées et de sorties d’école, c’est ingérable. Et la place d’Apvril est le terrain de jeu des enfants, c’est suicidaire » (DL du 19/6/23).

... NOUVELLE VERSION DE LA PLACE AUX ENFANTS....

Les discoureurs sur la "place aux Enfants", tel Gilles Namur, veulent donc imposer aux élèves de l'école St-Joseph, rue Charles Tartari, un défilé ininterrompu de voitures et de camions au détriment de toute sécurité. Avec eux on n'est jamais déçu. Leurs discours ont pour seul objet de tromper le gogo. À moins qu'ils considèrent comme de seconde zone les élèves du privé, qui n'ont pas droit à une ville apaisée. De la part de celui qui veut supprimer toute référence aux fêtes chrétiennes du calendrier , qui a la modestie de vouloir effacer d'un seul tweet 2000 ans d'histoire de la France, ce ne serait pas étonnant.

LA PLACE DE METZ ATTEND SA RÉNOVATION

En réalité la place de Metz, la place d'Apvril, les chaussées du secteur, le mobilier urbain désordonné et disparate, ont besoin d'une très importante remise en état. Ce secteur emblématique de la ville du point de vue commercial et de sa vie de quartier le mérite depuis longtemps. Mais sur cela les élus ne sont pas très diserts.

60 % DU CHIFFRE D'AFFAIRES AVEC DES NON GRENOBLOIS

Si Piolle et ses amis se décident sur la place de Metz ce sera pour supprimer les 60 places de stationnement. Ils n'envisagent aucune mixité entre sa rénovation, son verdissement et des possibilités laissées au stationnement. Oubliant que pour nombre de commerçants, 60 % du chiffre d'affaires est réalisé avec la clientèle extérieure comme le rappellent Romain Souchon et Vincent Trouvé de la Poissonnerie des Alpes (DL du 19/6/23) .

LA CONFUSION MÉTROPOLE/VILLE

L'opération demandée par la municipalité est conduite par la Métropole qui a la compétence et les sous. C'est donc Sylvain Laval, Vice-Président aux déplacements de la Métro qui répond. Ce renvoi de balles est préjudiciable. Car les Rouge/Verts grenoblois peuvent lui faire porter le chapeau de leurs dogmes. Et Sylvain Laval semble s'en accommoder.

IL MANQUE UNE GOUVERNANCE UNIQUE

Alain Carignon n'a de cesse de prêcher une gouvernance unique par projet afin de simplifier, d'économiser et de rendre lisible la démocratie pour le citoyen. La Métropole élue au second degré devrait sous-traiter clairement un tel projet aux élus grenoblois, chargés de tous les aspects, qui le remettraient ensuite à la Métro, elle-même jugeant en dernier ressort de son acceptabilité sur tous les plans (financier, habitants, commerçants). Les deux degrés de la proposition et de la décision seraient ainsi clairement identifiés.

LES ADJOINTS DE PIOLLE TIRENT LES FICELLES

Tandis qu'Eric Piolle, Alan Confesson et Gilles Namur usent et abusent de cette confusion des sentiments pour qu'on ne sache pas bien où et quand les décisions sont prises. Dans le système actuel les grenoblois d'un quartier ont donc institutionnellement à faire avec le Maire de St-Martin le Vinoux, Vice-Président aux déplacements, et pratiquement avec des Adjoints au Maire de Grenoble qui tirent les ficelles. Ce n'est pas sain.

PIOLLE NE COMPREND QUE LE RAPPORT DE FORCE

Cours Berriat les riverains ont vite trouvé la solution pour mettre fin à ces comédies : ils ont bloqué le tramway et tout le monde a revu sa copie. Si les habitants et les commerçants de la rue de Strasbourg veulent être entendus ils doivent savoir que Piolle ne connait que le rapport de force. Tous ses proches collaborateurs avec lesquels il est en conflit, tel Enzo Lesourt, décrivent la violence des rapports avec lui.

LES SPÉCIALISTES DES PALABRES

Rénover la place de Metz est un projet urgent qui se suffit à lui-même. Commencer par la lutte contre les auteurs de tags, par la propreté, le ramassage des poubelles, la fin de l'anarchie du mobilier urbain ne nécessitent pas des palabres, mais de l'action. Ce dont les élus Rouge/Verts, spécialistes de l'incantation, sont incapables.

UN SECTEUR QUI A UNE ÂME ET MARCHE ENCORE

À voir le début de mobilisation des habitants et des commerçants on peut imaginer qu'Eric Piolle va avoir du mal à mettre fin à la dernière anomalie que symbolise la rue de Strasbourg : un secteur de la ville qui a une âme et marche encore.