MÉTROPOLE : LA CRISE et le RAPPORT ACCABLANT de la CHAMBRE des COMPTES
Le rapport définitif de la Chambre Régionale des Comptes (CRC) sur la gestion Ferrari/Piolle confirme les tendances lourdes en œuvre sur notre territoire « grâce » à la majorité Verts/PC/PS/FI et alliés.
UN ATTELAGE BRINQUEBALANT
La période analysée, à savoir la gestion très étroite de la Métropole par la même majorité que celle d’aujourd’hui, mais avec une prégnance très forte de la majorité Grenobloise, est aussi un enseignement pour aujourd’hui ou l’attelage est encore plus brinquebalant et comporte donc des risques accentués de dérapages.
DES FIEFS, HUE et à DIA ....
Car ce que révèle l’analyse des chiffres, des condamnations, des recommandations c’est bien que notre Métropole est tirée à hue et à dia, qu’il s’était constitué des fiefs, que les décisions de gestion résultaient de rapport de force et d’équilibres politiques avant d’être des décisions de gestion sur des critères objectifs.
DES CHASSES GARDÉES du GROUPE PIOLLE
Elles sont globalement très inquiétantes pour l’avenir de notre territoire. Le traitement des déchets ou le fonctionnement du Syndicat des Mobilités (SMMAG) montre qu’ils ont été des chasses gardées du groupe majoritaire de la majorité depuis 2014, le groupe Piolle. Le bilan financier est catastrophique dans ces domaines qui est censé être leur » cœur de métier » comme on dit.
Y. MONGABURU (Verts/Ades) A RUINÉ LE SMMAG
S’agissant du SMMAG qui est totalement en panne pour renouveler le matériel roulant obsolète, ne disposant d’aucun moyen pour le faire, alors que Yann Mongaburu et ses amis responsables de la situation n'ont pas manqué de pérorer hier et de donner des leçons sur les avancées nécessaires en matière de transports collectifs.
DÉCHETS : DES MANQUEMENTS GRAVES
En matière de traitement des déchets la lecture du rapport de la Chambre Régionale des Comptes démontre une absence de cohérence opérationnelle qui explique les manquements graves que les habitants constatent. Ils sont énumérés par les magistrats financiers.
DES QUESTIONS DE CONFORMITÉ aux NORMES EUROPÉENNES
Pour la Chambre Régionale notre Métropole « peut dès 2024 être confrontée à des questions majeures de conformité aux nouvelles normes Européennes de rejets de polluants ou poussière atmosphériques. Elle se situe aujourd’hui en dessous de ces standards »
É. PIOLLE EN RETARD SUR LES NORMES EUROPÉENNES
Ainsi, depuis un an, Éric Piolle fait un tour de France pour expliquer qu’il était le meilleur dans tout en particulier bien entendu dans les domaines ou l’écologie politique est censée devancer les problématiques du futur alors que notre territoire est en retard sur les normes Européennes en matière de pollution atmosphérique ! Ce dont les élus de son groupe sont directement responsables.
DES SURCOUTS FARAMINEUX
Dans le secteur des déchets la Chambre dénonce les arrangements entre amis, les conflits d’intérêts, les appels d’offres arrangés, les surcoûts faramineux, une capacité de désendettement portée à 17 ans dans le secteur, l’absence d’information du Conseil Métropolitain. Des questions continuent à se poser à propos des rapports avec l’ex gestionnaire privé du centre de tri, lequel ne subit toujours pas une quelconque conséquence de sa gestion défaillante pour la Métropole, mais juteuse pour lui.
UN SECTEUR FINANCIÈREMENT SINISTRÉ
Et encore le rapport de la CRC ne s’intéresse pas non plus au fonctionnement réel du ramassage, du fonctionnement des déchetteries, à la gestion des encombrants et au devenir de tous les déchets.
D’un secteur clef, ou le territoire était en avance avant les années 2000, malgré une forte augmentation de la redevance des ordures ménagères (+10%) les Cadors qui dirigent la Métropole ont fait un secteur financièrement sinistré à l’efficacité écologique dans les normes basses de résultats, comparativement aux autres ! Bravo les gars.
LES SEM SONT DES FIEFS POLITIQUES
L’autre secteur qui témoigne de cette désorganisation et qui éclaire en réalité le fonctionnement réel de la Métropole dans cette période est celui des sociétés d’économies mixtes. Il repose visiblement sur des partages de territoire, des répartition de fiefs politiques aucunement sur la base des projets ou des compétences de la Métropole.
UNE ANCIENNE TÊTE de LISTE VERTS DIRECTEUR d'UNE SEM
Grenoble porte une SEM, la SEM Innovia qui porte, elle, des projets qui sont de la compétence de la Métropole, mais une SEM permet d’avoir son chez soi, de nommer des directeurs Généraux amis comme un temps avec Pierre Kermen, une ancienne tête de liste des Verts aux élections municipales, tandis que la Métropole dispose aussi de la sienne, la SEM Sages.
L'URBANISME TRANSITOIRE : UN SERVICE pour MONGABURU
Il faudrait ajouter en matière d’urbanisme que Grenoble vient aussi de créer une entité chargée de « l’urbanisme transitoire » comme si aucune SEM débordée de travail ne pouvait y répondre. Mais il fallait fournir à Yann Mongaburu, écarté de la Présidence de la Métro et du SMMAG un petit fief, un petit chez soi à lui avec un directeur et un service… On comprend bien : chaque fois il s’agit de répondre au besoin d’un élu.
SEM : "UN MODÈLE PRÉCAIRE et DÉSÉQUILIBRÉ"
Mais le rapport sur ces SEM des Commissaires aux Comptes explique que «le modèle économique de la SEM Sages est précaire et déséquilibré « parce qu’il y a moins de recettes, plus de personnel, une dette de + 35 % et « la SEM innovia a aussi un modèle économique précaire et elle est structurellement déficitaire »
"JE TE TIENS, TU ME TIENS PAR LA BARBICHETTE"
Evidemment, il ne se passe rien. Une course de lenteur est engagée pour ne rien changer. L’attelage majoritaire ne permet pas de gouverner la Métropole en répondant aux problématiques et à l’urgence des réformes structurelles. L’équilibre de la terreur entre eux est paralysant. « Je te tiens, tu me tiens par la Barbichette… » de la Présidence et des Vice Présidences.
LES OBLIGATIONS D'INFORMATION NE SONT PAS REMPLIES
Tous les autres errements ont la même origine. L’augmentation des dépenses de fonctionnement, l’explosion des personnels bien supérieurs aux transferts, alors que la masse salariale des communes ne baissait pas, avec en face des services rendus à la population de plus en plus dégradés, les obligations en matière d’information des citoyens qui ne sont pas toutes remplies dénonce aussi la CRC.
+ 10 % PRODUIT de la FISCALITÉ, + 25% FRAIS DE FONCTIONNEMENT
Au plan financier le produit de la fiscalité économique augmente de 10 % mais les dépenses de fonctionnement de 25 % et les arrangements comptables permettent d’afficher une situation qui ne correspond pas à la réalité financière. La CRC souligne bien qu’en réintégrant la charge la subvention au Smmag ce n’est plus le même tableau
LE PLANÉTARIUM, LE SIÈGE PHARAONIQUE
A cela s’ajoute la construction du « planétarium de Pont de Claix » nommé différemment pour gommer sa ringardise et le siège pharaonique de la Métro qui ne correspondent aucunement aux priorités des habitants. Ce sont des projets du monde d’avant comme le diraient les opposants à Neyrpic. Que ce soit pour la culture scientifique ou l’organisation du travail construire encore des lieux centralisés à l’heure de l’accès partout et pour tous de l’information, de la sobriété des déplacements, de l’organisation décentralisée autour de projets et alors que tant de quartiers de notre Métropole subissent la présence de friches urbaines publiques et privées et ont un impérieux besoin de diversification, ces décisions aux répercussions financières graves sont à l’opposé de notre futur.
AUCUN ESPOIR DU CÔTÉ DES ROUGE/VERTS
Au final ce rapport est inquiétant par ce qu’il révèle du fonctionnement et de la situation financière de la Métro mais inquiétant aussi parce que rien dans les décisions prises dans l’organisation de la majorité Rouge/Verte ne donne espoir que Christophe Ferrari les prennent en compte.
AUCUN ENGAGEMENT TENU SUR LA GRATUITÉ
D’ailleurs ce dernier a bien montré dans ses réponses hier au Conseil Métropolitain que rien ne changerait. Une véritable explosion a leu lieu hier entre les groupes de la majorité. Le groupe Piolle qui a ruiné le syndicat des transports, n’a pas tenu ses engagements de gratuité des transports aux jeunes de 18 à 25 ans, a multiplié hier les tentatives de déstabiliser Christophe Ferrari par des amendements sur "la gratuité." Elle couterait 60 Millions aux caisses publiques ou 134 € aux ménages. Des amendements aussi pour des financements supplémentaires aux réfugiés. La surenchère démagogique battait son plein.
C. DESLATTES, UNE LANGUE DE BÉTON QUI PÈSE LOURD
Le malheureux Christophe Ferrari et ses amis ont tout essayé pour contenir l'offensive avec des arguments juridiques et techniques. Le budget d'aide aux réfugiés est consommé à... 24 %. Pourquoi ajouter de l'argent ? ça n'a pas empêché Céline Deslattes la porte parole du groupe Piolle de répéter les éléments de langage avec une langue de béton qui n'a jamais pesé aussi lourd.
PIOLLE : "LA MAJORITÉ EST STATIQUE"
Éric Piolle a fait deux ou trois apparitions silencieuses dans l'assemblée visiblement vexé de retrouver une place à la base qu'il avait pensé ne jamais revoir. Au lieu de s'exprimer devant l'assemblée , il a lancé l'après midi au "Dauphiné" que "la majorité était assez statique" et "qu'elle n'a pas de projet de majorité". Un dépit qui ne le grandit pas.
"LE MÉPRIS du CONSEIL MÉTROPOLITAIN"
Alain Carignon a dénoncé ce "mépris du Conseil Métropolitain, le mépris à l'égard de la majorité dont il est membre" et Christophe Ferrari a été contraint de regretter que Piolle s'exprime en ces termes hors de l'enceinte du Conseil Métropolitain. Leurs amendements ont été rejetés par une large majorité qui rassemblait la gauche, la droite et le centre.
C. FERRARI, PIÉTINÉ PAR PIOLLE VOTE AVEC LUI
Leur vœu incantatoire habituel sur l'urgence climatique est passé de justesse, seulement parce que l'autre groupe d'opposition, celui de Dominique Escaron ne participe pas aux votes sur les vœux. Car la majorité du groupe de gauche, écœuré, ne l'a pas voté. Seul Christophe Ferrari -faiblesse insigne - se désolidarisait de son groupe pour voter encore avec un Piolle qui le poignardait.
LE GROUPE PIOLLE NE VOTE PAS LE BUDGET
Mais le dépit était tel qu'au final le groupe Piolle n'a pas voté le budget supplémentaire de la Métropole : en politique c'est le signe indubitable de la rupture du contrat majoritaire.
C.FERRARI DOIT METTRE FIN à CETTE MAJORITÉ
Le signe que la majorité Rouge/verts n'existe plus. En demandant au Président de la Métropole de mettre fin à cette majorité, de créer des majorités d’idées, de projet, le groupe d’opposition (Alain Carignon, Nicolas Pinel et Dominique Spini) appelaient au courage et à sortir de la crise. Hier soir ils n'ont pas été entendus. Mais demain ?