VICTOIRE de L’ABSTENTION ET RECUL DES ROUGE/VERTS
Bien entendu d'abord l'abstention phénoménale, inquiétante, terrible qui fausse le scrutin par nature. Mais une fois constaté cela, il faut analyser les résultats de ceux qui ont voté.
Aux élections départementales de 2015, les Rouge/Verts Grenoblois avaient tenté la conquête sous leur seule casaque avec les faux réseaux citoyens et s’étaient ramassés dans l’Isère.
En 2021 ils ont imposé au PS la création de ce « printemps Isèrois » qui leur permettait de camoufler leur apparatchiks et ils se sont ramassés aussi dans le département. Entrainant avec eux des élus PS qui ont marché dans la combine, espérant une cure de rajeunissement. Tel l’ex Député PS Erwan Binet, Conseiller sortant, qui pourrait mordre la poussière à Vienne. Plus près de nous, dans le Moyen Grésivaudan, le fait d'avoir viré vers la gauche extrême pourrait valoir aux sortants de gauche de perdre leurs sièges. Logiquement par contre la gauche tire le bénéfice de sa victoire de Meylan en confirmant aux départementales.
Dans l'agglomération toujours, à l'opposé, à Fontaine, Franck Longo poursuit sa percée en ayant des chances de devenir Conseiller Départemental ne laissant aucune chance au "Printemps Isérois".
A Pont de Claix la lutte fratricide que mène Eric Piolle contre Christophe Ferrari se traduit par une division qui met à nouveau la gauche en danger.
Les candidats du Printemps Isérois et ceux de Christophe Ferrari sont dans un mouchoir (21 et 20 %) derrière les candidats de la majorité départementale Michel Doffagne et Sandrine Martin-Grand (25,45%) avec un score déterminant pour Claude Soullier et Lydie Gonzalès (15%) , le RN obtenant 18,65%. La gauche représentée par son extrême au second tour va se faire peur elle-même par le sectarisme de ceux qui la représentent.
A GRENOBLE UN EFFRITEMENT ÉLECTORAL TRÈS SENSIBLE
A Grenoble « l’extrémisation « des gauches fait aussi des dégâts en suffrages même si cela ne se traduit pas encore en siège.
Le canton de Grenoble 1
Dans ce canton les gauches sont stables entre l’élection de 2015 et celle de 2021. Autour de 59 % des suffrages. La faiblesse de la mobilisation électorale a été fatale à Romain Branche et Isabelle Pelloux-Gervais alors qu’ils ont attiré sans cesse l’attention des habitants de ces quartiers sur les problèmes non résolus par la municipalité. Ce qui explique le vote de mécontentement traduit par le score RN (11,30%)
Le canton de Grenoble 2
C’est le plus fort recul des gauches qui totalisaient dans la partie grenobloise du canton 34,9 % pour le rassemblement de Piolle et 26,7% pour le PS/PC en 2015. Soit environ 61%. A l’heure où nous bouclons nous n’avons pas le détail sur Grenoble mais le total du canton sur lequel se présente l’apparatchik Curarollo (Printemps Isérois), il totalise 42%. Dans ce canton une partie du PS s’était alliée avec LREM pour soutenir Sylvain Laval Maire de St Martin le Vinoux. C’est le tandem Stéphane Dupont-Ferrier /Dominique Spini qui sera au second tour avec 23,5% des voix. Dominique Spini est Conseillère Municipale du groupe d’opposition au Conseil Municipal.
Le canton de Grenoble 3
Recul des gauches sur ce canton également. En 2015 ils totalisaient 57,2% des suffrages (28,5% pour le rassemblement de Piolle et 28,7 % pour le PS/PC). En 2021 le tandem de la France Insoumise obtient 54%. Sandra Hamedi et Adam Thiriet (25,81%) des voix, soutenus par l’opposition municipale affronteront les candidats de la France Insoumise au second tour.
Le canton de Grenoble 4 :
En 2015, dans ce canton les gauches totalisaient 56 % (24, 6 % du rassemblement citoyen de Piolle et 31 ,4 % du PS/PC). En 2021 le «printemps Isérois » perd 4 % en passant à 52,37 %. Les électeurs opposés à la municipalité Piolle totalisent donc 47,30%. A noter que les candidats de le droite et du centre, Clément Chappet et Hanane Mansouri qui ont fait une intense campagne de terrain, ont obtenu des scores flatteurs dans le sud de la ville comme à Villeneuve et au Village Olympique.
ÉCHEC DÉPARTEMENTAL, ÉCHEC RÉGIONAL APRÈS LA MÉTRO
Même si l’abstention a gagné, le recul des Rouge/Verts est marqué en pourcentage. La preuve qu’en se radicalisant ils s’effritent et ne sont donc plus en position de conquête. Se cumulant avec le retentissant échec Régional pour lequel Eric Piolle s’était même engagé en figurant sur la liste, ce désamour électoral aux départementales ne leur donne aucune perspective d'élargir leur territoire après la perte de la Présidence de la Métro.
Il donne de l’espoir à tous ceux qui veulent le changement à Grenoble. Il reste à confirmer ces tendances au second tour du 27 juin.