NEYRPIC : LES COMMERÇANTS GRENOBLOIS ARNAQUÉS
Posted On 27 mai 2018
La Chambre de Commerce et d'Industrie de Jean Vaylet a joué une fois de plus les porte serviettes de la municipalité et de la Métro. Jusque dans leurs méthodes. Une réunion confidentielle était organisée cette fin de semaine sur le projet des 24 000 M2 de surfaces commerciales qui doivent s'implanter aux portes de Grenoble, sur la commune de St Martin d'Hères.
UNE RÉUNION PAS ANNONCÉE, AVEC QUESTIONNAIRE POUR Y PARTICIPER
La réunion n'était pas annoncée, il fallait solliciter son inscription par mail. Répondre à un véritable questionnaire pour prouver qu'on était commerçant. Après avoir franchi ces obstacles certains inscrits arrivés à la réunion ne figuraient pas sur les listes : ils ont tout de même réussi à y assister. On aurait cru
une "votation citoyenne" de Piolle ! Résultat une cinquantaine de présents TTC y compris les représentants des commerçants et les opérateurs de l'immobilier du commerce qui ne risquaient pas d'être vindicatifs à l'égard de Maurice Bansay le PDG d'Apsys bénéficiaire de l'opération Neyrpic.
LE DÉFAUT de la DÉMOCRATIE GRENOBLOISE ? "MANQUE LA VOIX de la RUE"
La "démocratie à la grenobloise" est de plus en plus bâillonnée, corsetée, compartimentée afin que l'expression publique soit canalisée. Adrienne Fichter la journaliste du magazine Alémanique « Republik » venue enquêter sur ce thème
avait au moins ressenti cela : «
le principal défaut de la démocratie grenobloise. Il lui manque la voix de ceux qui sont prêts à retrousser leurs manches, la voix de la rue ; oui, il lui manque quelque chose de primitif, de rêche, d’authentique »
POURQUOI DES RÉUNIONS SANS CONTRADICTION ?
Sans comprendre qu'il s'agit d'un procédé organisé pour asphyxier tous les mécontentements et éluder toutes les vraies questions. Pourquoi en effet la réunion n'était elle pas largement annoncée, publique, permettant à toutes les forces économiques de la ville d'être présents et d'éventuels contradicteurs ? Sans débat contradictoire aucune vérité ne peut se dégager.
Aux côtés de David Queiros le Maire(PCF) de St Martin d'Hères, Maurice Bansay a fait son travail en bon professionnel, en bon commercial. Il est là pour vendre un projet et gagner de l'argent ce que personne ne peut lui reprocher.
LA MÉTRO (PS/PC/VERTS/ADES) AUTORISE UN TEMPLE de la CONSOMMATION et de la VOITURE
Mais il n'y avait personne pour rappeler que la majorité de la Métro -dont le groupe d'Eric Piolle est le premier- avait autorisé ce projet de développement de la consommation, de l'accès voitures (850 places de parking en sus du parking Casino) au moment ou elle imposait la décroissance au commerce grenoblois et fermait l'accès de la ville aux automobiles. Quelle est la logique des élus?
LE COMMERCE DU CENTRE VILLE EST FORT, CELUI DE PÉRIPHÉRIE SOUFFRE ...
Personne pour donner les chiffres réels de la baisse du chiffre d'affaires des commerces du centre ville à un Maurice Bansay qui affirmait qu'il "
est fort" tandis "
qu'il souffre, en périphérie d’un relatif sous-équipement en termes de nombre de boutiques" (!).
Il faut oser.
Selon lui l'évasion commerciale vers Lyon, Chambéry, Annecy n'est pas due à la paupérisation du centre ville, à l'abandon de la propreté, à un embellissement digne de la Roumanie de Ceauscecu, à la fermeture des accès mais à ce "
sous équipement de la périphérie..."
"
NOUS NE SOMMES PAS LA POUR PRENDRE DU CHIFFRE d'AFFAIRES AU CENTRE VILLE"
D'ailleurs -juré craché- avec les 24 000 M2 de surfaces commerciales "
nous ne sommes pas là pour prendre du chiffre d’affaires au centre-ville de Grenoble mais pour répondre à un besoin qui, visiblement, n’est pas satisfait sur le territoire" .
La société privée ne craint pas de signer tous les protocoles de la terre qui lui imposent de ne pas accepter de commerçants grenoblois sauf deuxième boutique, de limiter leur chiffre à 10 % étant entendu que toutes ces règles peuvent être tournées si facilement. Les sociétés et leurs adresses sont aisément modifiables.
LES ENGAGEMENTS SONT PRIS PAR CEUX QUI LES ÉCOUTENT
Les commerçants grenoblois se rappellent des engagements pris pour la caserne de Bonne : qu'en est il aujourd'hui avec une dizaine d'emplacements disponibles ? Et demain lorsque Neyrpic sera ouvert et De Bonne la victime la plus proche ?
On peut tout dire sans contradicteurs. Quant à la présentation commerciale personne ne peut reprocher au vendeur de vanter des "
loyers admissibles pour les commerçants" (!) pas de droit au bail, pas de pas de porte (et la propriété commerciale et le droit de rester dans les murs alors ?) de préciser que 30 % est commercialisé, qu'il parie sur 50 % à l'automne. On verra.
LES COMMERÇANTS ONT COMPRIS QU'ILS POUVAIENT PERCEVOIR 50 000 €...
Mais l'arnaque la plus aveuglante concerne "le fonds de soutien" du commerce Grenoblois pendant 5 ans à compter de l'ouverture de Neyrpic : la présentation était telle que des commerçants ont compris qu'il s'agissait de 50 000 € par commerce en difficulté. D'où une certaine joie puisque nombre de fonds ne trouvent plus acquéreurs à ce prix là.
250 € D'INDEMNISATION POUR L'ANNÉE à 200 COMMERÇANTS
Mais pas du tout. Dans le protocole 50 000 € seront disponibles à compter de... 2021 à répartir entre les centaines de commerçants en difficultés. Soit 250 € à l'année pour 200 commerçants grenoblois. On les imagine en train de remplir des dossiers et des dossiers pour l'aide du fonds de soutien et pour l'exonération des droits de voirie dont les montants ridicules sont sans rapport avec la baisse des chiffres d'affaires et l'effondrement de la valeur des fonds.
Cerise sur le gateau, pour simplifier le tout, les Rouge/Verts de la municipalité Piolle derrière
le parrain Raymond Avrillier (Verts/Ades) intenteraient un recours contre ce fonds! La judiciarisation imbécile se poursuit.
POURQUOI UN FONDS de SOUTIEN SI ON GARANTI L'ABSENCE D'IMPACT SUR LE CHIFFRE D'AFFAIRES ?
Mais surtout on ne comprend pas pourquoi un fonds de soutien est nécessaire après un discours tout entier tourné sur l'idée que l'économie Grenobloise ne sera pas affectée par l'ouverture de Neyrpic.
Comme à son habitude Eric Piolle envoie des leurres,
cherche à échapper à ses responsabilités.Il se trouve toujours des institutions et quelques "institutionnels" pour jouer les vilains rôles, accepter de faire paravent moyennant misérable subvention.
NEYRPIC : L'OPPOSÉ DES ENGAGEMENTS des ÉLUS de la METRO
Le dossier Neyrpic est en effet essentiellement politique. Il est emblématique du bateau ivre qui s'appelle la Métro. Il est à l'opposé des engagements et des discours de la majorité PS/PC et Verts/Ades/PG de la Métro, antinomique de la politique que cette majorité impose à l'économie grenobloise. On ne peut pas, à quelques centaines de mètres de distance, mener ces deux politiques opposées car elle fait des victimes seulement à Grenoble.
E.PIOLLE DISPOSE DES MOYENS de STOPPER NEYRPIC
De ce fait Eric Piolle qui dirige le premier groupe de la majorité, qui détient les postes clefs,
dispose de toute capacité pour l'empêcher en se prévalant de la rupture du contrat de la majorité d'agglomération. En menaçant simplement d'en tirer les conséquences dans son alliance de la gouvernance de la Métro, il pourrait le stopper. Sans lui, plus de majorité. Il préfère la duplicité et le double jeu. Le maintien dans les postes de Vice Présidents de la Métro, plutôt que les convictions affichées.
UN PROJET MORTIFÈRE POUR L'ÉCONOMIE GRENOBLOISE
S'il avait voulu aider le commerce en attendant, Il aurait du immédiatement
renoncer à fermer l'entrée de Grenoble par Lyautey/Sembat qui renvoie
automatiquement les clients sur Neyrpic et son parking.
Ce projet est mortifère pour l'économie Grenobloise. Tous les discours des commerciaux pour le vendre ne pourront pas le cacher. MM Piolle et Ferrari (PS repenti), quels que soient leurs propos, en sont directement les responsables. On comprend qu'ils aient été absents de la réunion de la Chambre de Commerce. Mais que celle-ci se soit prêtée à ce jeu de dupes ne va pas restaurer la confiance des grenoblois dans le débat public.
Alain Carignon prison - Alain Carignon corrompu - Alain Carignon procès - Alain Carignon corruption
Arnaqués puis bientôt coulés.
Les clients Grenoblois aussi… qui devront chercher en périphérie ce que le Centre n’offrira plus…