Eric Piolle et la Métro ne savent toujours pas mesurer -depuis août dernier- l'impact de la fermeture de Grenoble sur la vie commerciale. Un Grenoblois qui a pris ces images tente de les aider.
« Tout le monde n’est pas impacté de la même manière. Les conséquences sont difficiles à mesurer pour l’instant» répondait Guy Jullien au nom des élus PS/PC et Verts/PG de la Métro (DL du 6/8/17). Pour le Grand Timonier ses mesures ne peuvent être que positives puisque c'est Lui qui les prend. D'ailleurs les décisions "d'accompagnement" de la Métro sont totalement à côté de la plaque.
P.LÉVY, Président de l'UNIVERSITÉ : "L'IMAGE QU'ONT LES HABITANTS N'EST PAS POSITIVE "
Pourtant même Patrick Lévy le Président de l'Université Grenoble Alpes, peu suspect d'être un suppôt de "Grenoble le changement", ni d'avoir aucune accointances avec la droite la plus réactionnaire puisqu'elle remet en cause l'infaillibilité du Guide, encore moins un adepte du "Grenoble Bashing" constatait « Ce territoire est en difficulté. (...) L’image qu’ont les habitants de leur métropole n’est pas assez positive à cause de l’insécurité, des bouchons, de la saleté de la ville aussi, quand même… Plus fondamentalement, le triptyque université-recherche-entreprise est fragile, (...) parce qu’il nécessite de l’attractivité. Si vous n’attirez plus des ingénieurs, des enseignants-chercheurs, des techniciens… vous courrez le risque que les industriels s’interrogent sur le maintien de leur activité. «
Rien que cela. Ainsi non seulement le nombre de commerces qui baissent les rideaux est impressionnant mais le tissu industriel est menacé si on en croit le Président de l'Université. Il rejoint le ... Président du Medef38, Pierre Streiff qui constatait devant le "cercle des citoyens" qu'à l'époque des municipalités Carignon Grenoble était plus attractive que Lyon, la situation étant désormais inversée.
DE NOMBREUX COMMERÇANTS NE SE VERSENT PLUS de SALAIRE
Outre les rideaux baissés de très nombreux commerces ont supprimé des postes de vendeuses réduisant les emplois par dizaines.Dans des quartiers commerçants tel la rue de Strasbourg le Président de l'Union commerciale a recensé un nombre important de ses collègues qui n'étaient plus en mesure de se verser même un salaire. On sait ce qu'il en est à Hoche ou la délinquance prend le pouvoir face à des commerçants qui n'ont plus que le choix entre la valise ou le cercueil: n'ont ils pas dévissé la roue de la voiture du gérant de Indochina afin de concrétiser la menace?
E.PIOLLE AVAIT REFUSÉ UNE ÉTUDE D'IMPACT PRÉALABLE à la FERMETURE de GRENOBLE
Dés le départ par son refus de réaliser une étude d’impact préalable à la fermeture de Grenoble, la municipalité avait démontré qu’elle n’entendait aucunement analyser les conséquences de ses décisions. Elles sont là, visibles, sur le terrain et ce ne sont pas ses rénovations à minima de la place Grenette qui changeront la donne.
Grenoble a besoin d'un grand plan de remise à niveau qui intègre la question de l'accessibilité, la lutte contre la paupérisation générale qui passe par la revalorisation de la valeur des biens et donc de rééquilibrer par de la propriété privée.
TOURING HÔTEL, FOYER NOTRE DAME ... LE CENTRE VILLE COUVERT de HLM
Après l'annonce de la transformation de l'hôtel Touring de l'avenue Alsace Lorraine en HLM, l'acquisition du Foyer Notre Dame par Maryvonne Boileau (Verts/Ades) au nom de Grenoble-Habitat n'est pas une bonne nouvelle : continuer à tirer le centre ville vers le bas ne contribue pas à la valorisation de la ville et de l'agglomération. Tant que les attributions de logements s'effectueront sans critère de tranquillité publique, les problèmes s'aggraveront.
Il faut aussi des contributeurs, du pouvoir d'achat pour faire tourner une ville. Transformer Grenoble en zone défavorisée n'est bon pour personne. Surtout pas pour les plus démunis qui sont et seront les premières victimes de cette ghettoïsation.